Allez, passons 3 lignes sur le scénario : Ryu doit affronter une sorte de secte qui laisse 7 jours aux nations pour abdiquer avant destruction du monde. Rien que ça ! Pendant son premier affrontement avec leur chef, Ryu est frappé d’une malédiction qui touche son bras droit et ajoute un pseudo-rouage dramatique à l’ensemble. Oui d’accord, mais il faut bien dire qu’au final, on se fiche pas mal du scénario, on est là pour faire de la rondelle d’ennemis et on ne va pas se priver. Le rayon boucherie-charcuterie, c’est par là !
Un gameplay connu …
Vous avancez, vous bastonnez, vous avancez … La mise en scène et le scénario ce n’est pas vraiment le point fort du jeu. Alors qu’un Call of Duty va miser sur le spectacle en sacrifiant parfois les aspects tactiques que peut recéler un FPS, ici c’est tout le contraire. Tout le plaisir du jeu est dans la répétition des combats qui sont passionnants, à n’en pas douter. Maintenant, si vous êtes un adepte du jeu-film, passez votre chemin !
Ici, il s’agit de maintenir une pression permanente par le nombre des combattants qui souhaitent vous faire la peau. Je dis bien le nombre car du côté de l’IA c’est encore pas tout çà fait ça. On détecte assez rapidement les manies des uns et des autres et les scripts qu’ils suivent. Ils ne savent pas trop non plus attaquer au bon moment mais la masse mêlée aux différentes attaques qu’ils sont capables d’exécuter vont faire de votre vie un enfer sur terre.
On retrouve les bases du gameplay à la Ninja Gaiden. On dispose du déplacement éclair des ninjas et il va falloir en abuser. Déplacez-vous en permanence sinon vous allez morfler. La garde est aussi le deuxième outil de survie. Si vous vous la jouez bourrin, votre vie va se résumer à quelques toutes petites secondes. Vous disposez aussi d’une attaque à distance (flèches, shurikens, …) et surtout des classiques attaque rapide et attaque lourde. On a l’habitude, il faut alterner ces deux mouvements pour créer les combos. 2 boutons c’est simple mais il faut faire preuve de précision pour pouvoir exécuter les passes d’armes qui vous sauveront la vie. Vous bénéficiez aussi d’une barre de Ninpo. C’est une attaque spéciale qui va vous sortir des pires pétrins.
Sur le terrain, les combats sont stressants au possible. Vous n’êtes jamais à l’abri, le bestiaire se diversifie rapidement : lance-roquettes, tenues de camouflages, créatures bio à la Resident Evil, il y en a pour tous les goûts. En parlant de goût on espère que vous aimez le sang, car là ça gicle. Les exécutions sont spectaculaires. Ben oui, c’est ça Ninja Gaiden !
Il est vrai toutefois que la lassitude se fait sentir à certains moments et c’est le lot des beat’em all après tout. Mais là où le jeu fait fort, c’est que, au moment où cette lassitude pointe le bout de son nez, un événement, un boss, une variation de gameplay viennent relancer la machine. C’est probablement ça la professionnalisme. Il y a ainsi quelques petites séquences d’escalade qui ne paient pas de mine mais qui ont le mérite de rompre un peu le rythme. De temps en temps ça fait du bien.
Ninja Gaiden 3 avec encore plus de vitamines
Le titre a déçu sur Xbox 360 et PS3. Ici, on nous propose une version sur-vitaminée. Tous les DLC sont présents : armes, scènes, personnages supplémentaires, …
La belle Ayane vient s’inviter à la danse et elle est très convaincante. Elle a la classe, elle est gracieuse et particulièrement dévastatrice. C’est une bonne nouvelle de l’avoir inclue dans la campagne. Un vent de fraîcheur souffle sur ce Ninja Gaiden. Il y aussi le mode défis chapitre qui fait son apparition. Il permet de faire n’importe quel chapitre en choisissant son perso. C’est ptet rien mais la rejouabilité est franchement au rendez-vous. Kasumi est aussi de la partie, c’est pas une bonne nouvelle ça ?
On peut aussi maintenant disposer de plusieurs armes. Celles-ci ont sensiblement le même comportement, mise à part la portée parfois. C’est toujours sympa de changer d’arme même si on aurait apprécié un mécanisme plus fin au niveau de la montée en niveau.
Les modes ? Epreuves Ninja propose des défis seul ou coop qui ne révolutionnent pas le genre mais sont suffisants pour allonger la durée de vie. Cerise sur le gâteau, on vous propose une jauge de progression histoire de donner du sel à l’ensemble avec compétences, améliorations et tutti quanti. Il existe aussi des affrontements en ligne mais, malheureusement, les combattants sont rares sur Wii U.
Que l’on soit bien d’accord : ce titre est pour les gamers et pour eux seulement. La difficulté et l’absence de réelle narration ne peuvent que rebuter les autres publics. Une fois que l’on sait cela, on ne peut que saluer un gameplay exigeant, une action permanente, des graphismes fins à défaut d’être inspirés, des voix correctes et une maniabilité sans failles. Le gamepad est intelligemment exploité, juste ce qu’il faut pour vous faciliter la tâche.
Le beat’em all a retrouvé la voie des Ninjas …