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Gloomy Eyes : Délicieuse ambiance Tim Burton-esque
Un beau duo

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Il y a quelques années de cela, vous avez peut-être pu découvrir la série d’animation (en trois épisodes de 10 minutes) sur VR : Gloomy Eyes qui avait été écrite et réalisée par Jorge Tereso et Fernando Maldonado. Si l’on vous en reparle aujourd’hui, c’est tout simplement parce qu’un jeu vidéo du même nom (Gloomy Eyes) coproduit par ARTE France, Atlas V, Be Revolution Gaming et 3DAR a vu le jour. Disponible depuis peu sur consoles et PC, on vous donne aujourd’hui nos impressions sur cette incursion en jeu vidéo !

Cette adaptation en titre vidéoludique a été réalisée sous la houlette du développement de l’équipe Fishing Cactus. Si vous nous suivez, vous savez d’ores et déjà qu’il ne s’agit pas de la première fois que l’on vous parle de ce studio belge basé à Mons en région Wallonne. Alors que cette équipe déjà à l’œuvre sur Badminton Time, Nanotale, Algobot, Outshine ou encore Corsairs, n’était composée que de vingt-cinq membres lors de la réalisation d’Ary and the Secret of Seasons, ce nombre a grimpé pour désormais atteindre trente-huit. Avec leurs différentes productions, les développeurs espèrent procurer plus qu’une simple évasion ou sentiment de changement. Leur dernier jeu en date est donc Gloomy Eyes, un soft reprenant le scénario du court-métrage primé lors du SXSW.

Une histoire touchante

Cette épopée nous emmène dans un monde en proie aux ténèbres et l’obscurité depuis que le soleil a tout simplement abandonné l’Humanité. Désormais si tout est plongé dans une nuit éternelle, les vivants et les morts-vivants sont déchirés par les conflits, mais une leur d’espoir demeure en la présence de Gloomy, un garçon zombie « revenu à la vie » en tant que mort-vivant donc, ainsi que Nena, une petite fille (humaine) très espiègle mais enfermée dans la maison de son oncle. Deux opposés qui ont pourtant un rêve commun : retrouver la lumière et donc le soleil, et suite à certaines circonstances, ils se rencontrent et s’allient alors dans cette quête.

Sans trop en dire, cette quête visant à retrouver le soleil est vraiment bien écrite/contée. On doit dire que les thèmes utilisés et abordés à l’instar de la différence ou encore de l’espoir par exemple, mais aussi que les différents messages véhiculés fonctionnent bien ensemble. Tout comme le duo entre Gloomy et Nena d’ailleurs, à la fois différents et complémentaires, ce qui les rend attachants au possible. Le résultat est simple, nous sommes face à une histoire touchante que l’on suit immédiatement notamment par la présence du narrateur, un fossoyeur (en la voix d’Eric Nolan) rendant le tout très immersif.

Un gameplay self-coop bien pensé

Le gameplay de son côté exploite de bonnes idées avec la présence de puzzle/énigmes à résoudre afin de progresser dans l’aventure (chaque fin de « Stage » étant symbolisée par une nuée de lucioles). Une aventure composée de quatorze chapitres représentant différents types d’environnement tels que l’intérieur d’une école ou encore l’extérieur d’une mine dans une ambiance tout à fait sombre et empreinte de magie, le jeu des couleurs étant bien réussi. Ce qui est également le cas d’ailleurs avec la représentation des lieux en dioramas que l’on peut consulter à tout moment pour se repérer et/ou choisir des chemins secondaires dans l’optique de dénicher des collectibles.

Pour atteindre ces collectibles et progresser dans l’épopée, il faut se servir des facultés innées de Gloomy et de Nena, le garçon zombie pouvant ainsi porter/lancer des éléments assez lourds, au contraire de Nena qui elle peut grimper à du lierre ou encore sauter par-dessus une crevasse. Par contre, chacun possède aussi ses propres faiblesses, c’est-à-dire que Gloomy est vulnérable aux sources de lumière (provenant d’ampoules,…), tandis que Nena possède une certaine peur des zombies qui veulent la manger, excepté Gloomy.

La bonne idée, le jeu étant jouable uniquement en solo (du self-coop), c’est que l’on doit jongler entre chaque personnage petit à petit (via un switch possible à tout moment) pour relever des énigmes accessibles et ludiques où l’on ne reste pas bloqué durant des heures. Clairement, les développeurs ont su bien calibrer ces notions de réflexion, de logique et d’observation dans le Level Design de chaque Stage/chapitre. Néanmoins, on regrette quand même que l’expérience soit courte (environ 5/6 heures en récupérant les collectibles), mais aussi qu’il n’y ait pas d’ajouts de capacités au fil du temps pour les personnages. Effectivement, toutes les facultés sont disponibles d’un seul coup mais évidemment cela n’engage que notre perception puisque nous nous sommes tout de même bien amusés.

Sublime ambiance sombre et magique

Vous l’avez sans doute déjà remarqué en visionnant les différentes images de cette critique, Gloomy Eyes rappelle très facilement les œuvres inoubliables de Tim Burton, au niveau de la direction artistique, ici avec un côté sombre couplé à de la magie/poésie. En résulte une ambiance purement réussie grâce à la palette d’environnements variés (école, forêt,…) articulée autour de dioramas (comme on avait pu le voir dans le soft Captain Toad par exemple) étant ici plus sombres comme nous venons de le dire. Seule ombre au tableau, un petit bug subsiste lorsque l’on pose certains objets qui parfois traversent le décor et sont perdus, obligeant alors à recommencer du dernier checkpoint.

Cette réalisation visuelle s’accompagne de thèmes musicaux parfaitement dans le ton et l’atmosphère Tim Burton-esque. Le tout est sous-titré dans la langue de Molière avec des voix qui en comparaison de la série VR ne sont plus françaises (Tahar Rahim au doublage) mais dans la langue de Shakespeare avec ici Eric Nolan remplaçant l’interprétation de Colin Farrell pour le court-métrage VR. Un choix du studio tout de même pertinent tant l’homme arrive à bien tenir son rôle de narrateur !

Testé sur Xbox Series X avec un code fourni par l’éditeur

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Avec son ambiance à la Tim Burton, mais aussi sa narration (doublage et récit touchant) très immersive, Gloomy Eyes est un titre tout à fait atypique mais grandement efficace. Et si l’on est si positif dans cette appréciation, c’est aussi parce que le duo de personnages est attachant et que les différentes énigmes sont à la fois bien conçues et ludiques. Le titre est une expérience à découvrir vivement !
ON A AIMÉ !
- Univers
- Ambiance à la Tim Burton
- OST
- Récit touchant
- Des énigmes bien pensées
- Doublage d’Eric Nolan
- Concept de self-coop
ON A MOINS AIMÉ...
- On aurait aimé une durée de vie plus longue
- Des capacités en plus auraient été sympathiques
- Petit bug de « disparition » d’objets
Gloomy Eyes : Délicieuse ambiance Tim Burton-esque
Gloomy Eyes
Editeur : ARTE France, Untold Tales
Développeur : Fishing Cactus
Genre : Aventure, Narratif, Réflexion/Enigmes
Support(s) : PC, PS5, Switch, Switch 2
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 12/09/2025

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