C’est dans la capitale franc-comtoise (Besançon pour ceux qui auraient séché leurs cours de géographie) que Polaroid3 a décidé de faire une halte musicale, le temps d’un concert au service d’une pop novatrice. 

Si vous lisez attentivement nos chroniques musicales, vous connaissez Polaroid3 et vous savez que nous apprécions la musique du groupe. Pour mémoire, rappelez vous notre chronique. Les artistes nous font le plaisir de passer à Besançon, patrie de votre serviteur. Ils ont donc posé amplis et micros sur la scène des passagers du zinc, un bar à concerts bien connu des bisontins. 

Mais avant de parler de leur prestation, écrivons quelques lignes sur un groupe local qui a assuré la première partie du concert. 

Delusive Courtesy Call

Une première partie convaincante 

Le groupe s’appelle Delusive Courtesy Call (http://www.facebook.com/DelusiveCourtesyCall). Les 4 compères nous proposent un rock énergique, très énergique. Sur la forme, c’est classique : une guitare, une basse, une batterie et une chanteuse. Les premières notes donnent le ton : la guitare est rugueuse, limite grunge par moments, elle sert de tremplin à la voix, tour à tour aérienne et profonde. Le couple basse-batterie assure le tapis musical nécessaire à la libre expression de la six-cordes. Celle-ci est la parfaite complice d’une chanteuse qui sait faire passer les émotions, indéniablement. Le groupe nous propose un rock alternatif, mêlant allègrement riffs ravageurs et envolées vocales audacieuses. Le tout nous a fait passer un bon moment musical. Alors oui, certaines fois, on ressent quelques maladresses mais c’est probablement du à un surplus d’énergie. A surveiller donc ! Pour information, le groupe remet le couvert à 18h30 le 1er avril au Carpe Diem, toujours à Besançon.

Polaroid3 aux manettes 

Passons maintenant à la prestation de Polaroid3. 3 membres, une formation simplifiée pour un son fantastique : une batterie, des claviers et une chanteuse. La batterie nous a conquis tout au long de la soirée. Francesco ne fait pas dans la mesure, et c’est terriblement inspiré. Il livre toute son énergie au service de chacun de ses toms. Qu’est-ce que ça balance ! Il est secondé par Christophe derrière ses synthés et autres Rhodes. Tel l’homme orchestre, il assure la basse, les claviers et parfois la guitare. Ben oui, il a l’audace de brancher des pédales d’effet à ses touches noires et blanches. Ce qui prédomine, ce sont les sons de basse, profonds, percutants, envoûtants. Je suis le premier défenseur des formations classiques, à base de cordes, mais je sais reconnaître quand un son déménage. Mes oreilles en vibrent encore. 

Christophe aux claviers

Francesco à la batterie

Et puis à la voix il y a Christine. Une voix aérienne, posée délicatement sur la base clavier-batterie. Elle utilise aussi un multi-effet qui lui permet quelques incartades électroniques. L’équilibre est respecté au sein de la formation, on aime ce mélange étrange et savoureux, l’électronique faisant passer un certain nombre d’émotions.  Nous ne reviendrons pas sur les compositions dont nous vous avons déjà parlé, sachez simplement que la prestation live est fidèle à leur musique. On a beaucoup apprécié les passages plus noisy qui font la preuve de tout le potentiel du groupe. Ce qui est sûr c’est que nous avons vu 3 musiciens inspirés, habités, envoutés. On aime !

Christine au chant

  En bref, nous vous invitons à découvrir ce groupe qui fait de plus en plus parler de lui. A bon entendeur !