Comme pour l’édition originale, le titre a été réalisé par l’équipe britannique passionnée de Ninja Theory, composée d’un peu plus d’une centaine de personnes basées à Cambridge depuis maintenant plus de vingt ans. Un studio dont la philosophie est de créer des expériences percutantes fortement reconnu pour ses différentes œuvres, certaines ayant même reçu des prix, notamment aux BAFTA. On leur doit ainsi Heavenly Sword, Bleeding Edge, DMC – Devil May Cry, Nicodemus – Demon of Evanishment ou encore Project Mara actuellement en cours de développement. Et bien entendu la franchise Hellblade avec Hellblade – Senua’s Sacrifice (venant de sortir sur PS5), ainsi que Senua’s Saga – Hellblade II dont il est question aujourd’hui pour la sortie Enhanced du soft.

D’ailleurs juste avant d’évoquer les changements, ajouts, et nouveautés de cette mouture 2025; comme à notre habitude, nous vous invitons à relire des extraits de notre critique (sur PC) ci-dessous ou dans son intégralité ici. Pour les plus impatient(e)s d’entre vous, rendez-vous au paragraphe consacré pleinement à l’Enhanced édition plus bas dans ce test.

Informations Senua’s Saga – Hellblade II Enhanced (PC)

L’histoire du premier jeu a mis en lumière Senua. Après que son village et son amoureux, Dillion, ont été détruits et tués par des envahisseurs vikings, Senua se lance dans un périlleux voyage pour sauver l’âme de Dillion des griffes de la déesse nordique Hela. Tout comme dans Hellblade premier du nom, vous suivez les nouvelles aventures de Senua, cette fois la jeune femme part en Islande.Plus qu’un jeu, une véritable aventure interactive…
Comme dit plus haut, Senua va explorer une Islande sublimé- par le savoir faire du studio. Hellblade II est une véritable vitrine graphique : chaque plan vous décollera la rétine ! Ce n’est pas seulement l’environnement qui impressionne, mais aussi les animations et les personnages eux-mêmes, retranscrits avec un réalisme bluffant. Le format 16:9 avec les bandes noires, l’absence de HUD et les coupures de caméra créent une expérience cinématographique continue et immersive.
Cette fois-ci, vous ne serez pas seule avec vous-même (même si avec vos voix intérieures, vous n’êtes jamais vraiment seule) ; en effet, vous ferez la rencontre de nouveaux personnages comme Thórgestr, Fargrímr, ou encore Ástríðr, ce qui permet de rompre l’isolement lorsque vous parcourez les différents environnements.[…]En plus de la direction artistique à couper le souffle, nous avons droit à une bande-son sublime du groupe Heilung. Heilung est un groupe de folk expérimental, fondé en 2014 par Kai Uwe Faust, Christopher Juul et Maria Franz. En 2015, le groupe a sorti son premier album, Ofnir. Leurs paroles s’inspirent de textes présents sur des artéfacts de l’époque viking et leurs instruments sont des tambours, des os ou des lances.[…]Si pour l’instant c’est un sans-faute, passons au gameplay du jeu lui-même. Les combats dans Hellblade II ont été diversifiés et raffinés par rapport au premier opus. Finies les arènes avec plusieurs ennemis, place aux duels avec des adversaires plus coriaces, ce qui permet également de régler les différents problèmes de caméra que l’on pouvait rencontrer dans le premier jeu. Cela offre des séquences de combat plus variées et dynamiques. Ninja Theory a mis l’accent sur la création d’un système de combat fluide et réactif[…] Malheureusement, même si ces scènes d’action fonctionnent bien au départ, elles restent assez basiques et peinent à vraiment se renouveler, avec des affrontements qui traînent en longueur à quelques reprises.
Lors de votre exploration et entre différentes phases de combat, vous aurez droit à divers puzzles à résoudre. On peut remercier Ninja Theory d’avoir limité les énigmes de type runes à retrouver, comme dans le premier jeu, et d’avoir varié les plaisirs avec de nouveaux puzzles qui changent considérablement la perception de certains niveaux, renversant par exemple le haut et le bas. En revanche, tout comme le système de combat, les puzzles peinent à se renouveler et on en fait vite le tour. Relire l’intégralité du test.

Quels sont les changements opérés pour cette version Enhanced ?

