Pour celles et ceux qui ne les connaissent pas encore, la Team Asobi est un studio basé au Japon, dont la création remonte à 2012. Pour la petite anecdote, le choix du nom du studio devait faire écho à l’équipe de développement, autrement dit ce qui constituait, et constitue encore pour eux aujourd’hui, les ingrédients clés des jeux vidéo : plaisir de jeu à chaque instant, et un excellent gameplay. C’est ainsi que « Asobu », mot japonais signifiant « jouer » a contribué à la variante « Asobi ».
Dotés de développeurs aux horizons différents, les membres de l’équipe partagent un amour inconsidérable pour le Japon : pop culture, art, innovations, nourritures, saisons, ou encore héritage dans le domaine du jeu vidéo. Joueurs chevronnés inspirés par les softs créatifs, mais aussi par tous types de jeu, incluant les Platformers, c’est à la Team Asobi que l’on doit « The Playroom » et sa version VR, ainsi que la licence Astro Bot; dont le premier opus Rescue Mission a démontré les capacités de la VR (réalité virtuelle) en 2018.
Deux ans plus tard, nous avions découvert sa séquelle Astro’s Playroom, un Platformer 3D servant de « démo technique » démontrant déjà un très bon potentiel des capacités de la manette DualSense. 2024 symbolise donc le retour d’Astro Bot avec une aventure inédite, celle d’un jeu de plate-forme amusant disons plus « traditionnel », mais aussi d’une excellente exploitation du pad -offrant de nouvelles sensations-.
C’est parti pour l’aventure !
Contrairement à Astro’s Playroom servant de démonstration, ici on introduit une épopée. Alors qu’Astro et ses nombreux compagnons voyagent au cœur de l’univers à bord de la « Playstation 5 », ils subissent une violente attaque. Le vaisseau (la PS5 donc) s’écrase sur une planète en perdant ses principaux composants, et les différents bots manquent à l’appel, éparpillés aux quatre coins de la galaxie. Le valeureux Astro part ainsi à l’aventure !
Une aventure somme toute classique pour le genre, entrecoupée par de multiples séquences, mais surtout de caméos, des invités vedettes faisant jouer la corde nostalgique et le fan service à gogo, un régal. Et ceci d’autant plus lorsque l’on arrive à tous les reconnaître ainsi que leur appartenance d’origine -de tous horizons-, sans oublier les easters eggs à la pelle. Une très belle célébration pour les trente ans de Playstation à venir, de quoi ravir les fans de gaming et de « collectionnite » puisqu’il faut les retrouver -ou du moins une bonne partie- pour progresser dans l’aventure.
Toutes les ficelles des bons Platformers et une exploitation de la DualSense au top !
Eh oui, Astro Bot se la joue Mario et consorts, notamment le dernier Super Mario Bros. Wonder, Kirby et le Monde Oublié, ou encore Sackboy – A Big Adventure, c’est-à-dire que la progression s’effectue sur une World Map interactive. Cette dernière abritant des galaxies menant à différentes planètes (Stages), ainsi que des « boss » nécessitant un certain nombre de bots minimums requis avant de pouvoir les affronter et obtenir les sésames tant convoités pour rétablir le vaisseau de la PS5.
Jusque là c’est classique, et comme les softs susmentionnés, on prend grand plaisir à découvrir tous les petits secrets de chaque galaxie, menant aussi bien à des défis que des challenges supplémentaires. D’ailleurs même la planète initiale possède son utilité : elle fait office de HUB, oui un quartier général (QG) abritant également son lot d’éléments à collecter et notamment le retour du système Gatcha, ces récompenses/jouets à obtenir en échange de piécettes.
Lors de la visite de chaque Stage, on garde évidemment toutes les subtilités des bons jeux de plate-forme (récolte de piécettes, collectible à amasser, et des bots à dénicher ici) avec un héros muni d’un saut simple et double servant à prendre de la hauteur, activer des éléments, progresser/éviter des piques, pièges et autres précipices ; ou encore éliminer certains ennemis et boss. Mais aussi les frappes simples à combiner et -chargés- pour vaincre d’autres adversaires, sans oublier l’activation de mécanismes : interrupteurs, leviers,…
Bien entendu, on ne parle là que de la base initiale, le titre de la Team Asobi nous mettant face à plusieurs « pouvoirs » spécifiques le temps de quelques stages, à l’instar de propulseurs pour se projeter plus haut/loin, détruire des surfaces fragiles, d’être accompagné par un singe pour s’agripper, porter/lancer des objets, ou encore d’avoir des gants de boxe pour casser des éléments et renvoyer des projectiles ennemis. Dit comme ça, cela paraît simplement anodin et classique dans la plus pure tradition des Platformers, et encore on vous laisse forcément le loisir de découvrir les plus funs par vous-même, mais clairement l’ensemble est super bien implémenté et rafraîchissant grâce à la surexploitation de la DualSense. On n’a donc pas le temps de s’ennuyer une seule seconde.
Ce n’est pas non plus la seule chose qui revient dans Astro Bot, si les développeurs ont donc repris leur fonctionnalité de gameplay de base connue par celles et ceux ayant aussi joué à Astro’s Playroom (voir paragraphes ci-dessus), pour autant le fun est encore plus décuplé avec les nouvelles techniques de « jouabilités inédites » introduites -que l’on vous laisse découvrir-. Le tout couplé à une très grande exploitation de la DualSense, encore plus qu’auparavant. Autant vous dire que si Astro’s Playroom a été l’un des premiers a en mettre plein la vue sur l’exploitation de la manette, ce nouveau Astro Bot le surpasse clairement dans ce domaine que ce soit au niveau des retours haptiques, des gâchettes adaptatives, des subtiles vibrations, les mouvements à effectuer façon Sixasix, ou encore les bruitages/sons du haut-parleur.
Sans vous en gâcher la découverte, la DualSense a donc été exploitée avec grand talent, chaque surface offrant des sensations différentes, tout comme les ficelles servant au gameplay tout au long de l’aventure. Alors oui, on connaissait déjà certaines choses sur le précédent opus Astro, et d’autres productions, mais là, Astro Bot (2024) fait office de nouvelle vitrine « démo technique », en plus d’être un excellent jeu de Plate-Forme.
Plein la vue
Continuons par la palette artistique et technique du soft de la Team Asobi. Très clairement, le studio fait une nouvellle fois une prouesse, le titre est net, très propre, chatoyant de beauté avec des teintes de couleurs et plusieurs rendus visuels judicieusement choisis à chaque fois : effets de lumière/ombre, travail de brillance, d’eau, et l’on en passe.
En outre, on fait aussi face à de très nombreux petits et plus grands détails, et des animations très réussies, sans oublier la multitude d’invités/guests, les uns étant tous aussi bien retranscrits que les autres, gardant même leurs mimiques/loufoqueries habituels. On est simplement émerveillés et subjugués par le travail effectué, dommage que l’on ne puisse pas vous en dire plus sur certains passages « hommages » qui vous en mettront plein la vue. L’axe sonore n’est pas en reste, avec une multitude de thèmes éclectiques ou encore de clins d’oeil faisant mouche.
Testé sur PS5 avec un code fourni par l’éditeur