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Dead Or Alive 5 : 3615 la cuisse !

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Je l'avoue, ce titre n'est pas des plus élégants, et pourtant, comme une rengaine, cette phrase des Inconnus tournait dans ma tête une fois la manette reposée. Car il faut bien dire que si DoA s'est fait une place au soleil dans le milieu surchargé des jeux de combat, c'est surtout pour son côté grivois. Mais malgré un emballage pour tout dire assez détestable, il faut bien admettre qu'avec ce cinquième volume, la Ninja Team a vu les choses en grand.

Dead or Alive est un peu singulier. A côté de la technicité d’un Virtua Fighter, du côté tonique d’un Tekken (dont vous lirez prochainement le test dans nos colonnes), ou même du côté de plus en plus déjanté d’un Soul Calibur, qui privilégie de plus en plus le fin à la technicité, il n’est en effet pas facile d’exister. Aussi, Dead or Alive est un peu le petit cousin paysan, un peu paillard, de ses glorieux aînés. Il n’a jamais renâclé à afficher de somptueuses naïades aux formes voluptueuses, voire carrément agressives. Si les personnages principaux du jeu ont toujours été des femmes, ce n’est pas l’œuvre de quelque association dédiée à la parité, mais bien le plan marketing d’un studio qui sait bien ce qui peut titiller certains joueurs.

Du coup, le premier contact avec le jeu laisse un peu perplexe. On peut même dire, et je vous prie de cacher vos yeux si vous êtes chaste : « qu’est-ce que c’est que ce jeu pour puceaux ? ». Poitrines opulentes, croupes rebondies, tenues coquines et lingerie apparente, plan suggestif, tout l’attirail y passe pour exciter le jeune en manque de sexe. Et les hommes, perclus de stéréotypes, ne sont pas en reste : le ninja mystérieux aux yeux verts, le gros motard, le petit blondinet, le métrosexuel ouvrier… Et hommes comme femmes dégagent des quantités de sueur qui se veulent j’imagine fantasmagoriques mais ne sont en réalité qu’un peu répugnantes… Bref, tout le jeu développe une imagerie vaguement érotique, de la naissance de bas bien visibles, à une culotte mise en évidence. En somme, on est devant M6 un dimanche soir il y a quelques années. Le problème, c’est que l’individu normalement constitué n’a pas vraiment tendance à fantasmer devant une créature virtuelle, et que du coup l’ensemble parait un peu putassier.

Très bien ma chérie maintenant tu pousses un petit soupir bien appuyé pour exciter les ados.

Et le jeu s’enterre encore un peu plus : le scénario est celui d’une mauvaise série B alors qu’avec une narration éclatée il s’octroie des prétentions qui ne lui correspondent pas, les dialogues sont stupides et on y cherche tellement le sous-entendu polisson qu’ils deviennent totalement grotesques… Bref, on serait tenté de se servir de la galette comme sous-boc.

Et que dire des modes solos ? Un mode histoire, un mode survie, un mode arcade, un time attack, tout cela est bien famélique.

Aussi nous lançons le mode Histoire qui va nous raconter la tenue du cinquième tournoi Dead or Alive. Il vaut mieux d’ailleurs déjà connaître cet univers car rien ne nous présentera les personnages ou leurs liens, et il vaut mieux être attentif… Pour les autres, ils seront vite pris de sommeil ou zapperont sans vergogne des cinématiques au demeurant plutôt réussies.

Chaque combat propose, en plus de la nécessaire victoire, une mission bonus, qui fait office de tutorial. Seulement, dans quelques cas, la mission est particulièrement difficile, et quand on s’aperçoit que la difficulté ne suit pas, on se contente de gagner, parce que le jeu n’en vaut pas vraiment la chandelle. Cela étant, soyons honnêtes, il y en a à peine 3 ou 4 qui sont vraiment difficiles.

En revanche, et c’est un très bon point, le mode Histoire débloque des personnages et des tenues (pour ces dames, évidemment), ce qui change des DLC « à la Capcom », et l’on aura le plaisir de croiser régulièrement des personnages des opus précédents.

Au début, ce décor était un petit hameau provencal.

Une fois le mode Histoire achevé, ce qui devrait vous prendre 5 ou 6 heures en prenant votre temps, et encore, il ne reste que le mode Arcade. Et c’est là qu’on comprend à quoi servait le tutorial, car à mesure que l’on avance en difficulté, le jeu devient terriblement technique. Les auteurs ont fait un gros boulot de ce côté-là, offrant des combats très dynamiques, avec des styles de combat vraiment reconnaissables et cohérents. Une opposition de style entre un catcheur et un adepte de la boxe de l’homme saoul donnera un match qui ressemblera, un peu, à ce qui pourrait se passer dans la réalité, et on identifiera sans problème un boxeur thaï ou un adepte du Taekwondo. Un excellent point, renforcé par des bruitages réussis. En dehors des soupirs féminins trop appuyés, les coups sont mats, secs, et l’impression d’impact très bien rendue.

