On ne s’en cache pas, la franchise Borderlands est l’une de nos préférées en matière de Looter-Shooter (associé à une belle couche RPG), le second volet et Tiny Tina’s Wonderlands restant nos deux chouchous. Effectivement, même si l’on avait apprécié B3 sur certains points comme ses affrontements toujours aussi dynamiques et efficaces par exemple, on ne peut pas dire que la narration et surtout les deux jumeaux nous avaient marqués. Sur ce point narratif, les développeurs de Borderlands 4 ont opéré de grands changements afin que même les novices de l’univers puissent s’y atteler.

Une écriture mieux maîtrisée que sur B3

Eh oui, exit Pandore et tout ce qu’il s’y trouve, place à du sang neuf avec la planète de Kairos. Sans trop en divulguer, cette planète a été prise d’assaut et des guerres ont eu lieu depuis que beaucoup (incluant évidemment des Chasseurs de l’Arche) ont appris que de grandes richesses y étaient cachées. Cette fois, il faut faire face au Gardien du Temps, un sacré dictateur ou tyran, comme vous voulez.

Évidemment ça c’est pour les grandes lignes, en précisant que le récit se déroule ici quelques années après la fin des événements de Borderlands 3, et donc fera plaisir aux amateur(trice)s de la franchise puisque les développeurs ont exploité de nouveau le Lore de cette série. Que ce soit avec certaines classes (Sirène,…), le retour de têtes connues (Claptrap évidemment, même s’il est plus en retrait/discret cette fois) ou encore pas mal de références, il y a du fan service pour brosser les fans dans le sens du poil donc !

Toujours, à l’instar du reste de la série, en version française intégrale (avec des doublages dans d’autres langues que nous citerons dans la partie dédiée), on apprécie aussi que les développeurs aient soigné leur mise en scène en y apportant toujours cette touche d’humour et des séquences plutôt épiques dans l’ensemble. De plus, les nouveaux personnages profitent également de personnalités bien tranchées. Et pour rementionner l’humour, celui-ci (plutôt que de passer sous la ceinture) est mieux maîtrisé, même s’il ne réussit pas toujours son intention. Néanmoins pour bien apprécier le scénario dans son ensemble, sachez que l’intensité grimpe d’un cran lorsque l’on avance suffisamment dans l’épopée (nous ne dirons pas quand afin de ne pas spoiler).

Nouvelle planète, nouvelles activités, nouvelles capacités de déplacement et des combats toujours aussi dingues

Bien-sûr concernant le gameplay général (toujours sur des bases fun de la série), nous vous laisserons aussi des surprises sur les nouveautés. D’ailleurs, sachez que ce volet peut se targuer (comme d’habitude) de se jouer en solo, en ligne jusqu’à quatre (en crossplay) ou en local à deux, le split-screen pouvant être orienté de manière horizontale ou verticale. Belle initiative pour satisfaire les envies de chacun(e), tout comme un quatuor de choc tout neuf parmi les chasseur(euse)s de l’Arche !

Parmi ces petit(e)s nouveaux(elles), il a été difficile de choisir : deux d’entre eux sont plus orientés sur les joutes au corps-à-corps et les deux derniers à distance. Les possibles complémentarités sont donc là lorsque l’on joue en coop. Et en plus de cela, les arbres de compétences de chaque Chasseur possèdent des atouts et des orientations tout à fait idéals pour réaliser de belles expérimentations.

Difficile de choisir on l’a dit, mais clairement on adhère encore à cette proposition assez riche de personnalisations (et nous ne parlerons pas des éléments endgame déjà connus des aficionados de la série). En bref, la couche RPG est fonctionnelle mais aussi efficace comme il faut, aidant à la réalisation de joutes dynamiques contre des ennemis de tous types et de boss plus redoutables dont il faut se défaire en ajustant davantage ses techniques, ainsi que sa multitude d’armes (variées au passage) et réparties par Loot de raretés, des grenades,…

Sans oublier deux nouveautés en la présence d’un Repkit (un kit de soin sous effet Cooldown très utile) ou encore d’un grappin (et il y a même d’autres capacités de déplacements que nous vous laisserons également découvrir) servant pour les combats comme pour la progression dans les lieux, ces différents environnements que l’on visite sont ici gérés par la proposition d’un « monde ouvert ». Instaurant un vent de fraîcheur pour la série (même si l’on avait quand même l’habitude de certaines maps imposantes), Gearbox Software fait donc cette expérience en nous proposant (comme souvent) de multiples activités à faire (contrats, quêtes secondaires, collectibles à dénicher et on en passe) quitte à en proposer parfois un peu trop. Ce que regretteront peut-être certain(e)s puisque le soft tombe dans les pièges des anciens Open World, mais quand on s’amuse avec ses ami(e)s/potes, c’est top d’avoir du choix !

