Ce titre a donc été développé par le studio montpelliérain Exalted Studio. L’équipe composée d’une douzaine de personnes cherche à inspirer les joueur(euse)s du monde entier. Auparavant, ils ont réalisé Big Helmet Heroes – PVP Arena, un soft mobile multijoueur de type Autobattler, créant par la même occasion l’univers de la franchise que l’on côtoie à nouveau avec Big Helmet Heroes.
Sauver la princesse
Le récit chevaleresque du titre reste dans une tradition purement basique : une Princesse a été enlevée et les héros vont évidemment tout faire pour la délivrer et vaincre les méchants, tout en en profitant pour libérer d’autres guerriers capturés au passage, et qu’il est/sera possible d’incarner. Si l’on dispose bien d’une jolie mise en scène et de moments loufoques et humoristiques, en contrepartie on reste globalement sur notre faim durant cette histoire qui ne reste qu’un simple prétexte au défouloir.
Un gameplay aux multiples facettes
Cette aventure se vit au travers d’une vingtaine de Stages représentant plusieurs lieux et thématiques différents. D’une plage à un château en passant par un désert, le soft exécute à la lettre les bases d’un Beat’em All, c’est-à-dire l’élimination d’ennemis en tous genres et de boss afin de procéder à la suite de l’aventure ; sans oublier la « recherche » de collectibles dont nous vous laissons le soin de découvrir les effets.
Pour y parvenir, seul(e) ou à deux joueur(euse)s en coop local, le titre n’étant malheureusement pas jouable à quatre, on incarne l’un des héros à notre disposition (et à débloquer) mais pas n’importe lesquels ! Ces derniers sont répertoriés par classes/archétypes afin de varier les plaisirs de jeu, par exemple un guerrier est logiquement plus adroit au corps-à-corps avec son duo épée/bouclier, alors qu’une brute se sert de marteau mais à contrario est plus lent ou encore un voleur qui lui dispose de doubles lames et d’une rapidité accrue.
Avec les quatre archétypes de base, il y a suffisamment de diversité pour ne pas se lasser, surtout que chacune de ces classes/traits de héros particuliers est bien utile au cours de l’aventure, notamment avec un coup dévastateur spécial loufoque pour chacun des personnages. C’est là que l’on se dit qu’avec vingt-neuf types de choix, un mode coop à quatre aurait vraiment été une plus-value supplémentaire.
Bien sûr, si chaque héros possède ses propres atouts, ils ont aussi une base commune, c’est-à-dire des frappes légères et plus violentes/puissantes que l’on peut associer en combos, des attaques aériennes, attraper des éléments ou encore des esquives/roulades. Ce « classicisme » efficace profite donc des spécificités de chaque catégorie de héros (et donc du coup dévastateur précédemment cité), mais c’est un poil dommage que l’on ne dispose pas d’une palette défensive en dehors de cette roulade/esquive.
Pour peut-être contrebalancer cette absence, les différents Stages que l’on visite sont soumis à une belle variété d’événements et de séquences. En vous gardant des surprises, on peut par exemple vous dire qu’en plus de la vue traditionnelle Beat’em All, on passe par des passages en vue Top Down ou encore par un axe sportif. C’est rafraîchissant et assez bienvenu pour ce genre d’expérience et ce d’autant qu’il n’y a pas de mode secondaire ici, ce qui a tendance à manquer un peu.
En plus de cette variété de séquences, les développeurs ont aussi apporté des armements pour un aspect humoristique supplémentaire, on pense par exemple à l’électrocution via une tapette à mouches. Néanmoins, malgré toute cette bonne volonté et cette franche rigolade, on regrette que certains boss soient moins mémorables et réussis que d’autres, ou encore que les personnages apparaissant à l’écran pour encourager nos héros, déjà vu dans d’autres softs, deviennent une gêne lorsque l’on combat dans cette partie de l’écran. De même, avec le système actuel, parfois la caméra a tendance à ne pas suivre toutes les actions, surtout celles hors champ où l’on affronte des adversaires.
Belle direction artistique
S’il y a donc parfois quelques soucis de visibilité et certains boss un peu moins convaincants, la palette artistique, technique et graphique a été soignée. Réalisés sous le moteur Unreal Engine, les environnements en plus d’être variés (plage, château,…) profitent de nombreux détails et d’animations très propres. En bref, c’est très joli à regarder, la direction artistique étant bien choisie tout comme pour l’ambiance sonore d’ailleurs. On oscille entre des compositions à la fois calmes et plus rythmées, avec même un rappel à la culture bretonne ainsi que des bruitages dans le ton. Pour finir, sachez que les indications affichées à l’écran sont en langue française.
Testé sur Xbox Series X à partir d’un code fourni par l’éditeur