Le soft (voir notre Unboxing) a été réalisé par l’équipe croate de Somnium Games. En 2014, plusieurs membres de l’équipe : Edi Ferhatović (Creative director), Matej Orlić (Lead programmer), Barbara Orlić (Project Manager / Programmer), Andrej Bodružić (Lead Artist) et Vlado Tašner (3D Artist) se sont associés avec le rêve de créer des jeux.

D’ailleurs après quelques jeux mobiles, ils se sont attelés à quelque chose qu’ils considèrent de plus ambitieux, c’est alors que Somnium (le nom du studio donc) est né. Deux ans plus tard, en 2016, l’équipe a dépoussiéré un de leur vieux concept concernant un personnage dessiné à la main, lui-même combattant l’homme l’ayant dessiné, il s’agit là des prémices pour ainsi dire d’Inked A Tale of Love. Mais pour autant, Somnium a aussi élaboré d’autres titres avec leurs amis de chez Pine Studio en poursuivant par exemple leur série Faraway sur mobiles, ou encore travaillé ensemble sur The Jackbox, un jeu de puzzle d’horreur.

Conte poétique

Comme dit lors de notre unboxing, l’épopée, similaire à un petit conte poétique dirons-nous, nous met face à un personnage ayant abandonné son nom, samuraï de son état. Les temps de paix étant arrivés, il décide simplement de raccrocher sa vie de guerrier pour vivre paisiblement auprès de sa bien-aimée Aïko, une demoiselle adepte de la peinture sur toile.

Si la visite d’un animal blessé apporte une nouvelle aventure, un autre événement va tout chambouler… l’enlèvement de la jeune femme. C’est ainsi que notre protagoniste samuraï, aux côtés du « dessinateur » (des « mains extérieures » visibles en 3D), va tout faire pour tenter de sauver Aïko.

Des énigmes intelligentes et accessibles

C’est au travers d’une dizaine de chapitres, mise en place comprise, que l’on évolue dans l’aventure. Visitable en vue type isométrique 2D/3D, chaque section représente non seulement un environnement/biome différent, varié et bien dessiné (petite parenthèse, on le redit, le soft charme rapidement par son cachet visuel, fin de parenthèse) mais en plus on profite de diverses implémentations d’énigmes.

On vous rassure tout de suite, ces dernières sont facilement compréhensibles, une bonne observation et réflexion étant la clé de la réussite, et pour tout vous dire, ces puzzles intelligents sont vraiment accessibles pour le plus grand nombre.

En vous laissant évidemment des découvertes et des surprises, il est par exemple question de déplacer des caisses afin de pouvoir progresser, certaines étant uniquement déplaçables par notre héros, tandis que d’autres nécessitent l’aide d’un « pinceau magique », représentant le dessinateur de cette histoire.

Grosso modo, dans ces cas-là on peut directement faire pivoter des éléments ou les faire bouger partout dans le décor sans avoir recours à notre samuraï, à l’instar d’objets faisant office de « ponts » par exemple. Par contre, on note parfois quelques petites imprécisions dans les déplacements de l’objet que l’on souhaite déplacer, il y a bien un curseur montrant où l’on se situe, mais l’élément en question (en surbrillance donc) n’y est pas véritablement lié dans le sens où il va se positionner/glisser de manière déjà préétablie à certains endroits.

Il y a donc un petit coup à prendre, au passage c’est d’ailleurs l’un des seuls grands reproches que l’on peut faire au titre. Pour résoudre certains puzzles, il faut notamment activer certains interrupteurs pour enclencher des mécanismes, pivoter le bon élément pour avancer plus en « hauteur », le samuraï n’ayant pas d’accès à un saut, ou alors faire rouler une « boule » jusqu’à atteindre un emplacement précis.

En complément de ces énigmes et de cette visite de chaque lieu, les développeurs ont eu la bonne idée de cacher des tableaux (neuf par chapitre), plus ou moins visibles. Et bien qu’ils soient optionnels, les trouver permet de découvrir une galerie avec divers croquis. Un petit plus pour les amateur(trice)s de recherche en somme !

un très beau cachet

Découpé en une dizaine de chapitres, Inked A Tale of Love prend le parti d’une identité visuelle originale sortant clairement du lot : l’encre stylo-bille dans de multiples environnements. On peut par exemple se retrouver près de falaises ou encore proche de chutes d’eau, sans oublier tous les détails parsemant l’aventure. Le tout étant donc retranscrit sous d’attrayants dessins au stylo bille d’une très belle manière pour garder en mémoire ce très beau cachet.

Musicalement parlant, les thèmes et les bruitages accompagnent bien cette épopée poétique. Enfin, la voix du dessinateur (Bryan Olson) est en anglais et les textes sont en français.

Testé sur PS5 via la rétrocompabilité PS4