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Dead Space, pour les fans d’action et de science fiction

NOTE DE MaXoE
5 / 5Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Les fans de survival horror vont enfin trouver quelque chose à se mettre sous la dent en attendant la sortie de RE5.
Dead Space, pour les fans d'action et de science fiction

Durant ces dernières années, il n’y a pas eu beaucoup de nouveaux venus dans le genre du Survival horror. La plupart des titres disponibles sur le marché proviennent en effet de franchises existantes, pour lesquelles les mécanismes du gameplay et les subtilités scénaristiques sont bien connus des fans de ces séries. Le fait de vouloir imposer une nouvelle franchise dans ce genre un peu particulier devient dans ce contexte un challenge assez difficile à relever. L’histoire, les personnages et le gameplay doivent être très efficaces et bien pensés pour attirer les fans des autres franchises. C’est ce challenge que tente de relever Dead Space, la dernière production des studios d’Electronic Arts Redwood Shore. Dans cette optique, les développeurs ont souhaité créer un véritable univers autour de Dead Space, en accompagnant le jeu d’un comic book et d’un film d’animation qui permettent aux plus accros de comprendre les tenants et aboutissants du scénario du jeu. Les fans d’horreur vont donc être servis, d’autant que Dead Space se révèle être un excellent titre, pour une franchise qui risque fort de s’imposer dans les années à venir.

Une mission banale…

Le scénario de Dead Space propulse le joueur plusieurs centaines d’années dans le futur, alors que les humains ont malheureusement épuisé toutes les ressources naturelles de la Terre. Heureusement, l’humanité a depuis maitrisé la technologie des voyages spatiaux, et explore l’univers à la recherche de ressources sur des planètes encore inexplorées. Pour cela, des vaisseaux entiers minent des planètes inoccupées afin d’en récupérer les minéraux pour pouvoir ensuite les envoyer sur Terre. Le fer de lance de cette flotte spatiale est le USG Ishimura, un vaisseau qui lors d’une mission de routine, n’a malheureusement plus donné signe de vie et coupé toute communication avec l’extérieur, ce qui est une chose plutôt étrange. Afin de découvrir la raison qui se cache derrière cet incident, une petite équipe de maintenance est envoyée sur place depuis un vaisseau situé à proximité. Malheureusement, le problème est plus sérieux qu’une simple panne.

Le joueur est donc mis dans la peau d’Isaac Clarke, un ingénieur système qui fait partie de l’équipe de maintenance envoyée sur l’USG Ishimura. Au-delà de sa mission de réparation des communications, Isaac possède de nombreuses raisons de se trouver à bord du vaisseau. Un certain nombre de ses amis font partie de l’équipage de l’Ishimura, et notamment une personne très spéciale à ses yeux qui a pu lui transmettre un message de détresse avant que les communications disparaissent totalement. Malheureusement pour Isaac et son équipe, les choses vont se compliquer dès leur arrivée sur l’Ishimura. Leur vaisseau est détruit, ils se retrouvent alors coincés sur place, et sont attaqués par une créature cauchemardesque appelée Necromorph qui décime la quasi totalité de l’équipe d’Isaac et le sépare des rares survivants. Isaac devra alors explorer le vaisseau, à la recherche de ses amis et des quelques membres d’équipage encore en vie, en quête d’un moyen d’échapper de cet enfer, ce qui peut prendre une bonne douzaine d’heures de jeu dans un univers très loin d’être accueillant.

Isaac n’est pas le héros typique des jeux de science-fiction. Il ne possède pas d’armes à feu ou de grenades, et n’a pas suivi d’entrainement spécifique pour se débarrasser d’une éventuelle menace. La quasi totalité des armes et items qu’Isaac est amené à utiliser sont éparpillés sur le vaisseau, et pour la plupart il ne s’agit pas vraiment d’armes à feu, mais plutôt d’équipements utilisés à l’origine pour l’extraction de minerai et détournés de leur fonction première. Isaac peut malgré tout utiliser ses talents d’ingénieur pour analyser les plans de ces équipements et les rendre plus performants à l’aide de points de force. Grâce à ces points de force, Isaac peut améliorer les performances des armes de plusieurs façons, en augmentant les dommages causés ou la capacité du chargeur, ou encore en diminuant le temps de rechargement. Ce système d’améliorations s’étend également à la combinaison spatiale d’Isaac, dont l’armure ou le système d’alimentation en air peuvent être renforcés. L’élément intéressant de ce système réside dans le fait que le joueur ne pourra pas maximiser les performances de tous ces éléments au cours d’une même partie, ce qui le force à faire des choix au cours de sa progression dans le vaisseau.

