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Le nuage radioactif en France, qu’en est-il?

Comme beaucoup d’entre-nous dans l’équipe, peu de personnes sont informées sur ce sujet. On reçoit beaucoup de mails de prévention issus de chaînes, mais qu’en est-il scientifiquement ? Que signifient tous ces chiffres qu’on nous donne sur internet ?

Actuellement le nuage passe au-dessus de nos têtes et la France a fait installer des bornes de mesure de radioactivité dans l’air. Le site de l’IRSN (Institut de la Radioprotection et de la Sûreté Nucléaire), propose une carte qui donne les mesures de la radioactivité en nanoSievert toutes les quatre heures.

En moyenne, dans la France entière, cette mesure varie au cours de l’année 2010 entre 30 et 90 nanoSievert. Actuellement, des villes comme Paris (60 nanoSievert), Marseille (90 nanoSievert) et Lyon (80 nanoSievert), qui sont les trois plus grandes villes de France enregistrent des valeurs correctes, fournies entre parenthèses.

Mais que signifient tous ces chiffres et cette unité, vous me demanderez. Je suis allé me renseigner sur l’échelle des doses de la radioactivité dans l’air ; sur le site laradioactivite.com, on y retrouve un communiqué explicatif très bien fait qui donne les mesures de risques et la prévention qui s’y lie. Dans ce communiqué (dirigé par l’ONU), on y retrouve l’explication suivante:

« En dessous de 200 millisieverts (mSv), les expositions globales aiguës sont considérées comme faibles et en dessous de 20 mSv comme très faibles. […]. Ce domaine de doses est caractérisé par l’absence d’effets déterministes, c’est-à-dire l’apparition à court terme de signes biologiques ou de symptômes post irradiation.
Dans un domaine allant de 0.5 à 2 sieverts (Sv), on a affaire à une réaction générale légère avec typiquement asthénie, nausées, vomissements 3 à 6 h après l’exposition. Entre 4 et 4.5 Sv, on est à la DL50, c’est à dire que l’exposition va entraîner le décès de 50 % des personnes qui ont reçu cette dose. Les patients exposés à ces doses suite à une forte irradiation du corps entier présentent un syndrome aigu d’irradiation (SAI) dont la sévérité va dépendre de la dose reçue, de la durée d’exposition, du type de rayonnement et de la distribution de la dose dans l’organisme. Le SAI se caractérise par l’apparition de symptômes consécutifs à l’atteinte de la moelle osseuse (symptômes hématologiques), du tissu gastro-intestinal (symptômes digestifs) et du système nerveux central (symptômes neurologiques). »

On peut donc clairement dire que pour l’instant avec une moyenne de 80 nanoSievert, la France est loin d’avoir un risque d’irradiation en ce qui concerne sa population. Que signifie « l’absence d’effets déterministes » ? En fait, ces effets sont à distinguer des effets à long terme appelés stochastiques caractérisés par une augmentation du risque de cancer et de mutations génétiques. On y retrouve par la suite une petite explication: « En effet, on considère que chaque exposition présente un risque d’effet stochastique quelle que soit la dose reçue. La probabilité de déclanchement d’un cancer est de 5% par sievert. »

En ce qui concerne le Césium 137, et pour ne pas vous faire chauffer la tête, en France, les valeurs mesurées dans l’Est étaient de l’ordre de 1 à 10 Bq/m3 (le 1er mai 1986) lors de l’arrivée du nuage de Tchernobyl. Pour l’heure, la mesure prévu est de 0,001 Bq/m3 en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer de l’hémisphère nord.


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