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Final Fantasy VII Remake – Material Ultimania (Mana Books)



Après vous avoir parlé des très beaux ouvrages Genshin Impact Artbook Officiel Vol.1, L’Art de Quantic Dream et du superbe Artbook Officiel de God of War (2018) la semaine dernière, place à une licence que je suis régulièrement : Final Fantasy. Vous le savez si vous nous lisez, cette franchise fait partie de l’une des premières à m’avoir initiée aux JRPGs, aussi elle tient une place importante pour moi, même si je reste évidemment impartiale lors de mes articles. Si j’attends de découvrir Final Fantasy XVI et Final Fantasy VII Rebirth, et que je possède quelques préférences parmi la licence de par l’axe scénaristique ou encore le gameplay, aujourd’hui pour cette chronique, je vous parle du conséquent, qualitatif et sublime ouvrage Final Fantasy VII Remake – Material Ultimania aux éditions Mana Books.

Je pense qu’il est probablement inutile de revenir sur la maison d’édition Mana Books étant donné que je l’ai fait une nouvelle fois la semaine dernière. Mais toutefois, il convient pour nos nouveaux(elles) lecteur(trice)s d’en toucher un mot. L’éditeur connecté Mana Books propose un très large catalogue dédié aux univers vidéoludiques très plébiscités. Parmi les ouvrages incluant manga, BDs, Guides ou encore Artbook, on compte du Final FantasyDark SoulsAssassin’s CreedHorizon Zero DawnPersona 5, God of War, Kirby, Sekiro, Tales of Berseria, F.R.I.E.N.D.S, Stranger Things, ou encore les futurs livres dédiés à Hogwarts Legacy et Elden Ring.

Ce sublime ouvrage qu’est Final Fantasy VII Remake – Material Ultimania a été conçu par le studio BentStuff. Il s’agit d’un éditeur de livres japonais ayant été formé en 1989, oui, vous avez bien lu, il y a plus de trois bonnes décennies ! Cette société a d’ailleurs commencé la réalisation d’un livre « Ultimania » en 1999 avec Final Fantasy VIII. Bien plus qu’un simple ouvrage, les livres de la gamme Ultimania se composent de plusieurs façons, on peut y retrouver des guides officiels ou de nombreuses données tirées de jeux (interviews, conceptions, anecdotes, romans,…), sans oublier de très nombreuses illustrations, un côté Artbook / Making Of des plus appréciables. Depuis février 2018, le studio a été acquis par Digital Hearts, d’où la présence des deux noms sur cet ouvrage.

Final Fantasy VII Remake – Material Ultimania

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Un jeu intemporel

Initialement disponible en 1997, puis en 2019 par le biais de portages divers (incluant quelques bonus), l’œuvre originale Final Fantasy VII est pour ainsi dire intemporelle. Certes, le titre a vieilli, mais il reste quand même culte pour diverses raisons (moments tragiques, système de combats, scènes marquantes,…) comme je l’avais mentionné dans ma critique dédiée au portage sur Xbox One.

Aussi lorsque durant l’E3 2015, pendant le show de Sony/Playstation, l’annonce d’un Remake de FFVII a été un choc, enfin pas véritablement dans le sens premier du terme, mais plutôt très inattendu. L’attente pour la sortie fut longue, et ce n’est que peu de le dire : cinq longues années. Pourtant lors de la disponibilité en 2020, je l’avoue, je n’ai pas franchi le pas tout de suite, j’ai donc attendu un peu plus tard et refait une partie sur FFVII (l’original) avant de me lancer sur ce Remake.

Sans entrer dans trop de détails, je dois dire que cette première partie du soft (Remake) m’a rappelé plusieurs souvenirs (de l’original), que ce soit par certaines scènes marquantes remises au goût du jour que par les lieux visités, et bien-sûr les thèmes musicaux, les ajouts de scènes inédites apportant également un plus. Mais bon, il n’y a là qu’une première partie de cette relecture, et après le retour de Crisis Core, j’attends de voir si le traitement réservé aux personnages est le même dans leur globalité, ou s’il y aura des modifications dans Rebirth, voire sa suite. Une chose est sûre, cet ouvrage très qualitatif est une mine d’informations croustillantes !