Maintenant que les spécificités du titre ont été remises en lumière dont l’esthétique déjà bluffante, une ambiance sonore excellente et sa très grande qualité narrative, faisons un petit point sur Senua’s Saga – Hellblade II Enhanced, et ce juste avant de poursuivre par les éléments qui vous intéressent et font partie intégrante de cette mouture.

Tout d’abord, nous avons affaire à la version Standard correspondant directement à l’Enhanced édition sur PS5, tandis que les possesseur(euse)s de la version originale sur les supports Xbox Series X|S, PC Windows et Steam ont désormais accès à une upgrade gratuite permettant de profiter de ces améliorations sans passer par un retour à la caisse.

L’édition Deluxe accueille évidemment le soft dans sa version Enhanced mais aussi l’atmosphère ambiante de la bande sonore de Hellblade – Senua’s Sacrifice, ainsi que le premier volet justement (Hellblade – Senua’s Sacrifice) dans sa mouture PS5 améliorée. Enfin, les personnes ayant acquis la précédente aventure de Hellblade – Senua’s Sacrifice sur PS4, profitent elles aussi d’une mise à jour gratuite vers la machine New Gen, et ce sans surcoût.

Pour en revenir à Senua’s Saga – Hellblade II Enhanced, le premier changement concerne l’amélioration du mode Photo. Déjà qu’il était difficile de résister à l’envie de réaliser des captures à tout bout de champ, désormais accéder à un menu dédié de « mouvement » permet, comme son nom l’indique, de déplacer la caméra et son angle dans l’optique de créer ses propres captures de vidéo personnalisées. Cela peut faire gadget dans l’idée, mais on apprécie grandement cette feature nous mettant dans la peau d’un(e) mini cinéaste en herbe.

Seconde nouveauté apparaissant dans cette Enhanced édition qui n’en est pas vraiment une, le mode « Dark Rot » ou « Sombre Pourriture » qui doit/devrait être bien connu des aficionados du premier opus puisqu’il est présent dans ce dernier. Accessible à partir d’un second run, c’est-à-dire en ayant terminé le jeu une première fois (ce que l’on regrette un peu), la difficulté est rehaussée par l’apparition de corruption sur Senua à chaque défaite, et si celle-ci en est recouverte totalement, c’est le Game Over et le recommencement total du titre à zéro. Un bon challenge donc.

Autres éléments accessibles, des narrateurs alternatifs (une bonne idée !) mais aussi environ quatre heures de commentaires des développeurs sur le processus de création/conception, un ajout bien appréciable grâce auxquels on avait déjà pu apprendre de belles informations sur le premier volet qui en profitait déjà.

On continue par un apport spécifique à la Playstation 5 : oui la manette DualSense a été mise à contribution, tant par les gâchettes adaptatives que les retours haptiques. Sans entrer dans les détails, l’exploitation est plutôt bonne et apporte une immersion supplémentaire n’étant pas présente sur les autres machines. Sans pour autant faire partie des meilleures sensations que l’on ait ressenties jusque là, les deux volets Astro étant passés par là par exemple, on apprécie cet ajout.

Pour parler de la technique et des graphismes, bien entendu qui dit version PS5 dit aussi traitement SSD, et sur ce point les temps de chargement sont quasiment inexistants. Et pour la première fois, le titre propose un mode Performance, ce qui n’était pas le cas à sa parution originale, les développeurs de Ninja Theory, plus particulièrement Mark Slater-Tunstill le directeur des effets visuels, précisant alors que le plafonnement à 30FPS sur consoles servait à rendre l’expérience plus « cinématographique ».

Un peu plus d’un an après la sortie du soft sur Xbox/PC, le passage au mode Performance a finalement été effectué et très clairement c’est une plus-value plus agréable que la finalité 30FPS. L’action s’en retrouve bien entendu plus fluide que ce soit au niveau des combats que sur la progression plus « classique » où les mouvements que l’on effectue sont moins de l’ordre du « saccadé », et les lieux que l’on parcourt font également plus vivants. En bref, c’est nettement appréciable pour une expérience toujours aussi bluffante !

Eh oui, nous arrivons au dernier point de cette critique, les améliorations apportées sur l’enrobage graphique qui était déjà sublime auparavant ! Les textures y sont maintenant plus fines, la palette est toujours aussi magnifique mais ce sont surtout les modifications des jeux de lumière qui subliment à la fois les environnements, ainsi que le travail du jeu d’acteur pour un aspect encore plus cinématographique immersif.

Testé sur PS5 avec un code fourni par l’éditeur