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Sword of the Stranger : premier film réussi !

NOTE DE MaXoE
5 / 5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
A la fin de l'ère Sengoku, un jeune orphelin et un samourai perdu luttent ensemble contre le destin.
Sword of the Stranger : premier film de Masahiro Ando réussi !

Créée il y a maintenant un peu plus de dix ans, le studio BONES a su, au cours de cette dernière décennie, offrir au public quelques très bons titres et notamment le film qui les a fait connaitre à plus grande échelle, à savoir, Cowboy Bebop, Knockin’ On Heaven’s Door, projet mené à bien en collaboration avec le studio Sunrise. Depuis ce premier succès, d’autres projets ont suivi, comme RahXephon, Wolf’s Rain ou encore Scrapped Princess et Eureka Seven (pour beaucoup tirés de séries TV ou de mangas) mais Sword of the Stranger est bien le premier projet original du studio BONES pensé dès sa création comme un long métrage.

Un véritable film d’action

Réalisé par Masahiro Ando, qui fait ici ses premiers pas en tant que réalisateur après avoir participé en tant qu’animateur, storyboader ou directeur d’épisodes sur des séries comme Ghost in the Shell, Jin-Roh ou Fullmetal Alchemist, Sword of the Stranger est un film d’action qui raconte l’histoire de Kotarô, un jeune orphelin, et de son chien Tobimaru, alors qu’ils sont poursuivis par une mystérieuse milice venue de Chine. Dans sa fuite, le jeune garçon rencontre alors Nanashi, un rônin sans nom qui a juré de ne plus jamais se servir de son épée, et décide de l’engager comme garde du corps. D’abord attiré par l’argent, Nanashi accepte de suivre Kotarô et il se liera d’amitié avec lui et devra combattre pour le protéger de la milice et notamment de Luo-Lang, un guerrier émérite et assoiffé de combat.

Le scénario de Sword of the Stranger place le récit à la fin de l’ère Sengoku, pendant l’une des périodes assez sombres de l’histoire Japonaise, où les guerres civiles sont légion et où l’autorité impériale disparait peu à peu pour laisser place à des conflits militaires incessants entre les seigneurs féodaux. Le film retranscrit plutôt bien l’aspect historique du récit, notamment par la mise en perspective de deux peuples, les Chinois, fidèles (pour la plupart) à leur Empereur, et les Japonais, engagés dans une quête pour le pouvoir qui mène à la trahison et au conflit. Cette comparaison est d’ailleurs mise en relief par la localisation des voix des personnages (les membres de la milice parlent en chinois).

Attiré depuis toujours par les séquences d’action, Masahiro Ando a souhaité apporter un soin tout particulier à l’animation des personnages et à la maitrise du mouvement dans les scènes de combats du film qui révèlent un style résolument réaliste. Pour cela, le réalisateur a su réunir autour de lui une équipe technique de grande qualité avec notamment Yoshiyuki Ito, directeur de l’animation sur Sword of the Stranger, et Tsunenori Saito, concepteur des personnages, deux figures ayant déjà travaillé sur des projets comme Fullmetal Alchemist ou RahXephon. Au final, le résultat est tout simplement bluffant, puisque la maitrise de l’espace et les plans en travelling donnent aux scènes d’action un dynamisme rare, notamment dans l’anthologique combat final.

Un scénario réaliste

Le scénario de Sword of the Stranger, même s’il ne constitue pas le principal atout de ce film, s’avère tout de même très intéressant, notamment grâce à la mise en scène de l’amitié entre Kotarô et Nanashi, deux personnages aux destins assez tragiques. Le premier est un orphelin qui cherche à prouver à tous qu’il peut se débrouiller seul, tandis que le second est un samouraï en quête de rédemption qui refuse de se battre pour ne pas reproduire les atrocités de la guerre. Assez intimiste, le scénario rend les personnages très attachants et véritablement humains (notamment par la représentation de scènes de la vie quotidienne). L’aspect volontairement réaliste du scénario se retrouve également dans l’approche sans complexe de la violence des combats et des effusions de sang, qui donnent un aspect tragique à l’histoire.

Au final, Sword of the Stranger s’avère donc être un excellent film qui mérite d’être vu par tous les fans du genre. Avec un scénario certes classique mais très réaliste, des séquences d’action extrêmement bien réalisées et une bande son de Naoki Sato qui l’est tout autant, Sword of the Stranger ne peut qu’être apprécié par le public, qui ne sera pas forcément très jeune du fait de la violence du film. Pour un premier essai en tant que réalisateur, Masahiro Ando place la barre très haut, il faudra donc suivre de près ses prochaines créations. Sword of the Stranger est distribué en salles par Beez Entertainment depuis le 27 mai. Avis aux amateurs.


Initialement publié le 27.05.09

NOTE MaXoE
5 / 5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Avec un réalisation de grande qualité, Masahiro Ando signe avec Sword of the Stranger un premier film d'animation très réussi. Vivement les prochains.
ON A AIMÉ !
- Réalisation des combats
- Personnages très réussis
- Aspect réaliste
ON A MOINS AIMÉ...
- Un peu trop violent pour le jeune public
Sword of the Stranger
Support(s) : Anime, Cinéma / DVD
Réalisation : Masahiro Ando
Scénario : Fumihiko Takayama
Casting : (Voix) : Yûki Chinen, Tomoya Nagase , Akio Ôtsuka
Durée : 1h42 min
Genre : Animation
Sortie en France : 27/05/2009
Sortie aux Etats-Unis : 05/02/2009
Musique : Naoki Sato
Distribution : Beez Entertainment
Production : Bones, Japon

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