… Mais qui tourne mal

Ces décisions sont d’ailleurs assez importantes, tout particulièrement au niveau des armes, car certaines sont plus efficaces que d’autres face aux Necromorph. Sachant qu’il faudra effectuer des démembrements particuliers pour les éliminer efficacement, le fait d’utiliser l’arme adéquate dans chaque situation peut se révéler être un bon moyen d’éviter la mort. Contrairement à ce qui se fait habituellement dans les autres jeux du même genre, les Necromorph ne peuvent pas être tués par un tir dans la tête ou dans le coeur. Réduire en morceaux leurs entrailles est le seul moyen de causer suffisamment de dommages pour les tuer, et il faudra donc se concentrer pour viser précisément et rapidement ces points faibles avant de se retrouver soi-même disséqué. Ceci est particulièrement vrai vers la fin du jeu, lorsque les Necromorph deviennent plus rapides, ce qui transforme les combats en de véritables affrontements brutaux, où des bras et des jambes volent dans toutes les directions alors que le joueur tente de survivre à ce massacre. Grâce à la vision au-dessus de l’épaule qui ajoute encore un peu de tension, le joueur risque de souvent se sentir vulnérable, d’autant qu’il n’existe pas de commandes pour rapidement se retourner, ce qui renforce encore le sentiment d’emprisonnement dans le vaisseau et dans la combinaison.

En effet, l’atmosphère du titre d’EA joue un rôle important dans la tension et le stress que ressent le joueur en parcourant les couloirs morbides de l’Ishimura. Même s’il existe un certain nombre de moments où le joueur risque de sursauter, le jeu n’est pas uniquement basé sur la peur surprise puisqu’il plonge le joueur dans un univers cauchemardesque qui descend jusqu’aux enfers. Dès les premiers instants à bord, le joueur a immédiatement le sentiment que quelque chose ne tourne pas rond, au vu des outils et combinaisons qui sont éparpillés au sol. Au fur et à mesure de la progression, le joueur découvrira à quel point la situation est horrible grâce à la décoration murale réalisée à base d’intestins, de sang et autres détails gores sortis tout droit d’un abattoir. Le pire n’arrive que lorsque le joueur traverse une zone complètement infestée par les Necromorph, où le vaisseau se retrouve alors recouvert d’une substance vivante qui respire et vibre d’elle-même.

L’insécurité d’Isaac est encore renforcée par le fait qu’il n’existe pas de HUD à proprement parlé. La barre de vie d’Isaac est représentée en lieu et place de sa colonne vertébrale, le nombre de munitions restantes est affiché holographiquement au-dessus de l’arme, et les transmissions qu’il reçoit s’affichent directement devant lui. Même lorsque le joueur consulte l’inventaire ou la carte, il s’agit d’hologrammes qui s’affichent en temps réel, ce qui veut dire que ces phases n’offrent aucune protection contre une attaque éventuelle de Necromorph. Le joueur est donc en permanence plongé dans l’action, ce qui contribue beaucoup à l’immersion dans l’univers du jeu, tout comme le font certains éléments de l’environnement. Des messages écrits en lettres de sang, des enregistrements audio ou vidéo qui détaillent ce qui s’est passé à bord du vaisseau, et même les notes qu’Isaac prend pour lui-même renforcent l’impression que l’Ishimura n’est vraiment pas un endroit où quelqu’un devrait se trouver s’il tient un tant soit peu à la vie, ce qui est un excellent moyen de lier le scénario et le gameplay.

Cela va être tendu

Même si l’atmosphère du jeu ajoute beaucoup à l’expérience proposée par Dead Space, il existe tout de même quelques éléments qui viennent légèrement perturber le gameplay. Les zones sans gravité se révèlent assez particulières car elles ne laissent pas suffisamment de liberté au joueur. Il existe parfois des plateformes qui semblent accessibles mais qui ne le sont pas directement. De même, la caméra se bloque parfois selon une certaine perspective (notamment lorsque le joueur se trouve sur un mur) ce qui laisse alors la porte ouverte aux attaques en provenance de créatures qui se retrouvent alors hors du champ de vision du joueur. Il est en effet assez frustrant, notamment lorsque le joueur essaye d’esquiver un Necromorph, de se voir attaquer par derrière par un autre monstre qui aurait pu être visible si la caméra ne s’était pas retrouvée bloquée. Heureusement, les séquences de jeu sans gravité ne sont pas les plus nombreuses, et cela ne vient pas vraiment entacher l’expérience de jeu.

