Avant de débuter, campons le décor. La série Fire Emblem est une série dite de Tactical RPG. Qu’est-ce que c’est ? Ce sont des combats stratégiques qui pourraient s’apparenter aux jeux d’échec : vous avez un damier et vous y déplacez, chacun votre tour, des unités pour en attaquer d’autres. Dans le monde de la licence Fire Emblem, nous sommes dans un contexte de chevalerie, magiciens et autres licornes.
Pour cette version mobile, on nous propose un damier de 8 cases sur 6 et des équipes de 4 contre 4. Oui je sais ce n’est pas beaucoup et c’est surtout beaucoup moins que d’habitude. On sent, d’entrée de jeu, la volonté de simplifier les choses. En même temps un damier plus restreint peut aussi engendrer une stratégie plus fine mais ce n’est pas vraiment le cas. Mais détaillons un peu les choses.
Classique
On retrouve ainsi les caractéristiques habituelles (attaque, défense, PV, Vitesse, …). A chaque combat, à chaque victoire, ces personnages gagnent de l’expérience qui leur permet de passer des paliers synonymes d’augmentation de certaines de ces caractéristiques. Petit à petit, vos personnages vont donc gagner en puissance et ceci afin d’affronter les niveaux les plus élevés du jeu. A noter que vos personnages ont un rang donné en étoiles. Ce rang va déterminer leur capacité à grimper en niveau justement. Il faut donc privilégier les héros qui ont beaucoup d’étoiles pour se construire une équipe de feu.
Du côté des spécialités, il y en a pour tous les goûts : archers, magiciens, soigneurs et tout ce qu’il faut de guerrier à cheval ou non. Ces derniers manient trois types d’arme : épée, hache et lance. Le fait qu’ils aient ou non un destrier va surtout influer sur leur capacité de déplacement. Et puis on peut les équiper de différentes armes mais aussi d’aptitudes passives (par exemple le fait de donner un bonus d’attaque à toutes les unités proches). Vous aurez ainsi des points d’aptitudes gagnés sur le terrain bien sûr. Ces phases de personnalisation sont, comme toujours, assez goûteuses. Les joyaux ramassés sur le terrain vous donnent la possibilité de faire monter en XP vos différents personnages, et ceci sans combattre.
Mais comment obtenir des personnages ? Et bien vous pourrez faire des incantations avec des orbes pour faire apparaître de nouveaux combattants. Il y en a aussi que vous pouvez gagner à la fin de certaines phases de jeu.
Alors comme tout bon jeu de stratégie, il va falloir positionner précautionneusement vos unités. Essayez ainsi d’attaquer les premiers et pour cela n’approchez pas trop, attendez que l’adversaire fasse le pas de trop. Pour cela le soft offre une aide visuelle indiquant les capacités de portée de l’ennemi (et ça tient compte des attaques distantes).
On peut le dire tout de suite, l’IA n’est pas un génie. Mais ce n’est pas grave car les combats se révèlent tout de même intéressant surtout quand l’équipe adverse est supérieure en qualité. C’est là où l’on prend le plus de plaisir, à déplacer les unités avec prudence, à positionner notre soigneur, à mettre en avant notre plus fier soldat. Et vous devrez, pour cela, tenir compte d’un système de pierre-feuille-ciseaux. Ainsi les lanciers ont l’avantage sur ceux qui manient l’épée qui eux-même dominent les soldats qui possèdent une hache. Et cette dernière est redoutable contre les lances, la boucle est bouclée. Bon on ne vous détaille pas tout mais vous devrez tenir compte de pas mal de choses pour chacun de vos combats.
Mobile en main, on prend du plaisir mais les parties sont courtes, typiquement prévues pour le jeu sur mobiles. Donc exit les stratégies au long-cours, là on joue entre deux stations de métro. Il fallait s’y attendre. Mais si l’on part du principe que l’on ne recherchait pas forcément un clone du Fire Emblem console, alors on peut le prendre ce plaisir car c’est un bon jeu dans sa catégorie. On regrette seulement un truc : les personnages morts au combat ne disparaissent pas définitivement (comme c’est l’habitude dans la licence), non ils perdent juste l’XP gagnée pendant le combat. Encore une concession de facilité.
Les modes de jeu
Du côté des modes, il y en a pas mal. On nous propose ainsi la campagne, classiquement contre l’IA. Il y a aussi des cartes spéciales qui se renouvellent de temps à autre et qui permettent de remporter des personnages. L’entrainement est idéal pour farmer (combattre encore et encore pour augmenter son niveau). Et puis il y a l’arène. Celle-ci ne permet pas, malheureusement, d’affronter d’autres joueurs en direct, elle vous autorise simplement à affronter les équipes d’autres compétiteurs, mais gérées ici par l’IA.
Du temps de jeu, il y en a, c’est sûr. La tour d’entrainement vous propose de plus en plus de niveaux et chaque chapitre de la campagne peut se décliner en trois difficultés : normal, difficile, expert. Il y a également des missions spéciales pour varier un peu les plaisirs.
Free-to-play ?
Comme souvent, le terme de free-to-play est associé à un système de micro-transaction. Rares sont les jeux totalement gratuits d’ailleurs. Ici, on retrouve le système habituellement constaté dans les jeux : on vous pousse à dépenser de l’argent pour jouer plus, pour monter en niveau, pour avoir la collection parfaite. Et comme souvent cela passe par plusieurs types de « monnaies ». Ainsi les orbes qui permettent d’invoquer des héros peuvent être achetées avec de l’argent réel. Si vous souhaitez avoir tous les héros vous risquez de devoir le faire car le jeu en offre quelques unes mais probablement pas assez. On en obtient quand on lance le jeu, quand on finit un combat de la campagne (mais uniquement la première fois où l’on fait le combat) et quand on relève des défis proposés par le jeu (combattre tel ou tel unité, gagner un certain nombre de fois, …).
Les autres monnaies (plumes pour améliorer les héros, épée pour jouer une nouvelle partie en ligne) ne dépendent que de vos succès en jeu. Il y a aussi la jauge d’énergie qui est prélevée à chaque combat et qui se restaure avec le temps qui passe.
Testé sur Android