Plantons le décor : vous travaillez pour Sarif Industries, une société spécialisée dans les augmentations humaines. Ces augmentations sont des améliorations cybernétiques destinées à améliorer les capacités de chacun. Bien entendu, ce pitch de départ pose des questions d’éthique évidentes représentées par un groupuscule d’activistes prônant l’interdiction de cette technologie et le retour à une vie plus naturelle. Un jour funeste, ce groupe passe à l’action et attaque un des complexes de la société. Après l’attaque, vous tombez dans le coma en raison de blessures graves mais heureusement les médecins pour redonnent la vie grâce à ces fameuses augmentations. Commence alors votre travail d’enquête sur les tenants et les aboutissants de toute cette affaire, sachant qu’il est très difficile de savoir où sont les gentils …
Dès les premiers instants de jeu, on peut mesure toute la profondeur du gameplay du jeu : on nous donne ici toute liberté dans la résolution des missions confiées. Les plus bourrins d’entre nous se muniront d’une mitrailleuse et fonceront dans le tas alors que les plus roublards (ou les plus patients) joueront la carte de l’infiltration. Si vous choisissez la méthode musclée, vous serez conquis par un level design intelligent propre à rendre les affrontements passionnants d’autant plus que votre personnage bénéficie d’un mécanisme de planque à la troisième personne (nouveauté dans la licence). Ainsi, vous pouvez canarder en choisissant d’ajuster au bon moment avec le stick gauche mais aussi arroser à l’aveuglette histoire d’empêcher l’ennemi d’approcher. Ces derniers sont plutôt agressifs et leur capacité à viser juste, même si elle gonfle artificiellement l’IA, vous empêchera de faire une percée à la Call Of Duty.
Côté infiltration, là vous en avez vraiment pour votre argent : à vous d’analyser la ronde des gardes, à vous de les assommer par derrière et de planquer leur corps pour n’éveiller aucun soupçon, à vous de marcher sur du velours et d’emprunter les conduits d’aération pour parvenir au bon endroit. Il est difficile de décrire par écrit toutes les possibilités offertes par le soft. Chaque bâtiment, chaque mission, chaque enquête peut se résoudre de mille façons et j’en veux pour preuve cette mission dans le commissariat qui vous offre trois ou quatre différentes manières d’agir entre la persuasion orale (le jeu propose ainsi des dialogues à choix permettant parfois de passer sans faire parler les armes), l’attaque pure et dure ou le passage par les toits … Ce qui fait la richesse de Deus Ex : Human Revolution, c’est bien cette sensation d’avoir toujours le choix. Ainsi le gameplay se renouvelle à l’infini et la rejouabilité est forcément au rendez-vous : tous les puriste tenteront la même mission de plusieurs manières différentes.
Aux armes et caetera
Evidemment vous ne serez pas désarmé pour affronter tous les vilains méchants pas beaux du jeu. L’arsenal tape autant dans l’artillerie lourde classique que dans les petits joyaux de l’infiltration avec notamment un fusil à seringues anesthésiantes, un taser ou encore un pistolet à ondes de choc. Comme dans tout bon RPG, vous pouvez améliorer chacune de ces armes et surtout vous pouvez vous améliorer, vous ! Ces améliorations sont déblocables avec des kits idoines et grâce à la progression de votre niveau d’expérience. ici vous pourrez augmenter votre perception sensorielle pour mieux détecter les gardes, là vous améliorerez votre capacité de stockage et encore là vous pourrez voir à travers les murs. Autant vous dire tout de suite que ce système devient totalement addictif et vous allez vous mettre à exécuter la moindre des missions pour engranger les précieux points d’XP.
Comme vous pouvez le voir, le gameplay est complet, fin et prenant et cela d’autant plus que l’ambiance est absolument terrible. Cela sent bon la SF des années 80-90 avec des relents de Blade Runner et de New York 1997. D’ailleurs, même si les graphismes sont loin de pousser la PS3 dans ses derniers retranchements, l’inspiration artistique fait oublier les quelques faiblesses de textures. On est aussi magnanimes avec des voix parfois peu convaincantes immergés que l’on est dans cette histoire captivante.