Put on your red shoes and dance the blues…
Lorsqu’on aborde la série des Just Dance, il n’est pas abusif de parler de phénomène. Pour exemple, le stand de démonstration de la licence reste un spot incontournable des Paris Game Week avec des sessions de danse collective particulièrement fréquentées. Chaque année, la nouvelle mouture est attendue de pied ferme : le canapé, la table basse et les fauteuils du salon familial n’attendent plus que d’être poussés dans un coin pour libérer le dance-floor ! Comment expliquer un tel succès pour un concept qui au final ne se renouvelle pas vraiment d’année en année ? L’explication est simple : les Just Dance sont des jeux fun, proposant des tracklists réellement up-to-date et dotés d’un gameplay outrageusement permissif. Dois-je rappeler le principe de celui-ci ? Il s’agit tout simplement de reproduire la chorégraphie présentée à l’écran, le soft reconnaissant vos mouvements à l’aide de différents devices comme la Wiimote, le Kinect ou le Playstation eye. L’idée est de permettre à tout le monde de vraiment s’amuser, de l’ado rompu aux chorégraphies de Lady Gaga jusqu’au tonton « arthrosé » avec les pieds dans le ciment. Peu sélectif malgré un système d’étoiles récompensant les meilleures prestations, Just Dance est d’une rare tolérance et vous berce dans l’illusion d’être l’alter ego de John travolta ou de Michael Jackson. Mais l’important, vous l’aurez bien compris, est de passer un bon moment à plusieurs, de se chambrer gentiment et accessoirement de perdre quelques calories. Une soirée de Just Dance, pour peu qu’elle soit intense, s’assimile rapidement à une bonne séance de cardio… Les développeurs ont d’ailleurs concocté un mode Sweat à cet effet !
Un gros tube aux vieilles recettes
Au fur et à mesure des années, Just Dance a proposé quelques options supplémentaires comme la reconnaissance des téléphones portables pour supplanter les Wiimote. Mais le jeu reste fondamentalement inchangé. Même la charte graphique n’évolue quasiment pas d’une édition à l’autre… C’est ultra coloré, flashy et acidulé. Festif quoi ! Notons tout de même que les décors dans lesquels évoluent nos danseurs dépersonnalisés sont de plus en plus fouillés et inventifs : ceux-ci collent vraiment à l’esprit des différentes chansons et témoignent d’une vraie recherche artistique.
Just Dance 2017 propose les modes de jeu habituels. Vous pourrez ainsi choisir de danser librement sur un titre parmi ceux proposés, vous lancer dans le mode Quest, sorte de mode « carrière » proposant différents challenges ou bien même vous mesurer dans des championnats en ligne. On note juste l’apparition d’une petite nouveauté, le Just Dance Machine, sorte de mini jeu assez dispensable. Face à une telle continuité ludique, c’est donc sur la nouvelle playlist qu’il convient de se pencher. Just Dance 2017 propose donc 41 titres ce qui reste assez respectable, surtout si vous décidez d’aller au-delà du casual gaming et de réellement maîtriser à la perfection des chorégraphies souvent assez complexes et éprouvantes. Notez qu’il est toujours possible d’avoir accès à davantage de titres avec le Just Dance unlimited. Après un essai gratuit de trois mois offert avec le jeu, il vous faudra débourser un abonnement mensuel d’à peu près 5 euros pour accéder à deux cents titres compilant les meilleurs morceaux des opus précédents ainsi que quelques inédits. Bon, à ce prix, c’est vraiment pour les mordus ! Au menu, beaucoup de dance pop moderne avec les artistes en vogue du moment comme Beyonce, Justin « ma main dans ta face » Bieber ou Sia. Quelques titres plus exotiques aux rythmes latino ou salsa sont également proposés. En revanche, du côté du rock, hormis le « Don’t stop me now » des Queen, c’est un peu le désert. On comprend tout de même que le cœur de cible de Just Dance est la tranche des 10-16 ans même si le jeu se veut (et reste) transgénérationnel. D’où un choix musical très orienté.
Par Phil
Testé sur WiiU, également disponible sur Wii, PS3, PS4, Xbox360 et XboxOne.