Après notre précédent article de conseils d’achat pour Noël, nous revenons avec quelques titres que certains pourraient acheter avec leurs étrennes, pour investir leur argent glané de la meilleure des façons. Dix titres vous seront ainsi proposés sur le mois de janvier. Dix oeuvres qui feront honneur à votre bibliothèque ! Après Perramus de Breccia et Sasturain et Les soeurs d’Ys, un autre récit en forme de fable, L’Âge d’or publié chez Dupuis…
Souvenons-nous. Dans la première partie de L’Âge d’or, Tilda, la jeune femme qui devait hériter du trône du royaume de son défunt père venait d’être chassée de ses terres par son frère cadet, appuyé par sa mère et la plupart des pairs qui auraient dû lui porter allégeance. Dérivant dans la forêt dangereuse et mystérieuse qui s’élève à perte de vue dans ces contrées peu peuplées, Tilda est accompagnée par ses deux derniers fidèles, Tankred et Bertil. Malgré de premiers déboires, nos trois ostracisés trouvaient un moment de repos dans une sorte de phalanstère avant l’heure au sein duquel une communauté de femmes vit isolée du monde, en autarcie presque parfaite.
Dans ce lieu propice à la réflexion et à l’étude des textes parcheminés, un récit légendaire, L’âge d’or, réapparaissait par fragment. Un texte qui détient peut-être les clefs qui pourraient changer l’ordre du monde et redistribuer les cartes. Une fois quittée la communauté, nos trois héros partaient dans la direction des terres du vieux seigneur d’Albaret qui pourrait dresser une armée pour s’opposer à la confiscation de la couronne royale. Ce dernier ne pouvait qu’admettre la décrépitude de son royaume, il reste le dernier chevalier. Mais avant de prendre la fuite sous la pression populaire de paysans affamés, Albaret révélait l’emplacement d’un fabuleux trésor découvert par son père dans le tombeau d’un ancien roi d’Ohman… Dans les terres retrouvées grâce à l’aide de leur hôte, Tilda et ses deux amis mettaient la main sur un coffre révélant à son ouverture une lumière aveuglante et contenant, elle ne le sait pas encore, un objet des plus précieux… Levant une armée pour reconquérir ses terres, le combat s’engage entre Tilda et son frère. Un combat à l’issue incertaine marqué par des morts et des souffrances, de la haine et de la fureur, du sang et des flammes. Pourtant, dans ce chaos désordonné pourrait bien surgir la lumière.
Dans le second et dernier volet de cette fresque, Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil poursuivent un récit volontairement délié qui flirte avec les sagas épiques médiévales. Tant dans le déroulé de l’action – faite de féroce combats, de trahison, de quêtes, de la recherche d’un mystérieux trésor et, dans un final apaisé, une réflexion esquissée en piste pour un avenir plus harmonieux – que dans la proposition graphique qui tend vers l’enluminure ou la tapisserie, complétée de collages de matières, L’Âge d’or parvient à capter son lecteur dès les premières scènes. Un récit dont le lecteur se souviendra longtemps après sa lecture.
Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil – L’Âge d’or T2 – Dupuis