Une playlist aux inspirations plurielles. On y retrouve les textes habiles de Benoît Dorémus mais aussi le rock de White Lung. Mathias Duplessy nous offre un voyage plus exotique et puis DOOKOOM nous jette ses textes au visage.

Notre sélection d’albums : nos coups de coeur, notre préférence

En Tachycardie – Benoît Dorémus

Déjà le quatrième album pour Benoît Dorémus. Et pourtant il a bien failli ne pas voir le jour. Un passage à vide que l’artiste reconnaît bien volontiers. Mais, comme il le dit, certaines rencontres l’ont aidé à donner naissance à cette galette et c’est plutôt une bonne chose. On retrouve la belle plume de l’artiste. Attention, ici je ne parle pas de ces phrases pompeuses polluées par des artifices de langage. Non, le propos est habile, simple et tellement bien orchestré. Simplement des mots qui s’enchaînent sans heurts, juste des messages jetés avec élégance au milieu des notes. Ces notes se juchent parfois sur des instruments classiques, acoustiques et puis on arrive aussi à les surprendre au sein d’instruments électro qui ne manquent pas d’inspiration. 

Il nous bouscule avec des choses carrément surprenantes. Je pense ainsi à 20 Milligrammes. La musique nous emporte et le texte nous met KO. Voilà une chanson qui nous interpelle, qui ne peut pas nous laisser indifférents. On est loin de la variété sans âme que l’on peut entendre trop souvent sur les ondes. 

Quand les compositions sont plus traditionnelles, nous sommes hypnotisés par les histoires que l’on nous raconte. Benoît nous livre un album rafraîchissant, plein de bon sens, aux mélodies habiles et aux surprises nombreuses. Que demander de plus ?  

En concert aux 3 baudets les 23, 24 et 25 mars 2016. 

Chanson – Association Déjà – février 2016 – http://www.benoitdoremus.fr

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Le quatrième album de White Lung paraitra le 6 mai 2016 et s’intitule Paradise. Le premier extrait s’appelle Hungry et vous pouvez le retrouver ci-dessous. 

Mathias Duplessy nous propose un nouveau voyage. Cela nous permet de rencontrer trois grands maîtres de la vièle. C’est le premier extrait de son album Crazy Horse. Et on aime ça. 

Albums en Vrac : quelques mots pour vous donner une idée

Parlons un peu d’un projet pas forcément dans la norme. C’est l’album NO! (Rap – IOT Records/Atypeek – 4 mars 2016 – http://www.facebook.com/Dookoom/). C’est la première galette de DOOKOOM. Le discours se positionne sur une forme de refus du système, sur la désobéissance aussi. Leur album nous propose un rap rugueux, les paroles sont scandées, histoire de donner du poids au discours. A l’arrière, des nappes électro qui flirtent avec la bass music parfois. C’est assez habile, les arrangements sont assez surprenants, déstabilisants même parfois comme sur Bitch I Poop. Et puis ce qui se dégage, c’est vraiment une impression de puissance brute, de rouleau compresseur. Cela pourrait ne pas plaire à tout le monde d’ailleurs. De notre côté, on aurait aimé un peu plus de finesse parfois mais les artistes n’ont pas voulu aller de ce côté-là.