Le système, dans la pratique, ressemble à un shifumi : le coup bat la chope qui bat le contre qui bat le coup. Mais tout n’est pas si simple. Parmi les coups, le pied est plus puissant, plus long, mais moins rapide. Les chopes sont adaptables, et peuvent parfois s’accumuler, ce qui rend les catcheurs vraiment performants au prix de gros efforts. Enfin, les contres, s’ils sont sans doute les coups les plus dévastateurs, sont très délicats à sortir. En effet, il faut un excellent timing, et ajuster la hauteur de son contre en fonction du coup reçu, qu’il soit haut, moyen ou bas. Proprement démentiel, d’autant qu’il n’est pas toujours simple de savoir où le coup va nous arriver dans le nez ! On peut rajouter à cela des contres experts, des prises au sol dans certains cas, des coups Impacts sensés rendre très vulnérables un adversaire que l’on a déjà réussi à faire tituber en lui mettant un coup critique, des coups qui soulèvent, des enchainements frappe-projection… n’en jetez plus ! On a vraiment, et c’est une surprise, à faire à un jeu très complet, très riche, et du même coup très relevé, car à certains niveaux de difficulté l’IA contre tout, un peu trop presque ce qui rend certains combats à peu près ingagnables…

Certains décors sont vraiment superbes. Ici, le tigre est tout simplement bluffant (en jeu, il l’est à peine moins…).

Si le mode Histoire servait de tutorial géant au mode Arcade, qui avec ses 22 personnages (dont deux nouveaux et deux transfuges de Virtua Fighter) peut occuper un moment, l’ensemble n’est qu’un amuse-bouche pour le multijoueur. Il n’est pas toujours aisé de trouver un adversaire, le jeu ayant une base de fans moindre que ses concurrents directs, et l’appariement est totalement aléatoire, ce qui conduit à des lynchages purs et simples, mais le niveau est vraiment excellent, on apprend vite et beaucoup, et regarder certains matchs en tant que spectateur procure un vif plaisir. On pourra toujours dire que certaines animations manquent de naturel, mais indiscutablement le résultat est séduisant.

N’oublions pas, d’ailleurs, les environnements destructibles et évolutifs, plus-value indiscutable, en particulier les zones Cliffhanger où l’adversaire pourra se retrouver suspendu dans le vide et destiné à une douloureuse chute et auquel on pourra alors porter un coup massif. Tout cela sans compter des interactions parfois amusantes, comme dans une zone aux airs d’Irak assiégé où un personnage jeté contre le mur devient derechef la cible d’un lance-roquettes. Plaisir simple du sadisme ordinaire.

Bref, le plaisir de jeu est là et bien là, même si la difficulté laissera sur le carreau bon nombre de joueurs. En tant que débutant, on peut vite, et c’est satisfaisant, sortir rapidement de jolis combos, mais les durs de durs seuls profiteront totalement du soft. Précisons par ailleurs que la différence de niveau entre deux joueurs est vraiment déterminante, et qu’il faudra vraiment qu’un pro lève le pied face à un néophyte sous peine de le dégoûter rapidement… On notera par ailleurs la possibilité de jouer en tag team, plutôt intéressante dans la mesure où cela débloquera certains coups plus puissants. Un peu accessoire, mais agréable.

On  ne le sait pas toujours, mais ce personnage est librement inspiré de notre glorieuse rédactrice en chef.

Testé sur Xbox360

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Je demande par avance que l'on me pardonne de jouer les pères-la-vertu, mais tout comme Napoléon disait de Talleyrand qu'il était de la m**** dans un bas de soie, ce jeu est de la soie dans un bas de m****. Et c'est rageant. Bien sûr, il n'est pas au niveau d'un Virtua Fighter ou d'un Tekken, mais il peut, largement, tenir la dragée haute à un Soul Calibur et n'est de toutes façons pas loin de ses illustres modèles. Seulement, cette espèce de côté racoleur est parfaitement nauséabond, sexiste évidemment, et finit très rapidement par agacer bien plus qu'il n'amuse. Pour ses qualités intrinsèques, le jeu mérite un quatre, donc il l'aura, mais j'aurais aussi bien pu dans un élan militant lui administrer un trois...
ON A AIMÉ !
- TRES technique
- Les environnements évolutifs
- Assez "réaliste" (si tant est qu'on puisse casser la nuque de quelqu'un sans le tuer...)
- Pour de mauvaises raisons, mais les personnages sont bien modélisés
ON A MOINS AIMÉ...
- Scénario prétentieux...
- Si tu es blonde à forte poitrine...
- Vraiment pas tendre avec les "bleus"
- les loadings pénibles
- Des modes solo chiches
Dead Or Alive 5
Editeur : Tecmo
Développeur : Tecmo
Genre : Jeu de combat
Support(s) : PS3, Xbox360
Nombre de Joueur(s) : 1-2
Sortie France : 27/09/2012

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