Avant d’aborder le scénario, voici notre Press Start qui va vous montrer le tout début du jeu, vous y incarnez l’un des personnages du jeu : Yasuke. 

Mais ce n’était qu’un hors-d’oeuvre, car vous allez laisser Yasuke pour un petit moment afin de prendre possession de l’autre personnage du jeu : Naoe. Nous voilà donc au Japon, en 1579. Oda Nobunaga a décidé de réunifier le pays et pour cela il utilise tout ce qui est en son pouvoir. Cela passe évidemment par les invasions et les destructions en tout genre. A noter que l’un des conseillers historiques du jeu s’appelle Pierre-François Souyri et nous avons chroniqué son livre qui nous parle des Ninjas (que l’on devrait plutôt appeler Shinobi d’ailleurs) ! Vous pouvez retrouver cette chronique ici. 

Le jeu nous plonge donc très rapidement au milieu des flammes et du fracas des armes. Nous incarnons donc Naoe qui tente de survivre tant bien que mal sachant que son village a été décimé. Mais au-delà de ce massacre, une mystérieuse boîte a été volée par un samouraï, on ne sait rien encore de cette boîte, mais Naoe va tout faire pour la récupérer car elle devait la protéger. Ce qui va aussi guider ses pas, c’est la volonté de vengeance, sa haine est dirigée contre une troupe de samouraïs masqués, tous plus chelous les uns que les autres, et qui ont assassiné son père. On va incarner Naoe plusieurs heures avant de pouvoir enfin revoir Yasuke. Vous ne le savez peut-être pas mais le titre propose une démarche originale : vous pouvez incarner Yasuke ou Naoe comme bon vous semble, en fonction de votre style de jeu ou de la mission en cours. Mais je reviendrai là-dessus un peu plus bas dans ce test. 

C’est de l’Assassin’s Creed ! 

Les premiers pas avec Naoe, les premières missions que vous allez endosser sont sans équivoque, c’est bien de l’Assassin’s Creed, pur jus que nous avons entre les mains. Je ne vais pas revenir sur le fond du gameplay. Vous le connaissez sûrement déjà. On retrouve donc les parties d’escalade, les phases d’infiltration et les combats en affrontement direct ou en mode ninja. Bref, je passe sur le gameplay classique et je me propose de me concentrer sur quelques nouveautés. Oui je dis bien quelques car je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir en vous dévoilant tout mais sachez qu’il y a beaucoup de choses à découvrir. 

La liberté dans l’approche

La plus grosse nouveauté, c’est évidemment la possibilité de choisir son personnage avant d’appréhender une mission. Choisissez Naoe et vous serez beaucoup plus dans l’infiltration et l’agilité. Il faut bien dire que son petit gabarit la rend particulièrement agréable à manier, elle va vite, elle va haut et les phases de parkour sont extrêmement fluides. Elle bénéficie aussi d’un grappin lui permettant d’atteindre des toits extrêmement élevés. Choisissez Yasuke et là vous serez sur un autre plaisir, celui de la puissance à l’état brut. Il est incroyablement fort. Il est beaucoup moins sympa à utiliser pour les phases d’infiltration et il a beaucoup de mal à grimper mais quel plaisir de le voir défoncer des portes et d’abattre quatre ennemis à la fois. Vous l’avez compris, vous pourrez ainsi faire votre choix, en toute liberté, en fonction de votre feeling. Mais je ne le vous cache, certaines missions, de par leur construction, sont clairement pensées pour l’un des deux personnages. 

Puisque l’on parle d’infiltration, sachez que vous avez toujours la vision de l’aigle permettant de voir au travers des parois et il suffit ensuite de marquer les ennemis pour pouvoir mieux anticiper leurs déplacements. Par contre plus d’aigle à balancer au-dessus de la mêlée, non c’est bien à vous de regarder avec vos propres yeux. Et c’est pas mal je trouve pour l’immersion.  

Continuons sur l’infiltration, on peut désormais utiliser l’ombre en plus des herbes hautes. Pratique et très fort facteur d’immersion une fois de plus. Vous avez un indicateur qui vous facilite la tâche : il indique quel est votre taux de visibilité. Pour le diminuer, n’hésitez pas à éteindre les lampes ou à assommer les porteurs de torches. 