Un ouvrage qualitatif, complet et sublime

De prime abord, il faut dire que la jaquette, représentant Cloud Strife, est du plus bel effet, le jeune homme a une certaine classe, il faut bien le dire. Par contre, contrairement aux autres « Beaux Livres » auxquels j’ai eu affaire chez Mana Books, le format, ici en 210 x 297 mm, bien qu’un peu plus petit est nettement plus imposant entre la couverture cartonnée épaisse et les 336 pages le composant.

Chaque page présente ainsi un papier épais, agréable au toucher mais gardant également une bonne prise en main et un certain confort. Sur ce point, je ne suis pas déçue. Oserais-je émettre un petit bémol ? Eh bien oui et non, les illustrations présentes au sein du livre, à la fois des prérésultats / rendus-finaux, personnages, lieux ou encore objets, très belles au demeurant, sont généralement visibles dans des teintes sombres. Si cela peut surprendre dans un premier temps par rapport à certains détails légèrement « cachés », cela se comprend aisément par la tournure prise par le titre en lui-même, mais cela n’enlève absolument en rien à la qualité du travail fourni !

D’ailleurs, le livre s’ouvre sur la partition et les lyrics de « The Midgar Blues » composée par Mitsuto Suzuki, avec les arrangements de Tsuyoshi Sekito et les paroles de Motomu Toriyama. De quoi se replonger « mélodiquement » dans l’ouvrage, tout à fait intéressant comme approche avant d’entrer dans le cœur et vif du sujet.

L’ouvrage Final Fantasy VII Remake – Material Ultimania se scinde ici en cinq parties : Oeuvres Visuelles, Concept Arts, Feuilles de Planification, Bande-son mais aussi Interviews des Doubleurs et Doubleuses, elles-mêmes étant découpées en plusieurs chapitres et fractions. Il est ainsi question de (re)découvrir les illustrations de personnages, leurs modélisations, de cinématiques, costumes de références, accessoires, entre autres.

Autant vous dire qu’il m’a été très difficile de ne pas garder ce livre entre les mains pour le dévorer. Les artworks/illustrations sont vraiment très belles et de grande qualité, entre celles apparaissant sur page entière pour la présentation des personnages (Tifa, Sephiroth, Nanaki/Rouge XIII par exemple) que plus petites. D’ailleurs, en plus de ces visuels « richissimes », les commentaires de l’équipe sont extrêmement intéressants. Il y a des anecdotes croustillantes de part et d’autre, comme avec la difficulté de la reproduction de la fameuse illustration mythique de « Cloud devant le bâtiment Shinra ». Kenta Matsubara (superviseur animation) le dit bien : « Il y a fallu s’y reprendre à plus d’une cinquantaine de fois pour tomber enfin juste sur l’inclinaison du corps ou les lignes de joues de Cloud ». Oui rien que ça… Et franchement, elle rend vraiment bien au final.

Cet ouvrage, véritable mine d’or qui à coup sûr fera mouche auprès des amateur(trice)s de FFVII (Remake ou original) ou même de la licence en générale, parle aussi des feuilles de planification. Outre les différentes approches sur de petits détails semblant insignifiants comme les changements de tenues abordés plus en amont dans cet ouvrage, il y a aussi des passages sur la conception de ce Remake, allant des réflexions prises par l’équipe aux idées non retenues ou ayant été modifiés,… Et je ne parle même pas des informations obtenues par les chapitres suivants avec les interviews des doubleurs et doubleuses, ni par la partie sur la bande-son. Un ouvrage qualitatif, complet et sublime, assurément !

Conçu par BentStuff / Digital Hearts (Final Fantasy VII Remake – Material Ultimania) – 16 Septembre 2021 – Mana Books – 336 pages – Format : 210 x 297 mm – Extrait ici – Prix : 39,90€