Un autre élément du jeu que certains peuvent être amenés à critiquer réside dans le fait que le joueur doit effectuer pas mal d’allers-retours à travers le jeu. Ceci prend bien entendu tout son sens vis-à-vis du contexte du jeu, car il est parfaitement plausible pour Isaac de devoir retourner dans une zone déjà visitée lorsqu’il dispose d’un élément permettant d’effectuer une réparation ou de débloquer une nouvelle partie du vaisseau. Au final, le vaisseau semble parfois un peu plus petit qu’il ne l’est en réalité car le joueur effectue quelques allers-retours qui ne sont pas forcément très attrayants. Le dernier petit reproche qu’il est possible de faire à propos de Dead Space réside dans le mode New Game +. Comme il n’est pas possible de tout débloquer en une fois, les développeurs ont permis aux joueurs, via ce mode, de recommencer l’aventure en conservant tout l’équipement acquis auparavant. Malheureusement, il n’est pas possible de changer le niveau de difficulté, ce qui ne permet pas au jeu de maintenir un certain niveau de challenge lors d’une partie en New Game +.

Attention, derrière toi !

Que les joueurs passent une heure ou une journée à explorer les couloirs de l’Ishimura, ils ne pourront qu’être impressionnés par les graphismes de Dead Space, à la fois par leurs détails et par leur aspect résolument gore. Les détails de la combinaison d’Isaac sont de grande qualité, particulièrement lorsque celle-ci est améliorée au cours du jeu. Le même constat peut être effectué à propos des armes, qui bénéficient de nouveaux visuels et de nouveaux effets sonores lors des différentes upgrades. Les hologrammes sont particulièrement bien implémentés dans le jeu, que ce soit pour les messages vidéo ou les menus d’aide au joueur. Il est également très plaisant de pouvoir déplacer Isaac alors qu’il reçoit une vidéo. Chaque niveau du jeu profite d’un grand nombre de détails, et même si le design suit une trame générale, des éléments permettent de distinguer chaque partie du vaisseau, comme les zones médicales, les chambres ou les zones d’extraction du minerai. Cela donne une vraie idée de comment est construit un vaisseau d’extraction de minerai.

Un des éléments très réussi au niveau des graphismes se trouve dans le design des Necromorph, qui deviennent de plus en plus effrayants au fur et à mesure de la progression du joueur. Que ce soient les viscères, les poumons ou la tête, il y a toujours un élément du corps qui n’apparait pas à un endroit naturel, quand il ne s’agit pas de tentacules ou de piques qu’il faudra détacher du corps dans des démembrements plutôt gores. Côté son, le titre bénéficie d’un excellent jeu d’acteur. Même si Isaac ne prononce jamais un seul mot, les autres membres de l’équipe déclinent leur dialogue de manière très convaincante, que ce soit lors d’enregistrements audio ou de vidéos. L’utilisation de la bande sonore est également de grande qualité pour créer une ambiance qui donnera des frissons à n’importe lequel des joueurs. Qu’il s’agisse de bruits de pas, de respirations, de cris, le design des bruitages est particulièrement réussi et plonge vraiment le joueur dans l’action.

Au final, Dead Space s’avère être un excellent titre de Survival horror façon science fiction, qui propose un scénario intéressant, de la tension et du suspense, un gameplay rapide et extrêmement violent, ainsi qu’une ambiance très réussie qui plonge littéralement le joueur dans la peau d’Isaac perdu sur l’USG Ishimura. Il s’agit peut-être d’un nouveau venu dans ce genre assez fermé, mais pour un premier essai, le titre est vraiment très réussi. EA tient sûrement là une nouvelle franchise pleine de promesses dans le genre du Survival horror. Tous les fans du genre, d’action et de science fiction se doivent donc d’acheter Dead Space et de nettoyer l’Ishimura de la menace des Necromorph, à condition d’arriver à y survivre soi-même.


Initialement publié le 06.11.08

NOTE MaXoE
5 / 5Sélection Best Of MaXoE
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Pour un premier essai dans le genre, il s'agit d'un coup de maître. Dead Space est le jeu de survival horror de cette fin d'année. A dévorer sans se poser de questions.
ON A AIMÉ !
- Scénario prenant
- Gameplay vif
- Ambiance très réussie
- Excellente réalisation
ON A MOINS AIMÉ...
- Phases de jeu sans gravité
Dead Space
Editeur : Electronic Arts
Développeur : Electronic Arts Redwood Shores
Genre : Survival horror
Support(s) : PS3, Xbox360
Nombre de Joueur(s) : 1 joueur
Sortie France : 23/10/2008
Sortie USA : 14/10/2008
Sortie Japon : 19/12/2008

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