Campons le décor : nous sommes à Hyrule et de mystérieuses failles sont apparues un peu partout, faisant disparaître des habitants par dizaines. Parmi ceux-ci, il y a Link dont on n’a plus aucune nouvelle. Une fois n’est pas coutume, c’est à Zelda d’aller le chercher, on a donc la chance de pouvoir incarner la princesse. Rassurez-vous, elle n’est pas seule, Tri, une sorte de fée va l’accompagner et l’aider tout au long de l’aventure. Et cela commence par un don : un bâton qui permet de cloner des objets et des créatures. Ces clones sont appelés des échos. Mais avant d’en parler plus en détails, revenons sur le scénario. Oui c’est un Zelda, donc le scénario ne va pas chercher bien loin, vous devez simplement combattre le mal. Ce manque d’originalité n’est pas grave, ce qui compte, c’est le gameplay dans ce genre de jeu.
Les échos
Parlons tout de suite de la grande nouveauté de cet épisode. Après avoir vaincu un ennemi, vous l’allez pouvoir l’enregistrer et ainsi le reproduire pour l’utiliser, on appelle ça un écho, d’où le titre du jeu ! C’est valable aussi avec les objets. A quoi ça sert ? Générez un soldat pour éliminer des ennemis (Zelda n’a pas d’épée), utilisez une table basse pour atteindre une certaine hauteur, créez une pierre pour détruire quelque chose en contrebas, j’en passe et des meilleurs. Voilà donc la véritable originalité du titre : vous allez devoir composer avec l’environnement et les créatures pour progresser. Je trouve cette idée absolument géniale ! Très rapidement vous allez avoir une longue liste d’objets et de bestioles à invoquer. Je prends un autre exemple : vous pouvez générer un lit pour être plus haut mais aussi pour vous reposer et récupérer des coeurs ! A noter que chaque chose créée a un certain coût et vous avez, vous, une limite de coût. Certains objets ont un coût de un ce qui vous permet d’en invoquer plusieurs à la fois et d’autres sont beaucoup plus chers ce qui limite leur utilisation. Ben oui cela aurait été trop facile de vous laisser générer autant de choses que vous le souhaitez, vous devez composer avec cette limite et c’est bien !
Des donjons, bien sûr
Comme d’habitude, on retrouve les donjons chers à la licence. Mais avant de les dompter, il vous faudra explorer la carte du monde et parler aux bonnes personnes. Et puis, comme je l’ai déjà dit, cet opus introduit le système des failles. En substance, des failles se sont créées dans le monde et Tri peut ouvrir des portes pour y pénétrer et même les refermer s’il a suffisamment d’autres créatures qui l’aident. Ainsi, vous aurez une phase de faille avant d’attaquer un donjon. Dans celles-ci, vous devrez faire preuve d’ingéniosité car le level design peut s’avérer particulièrement retors. A vous de bien maîtriser l’invocation des objets pour vous en sortir. Encore une fois c’est très original car dans ces failles plus rien n’est normal. Les sols peuvent être verticaux par exemple, vous obligeant à redoubler d’ingéniosité pour vous en sortir. A vous de tout fouiller pour récolter des camarades de Tri et il faut tous les récupérer pour pouvoir ensuite accéder au donjons. Les puzzles vous attendent et c’est bien là un des grands plaisirs de ce titre. On a beaucoup de liberté pour résoudre tout ce qui nous est proposé et les donjons sont fidèles à la licence : passionnants et intelligents.
Pour résoudre toutes les énigmes, on peut aussi utiliser Tri comme une espèce de bras magique qui permet de déplacer des objets ou, au contraire, de suivre leur trajectoire. Je m’explique, Zelda, va se déplacer en fonction du déplacement de l’objet en question. A l’inverse, vous pouvez aussi déplacer les objets en vous déplaçant vous même, à distance. Cela peut ne pas paraître évident à comprendre mais les développeurs ont mis en place des puzzles où vous devez utiliser ces fonctions.
En dehors de ces donjons, il y a la carte du monde et, à la manière d’un Breath Of The Wild, on nous offre le monde entier, vous allez pouvoir vous balader comme bon vous semble. La carte indique les objectifs, ce qui aide vraiment. Et puis vous pouvez vous téléporter ce qui évite la lassitude des grands déplacements.
Et puis
Il y a évidemment les traditionnels boss, toujours aussi jouissifs à combattre. Vous devrez bien choisir les créatures à invoquer mais vous pourrez aussi utiliser Link ! Oui oui vous avez bien lu. Vous pouvez incarner Link pendant un temps limité (contraint par une jauge) et ainsi retrouver vos réflexes d’antan à agiter votre épée dans tous les sens. Les développeurs ont trouvé un bel équilibre avec cette fonctionnalité. Cela ajoute encore une autre solution pour le joueur. Il y a aussi ces phases où l’on passe en 2D pure, comme ci-dessous. Cela permet de varier les plaisirs.
On retrouve un peu le système de cuisine de Zelda Breath Of The Wild et Tears Of Kingdom. Vous pouvez, chez un marchand, fabriquer des smoothies en essayant tous les mélanges possibles et imaginables. C’est toujours aussi marrant de faire ces essais. Ces boissons permettent de récupérer de la santé mais aussi d’avoir certaines immunités, toujours temporaires, comme la résistance au feu par exemple ou une plus grande vitesse de nage.
A noter qu’il existe deux modes de difficulté, ce qui est rare dans les Zelda : le mode normal et le mode héroïque. Dans ce dernier, aucun coeur n’apparaît dans le jeu, les dégâts sont doublés et certains effets d’objets n’existent plus. Pas mal pour satisfaire les plus hardcore d’entre nous.
Graphiquement, on retrouve la patte de Link’s Awakening. On aime ou on n’aime pas. Ce qui est plus regrettable ce sont les quelques chutes de framerate que j’ai pu constater. Mais cela reste anecdotique. Côté musique, c’est agréable et bien construit, rien à redire.
Testé à partir d’une version éditeur