On pourrait encore vous parler de notre expérience durant des heures, mais on ne le fera pas pour la simple et bonne raison que l’on souhaite vous laisser les joies de faire la découverte de certaines choses (comme ce fut le cas pour nous) à l’instar du endgame donc. Mais qui dit opus Borderlands, dit aussi contenu « post-lancement » avec une roadmap, des DLCs gratuits, des updates et bien sûr des DLCs payants (ajoutant de la narration, maps et autres défis supplémentaires), ce qui sera également le cas pour ce dernier volet en date (B4).

Outre la version Standard, deux autres éditions : la première Deluxe (incluant le Lot de Pack Prime, c’est-à-dire des zones supplémentaires, défis et autres cosmétiques pour ne pas tout indiquer) et l’édition Super Deluxe qui elle regroupe les éléments de l’édition Deluxe prémentionnée, mais ajoute aussi un autre Season Pass en plus (le Pack Chasseur de l’Arche). Ce qui donne en résumé deux packs concentrés sur l’enrichissement de l’histoire, des défis, plusieurs maps et Chasseur(euse)s de l’Arche supplémentaires, et ce en omettant les ajouts plus mineurs. Autant dire que l’on est très curieux de voir ce que nous réserve Gearbox Software et 2K à ce sujet, en espérant que cela soit intense.

Dans le ton de la série

Après ce tour d’un gameplay que l’on apprécie toujours autant dans la saga, et des nouveautés/ajouts bien sentis, malgré certains changements plus convenus (même si ce n’est pas dérangeant en soi), passons au crible la partie technique, graphique et sonore de ce B4 (sans spoils bien sûr).

Déjà pour le dire une nouvelle fois, le soft peut se jouer en coop à quatre en ligne par le biais du crossplay, et donc rencontrer des personnes/former des groupes d’ami(e)s/potes sans difficulté ni accrocs, ou en solo entièrement (l’intensité est là mais cela n’enlève rien au fun des parties coop’) et bien sûr à deux en coopération locale. En sachant que dans cette configuration, l’écran peut être scindé à la verticale comme à l’horizontal, une belle initiative pouvant satisfaire tout le monde sans exception.

Sinon, conformément à la tradition de la série, ce nouvel opus Borderlands use une fois encore du cel-shading typique (avec un esthétisme plus réaliste cela dit), et dans ce nouveau terrain de jeu qu’est Kairos, c’est très plaisant d’autant plus que nous faisons face à un monde ouvert. En bref, c’est dépaysant avec des couleurs bien choisies mais on profite aussi des particules, d’effets et de flingues vraiment bien réalisés, le tout dans une direction artistique cohérente. Il est juste dommage de rencontrer quelques bugs d’optimisation/finition sur PS5 (notre console de test), plus précisément lorsque l’on joue en coop local à deux et que l’on souhaite vendre ses objets/flingues. Effectivement, en plus d’un temps d’attente un peu longuet, les touches associées aux menus d’achat/vente (R1/R2) sont parfois inaccessibles. Il faut alors sortir complètement du menu et y retourner afin que le problème se résolve de lui-même incluant ce temps d’attente supplémentaire à chaque fois. Mais disons qu’avoir affaire très régulièrement à ce manque de « confort » est un peu embêtant à la longue.

Enfin pour finir, reprécisons que le soft est en version française intégrale, mais qu’il est aussi possible de profiter des doublages en anglais, allemand, espagnol, coréen, chinois « simplifié » et aussi japonais.

Testé sur PS5 avec un code fourni par l’éditeur

– La version Switch 2 sortira le 3 octobre (2025). –