Série extrêmement prolifique sur consoles depuis 10 ans maintenant, la Playstation Vita ne fait pas exception à la règle en accueillant à son tour un épisode de qualité : Super Monkey Ball – Banana Splitz (« SMBPS »).
Un bon jeu de boules
Si on a pu constater quelques expérimentations ces dernières années, que ce soit en terme de modes de jeu ou de difficulté, SMBPS revient enfin aux sources !
On retrouve donc un mode de jeu principal dans lequel vous contrôlez un petit singe enfermé dan une boule. A vous d’orienter le plateau de jeu dans le bon sens afin de déplacer la boule en évitant les pièges et obstacles pour arriver dans le temps imparti jusqu’à la ligne d’arrivée. Pour ceux qui découvrent la série, il faut comprendre que vous dirigez la boule non pas en la déplaçant directement, mais en inclinant le niveau dans un sens ou dans l’autre. Il faut donc faire preuve de dextérité et de patience pour doser correctement la vitesse de la boule et la faire arriver à bon port.
Si les deux premiers modes de difficulté se bouclent assez rapidement et sans trop d’encombres, la suite se corse sérieusement : exit donc le manque de difficulté des précédents épisodes ! On commence donc par des niveaux très simples « sur rail » puis, progressivement, de nouvelles difficultés sont distillées dans les niveaux. Au début on enlève les barrières, puis le tracé se rétrécis, se complexifie avec l’ajout de pentes étroites qui vous obligent à prendre de l’élan, des sauts d’une passerelle à l’autre ou bien encore des passerelles « ascenseur » tournantes… sans oublier les fameux « half-pipe » troués et coupés… Vous l’aurez compris, SMBPS vous donnera du fil à retordre. Il ne faut d’ailleurs pas oublier que chaque niveau doit être terminé dans les limites du temps imparti, interdiction donc de traîner en chemin sans quoi c’est la défaite assurée. Avec 100 niveaux et un challenge intéressant, vous devriez avoir de quoi vous occuper, surtout si vous essayez de terminer tous les niveaux avec le meilleur score possible et sans utiliser de « continue ».
A noter qu’il vous faut choisir entre deux modes de prise en main : contrôle au stick ou bien mode gyroscopique. Compte tenu de la précision et du degré de maîtrise qu’implique SMBPS, on finit très vite par en revenir au gameplay traditionnel au « stick » qui est de loin le plus adapté.
Des bananes à gogo !
En plus du mode solo traditionnel, le contenu du jeu a été enrichis par tout un tas de modes de jeux et options.
Ainsi, pour en terminer avec le mode solo, en plus du mode « classique », il vous est possible de créer de nouveaux niveaux de manière aléatoire. Pour cela rien de plus simple, prenez le sujet de votre choix en photo, secouez la console le plus fort possible (plus vous la secouerez fortement et plus le degré de difficulté du niveau sera élevé) et hop le tour est joué, un tout nouveau niveau reprenant la forme de l’objet pris en photo est alors créé sous vos yeux. Intéressant, cette option permet de prolonger le plaisir de jeu tout en ayant en tête qu’il est possible de sauvegarder vos créations et de les échanger avec vos amis.
En sus du mode solo, 8 mini-jeux assez amusants sont disponibles. En plus du traditionnel « Monkey Target » dans lequel vous pilotez une boule déployée dans les airs pour la faire planer jusqu’à une cible, vous trouverez d’autres modes de jeu amusants qui tirent parti des différentes spécificités de la console (caméra, deux sticks, pavé tactile arrière) à l’instar du Labyrinthe de l’amour dans lequel il vous faut diriger un tandem composé de deux boules (sans les séparer), chaque stick dirigeant une boule, ce qui se montre particulièrement amusant à 2 joueurs. A noter que chacun des modes de jeu se décline en plusieurs variantes, ce qui prolonge un peu plus leur durée de vie.
Enfin, un mode multijoueur est également disponible, vous permettant ainsi d’affronter vos amis en ligne (en mode WIFI ou ad-hoc) voir même sur une même console via un système par tour.
Pas vilain du tout
Si on est loin d’une baffe technique à la Wipeout, SMBPS reste néanmoins très agréable à l’oeil avec des graphismes très colorés et propres. La diversité est par ailleurs au rendez-vous avec pas moins de 5 environnements différents qui vont de l’île tropicale, des dinosaures au « far-west ». Le magnifique écran de la Vita n’est sans doute pas étranger au confort de jeu.
Dommage en revanche que la bande-son soit aussi répétitive et quelconque, on aurait aimé avoir autre chose qu’une musique d’ascenseur de boite de nuit.
Enfin, que ce soit au niveau de la prise en main ou de l’architecture des niveaux, la qualité et la diversité sont au rendez-vous, même si certaines constructions deviennent carrément trop difficile sur la fin !
En conclusion
Sega frappe fort en nous offrant un jeu agréable et prenant avec un challenge digne de ce nom. La difficulté se renforce progressivement et il y’a suffisamment de contenu pour que les débutants comme les pros du stick s’amusent, surtout si on cherche en plus à faire le score parfait ! Si ce n’est pas le jeu de l’année, Super Monkey Ball – Banana Splitz n’en reste pas moins un bon jeu qui saura vous amuser un moment, surtout en ces temps de disette !