Et puis désormais on peut ramper, cool non ? Cela offre encore une possibilité de plus pour entrer dans les zones dangereuses. Celles-ci le sont d’autant plus qu’Ubisoft a ajouté des PNJ non combattants mais sacrément délateurs : les serviteurs. Ils vous repèrent et vont vite prévenir les gardes, ah les balances ! 

Allez hop, une petite vidéo de gameplay : 

Et la baston ? 

C’est assez classique mais très soigné. La parade et l’esquive sont très importantes pour gagner vos combats. J’ai d’ailleurs eu l’impression de combats un peu moins bourrins qu’avant. Il faut dire qu’on peut faire preuve de stratégie en optant pour telle ou telle puissance de frappe, pour une arme de moyenne ou longue distance. Ainsi on nous propose pas mal de choses comme le fusil, le Katana, le Kusarigama, une sorte de chaîne, le Tanto (petits couteaux), les outils de jet (bombe, clochette, fumigènes, shuriken, …), j’en passe et des meilleurs. Ils ont aussi introduit la notion de vulnérabilité qui rend un ennemi beaucoup plus fragile après quelques coups. 

On a également des pouvoirs spéciaux qui sont associés à une jauge, bien sûr, et la possibilité d’appeler des alliés. C’est vraiment pratique au milieu de la mêlée. Du coup ces combats apportent leur lot de plaisir, avec ce qu’il faut de difficulté et de stratégie, c’est un point très réussi du jeu. 

Et les missions et les détails et …

Au-delà de l’infiltration et des combats, parlons un peu du scénario et des missions. L’histoire est extrêmement bien contée, les personnages sont attachants et on a vraiment envie de voir les choses évoluer. Du côté des missions, et bien c’est comme d’habitude : il y en a beaucoup beaucoup beaucoup. Vous pouvez ainsi choisir d’attaquer une forteresse, d’aller rendre service à quelqu’un, d’assassiner bien sûr, … Vous avez la totale liberté de suivre le scénario ou de flâner avec une seule limite : les zones ont une indication de niveau conseillé et il est vrai qu’il vaut mieux ne pas trop s’aventurer sur des endroits trop dangereux pour votre XP actuelle. Alors certes, certaines missions sentent le réchauffé mais le contexte historique et le gameplay leur donnent une nouvelle dimension. Ce qui est intéressant c’est que le jeu nous oblige à enquêter avant de pouvoir réellement trouver notre cible, il faudra même assumer quelques petites mission avant. Cela rend les choses plus réalistes je trouve. 

Continuons avec des petites détails que je vous livre ici pêle-mêle. Ils ont introduit la notion de saison : toutes les deux heures, on change de climat. Vous allez dire que ce n’est qu’un détail mais je ne suis pas d’accord car cela change la physionomie du terrain et donc la stratégie d’approche. Pas mal non ? Sachez aussi que les intempéries peuvent masquer les bruits, pratique pour vous. Vous le voyez, ils ont soigné tous les détails permettant d’affiner le gameplay. Vous ramasserez aussi des ressources de manière à améliorer votre équipement ou votre repaire. 

On aussi un arbre de compétences à faire avancer pour bénéficier d’atout passifs mais aussi de nouveaux pouvoirs. Vous passerez du temps aussi à revoir votre armement, à peaufiner chaque détail de votre tenue. 

Il y a aussi le codex pour tous les fans d’histoire. C’est mon cas, j’ai adoré lire ces références historiques, c’est aussi cela que je cherche dans un Assassin’s Creed.  La map très bien foutue, on y trouve facilement nos objectifs. 

Passons à l’ambiance générale. Tout d’abord, la partition graphique est époustouflante. La nature est en mouvement permanent sous les assauts du vent, les intempéries vont et viennent, les mouvements sont extrêmement fluides. Bref, c’est du tout bon ! Vous allez parfois simplement vous balader pour vous émerveiller du paysage nippon. Et puis il y a de quoi faire, la carte, qui n’est pas la plus grande parmi les différents opus d’Assassin’s Creed fait tout de même 80 km2. Seul petit bémol sur ces graphismes, ce sont les visages des cinématiques qui sont parfois un peu figés. Côté son, c’est ciselé à souhait. L’ambiance sonore, les bruitages, les doublages, les musiques, tout est parfait à mon goût. 

Testé sur une version PS5 fournie par l’éditeur.