Le soft a donc été réalisé par deux équipes de développement, celles de Bushiroad Games et d’Eighting. Concernant la première équipe japonaise nommée, on leur doit notamment la franchise Weiss Schwarz, Perennial Dusk -Kinsenka-, Process Order, Cardfight!! Vanguard ou encore MACROSS -Shooting Insight-, tandis que le second studio, japonais lui aussi et filiale de Colopl, a notamment réalisé DNF Duel, le Remaster d’Onimusha 2 ou encore Castlevania Judgment pour ne pas tous les citer.
Les modes
Juste avant de parler du « scénario » (mode Histoire) cachant en partie le Tutoriel, passons par les modes de jeu. Pour ce titre de baston, nous avons un mode « Entraînement » servant à perfectionner ses combos ou encore son timing sans passer par la case Tutoriel, pratique pour notamment réviser les bases par exemple. En second, le mode « Combat Libre », l’équivalent du Versus Offline, l’occasion de se mettre de belles roustes entre copain(e)s ou contre l’IA, contrairement au mode « En Ligne » nous permettant évidemment de nous battre en ligne avec des matchs classés ou non d’ailleurs, pas besoin de vous faire un dessin donc.
On continue avec la « Collection » servant à sélectionner/admirer les titres, icônes de profils et Cartes G.I prévus pour le mode En Ligne, le « Solo » lui renferme plusieurs sous-modes, c’est-à-dire un mode « Arcade » simplifié (huit affrontements) et sans chichi, le mode « Tour Céleste » (avec Battle Olympia à débloquer). Ici nous faisons face à un dérivé de mode Survival où l’on doit enchaîner jusqu’à 31 duels avec une difficulté progressive, la récupération de PVs s’effectuant en échange de monnaie. Par contre, perdre signifie simplement recommencer de zéro, il faut donc bien s’accrocher, vous voilà prévenus. Ensuite, toujours dans cette partie Solo, nous avons également le classique mode Contre-la-Montre ainsi que l’Entraînement aux combos, le but étant de terrasser un adversaire avec un seul combo à rallonge pour remporter le défi. Enfin, on termine le tour des modes avec la partie « Histoire » scénarisée et cachant une partie du Tutoriel en son sein.
Mode Histoire
Parlant du mode Histoire, il est temps d’entrer dans les détails de cette dernière adaptation vidéoludique d’Hunter x Hunter. Effectivement, il ne s’agit pas de la première adaptation, certain(e)s d’entre vous ont peut être découvert précédemment en import Hunter x Hunter – Hunter no Keifu sur GB/GBC ou encore un peu plus récemment (en 2018 sur iOS et Android) : Hunter x Hunter – Greed Adventure.
On ne va évidemment pas revenir sur l’ensemble de la série puisque nous l’avons fait au cours de cette chronique Lundi Manga, juste rappeler que la franchise du mangaka Yoshihiro Togashi met notamment en scène Gon Freecss, un jeune garçon de 12 ans rêvant de devenir « Hunter ». Autrement dit, un aventurier d’élite pouvant réaliser ou du moins exercer la future profession qu’il souhaite : chasseur de primes, archéologie, etc…, il lui suffit juste d’obtenir une licence de chasseur. D’ailleurs si Gon se présente à l’examen prévu, c’est parce l’un de ses autres objectifs est aussi de retrouver son père qu’il n’a pas connu : Ging Freecss qui fut également un Hunter réputé dans sa jeunesse. Le jeune garçon (Gon) y rencontre alors Kurapika, mais aussi Kirua/Kilua avec qui il soudera de forts liens. Mais bien-sûr, la route est longue et semée d’embuches…
Pour ce Hunter x Hunter Nen x Impact, si le récit fait partie de ce mode Histoire, ne vous attendez pas à des glossaires/lexiques, ni à des batailles mémorables (et autres séquences) animées. En fait le soft regroupe cinq arcs du manga/anime (en commençant par l’examen) et se suit à travers des écrits (façon Visual Novel par exemple), sans doublages (et c’est extrêmement regrettable vu que les Seiyû officiels sont présents) avec un visuel fixe provenant d’une adaptation de l’anime, cela rappelant plus particulièrement la seconde adaptation de 2011 par Madhouse.
On peut aisément comprendre que le budget alloué n’ait pas été conséquent, mais on aurait clairement apprécié un meilleur traitement pour cette mouture vidéoludique qui ne fait finalement que survoler l’œuvre de Yoshihiro Togashi pourtant réputée avec notamment ses thèmes ou encore ses intrigues annexes,… Peut-être qu’éventuellement les néophytes intrigué(e)s se renseigneront sur le manga/anime pour en savoir plus, précisons que les textes sont intégralement en français ici. Mais en résumé, on est quand même un peu déçu de ce côté-là, car il y avait vraiment matière à faire mieux.
Gameplay très accessible, mais aussi profond
Concernant le Roster, là encore on était en droit d’en attendre un peu plus pour le lancement, ici nous faisons face à seize personnages incluant Gon, Hisoka, Kilua/Kirua, Léolio ou encore Kurapika, mais il y a tout de même des manquements qui se font sentir et que regretteront les fans. À noter que plusieurs vagues de DLCs de personnages sont prévus, et ce jusqu’à l’été 2026 pour le moment.
On le sait, le nombre de combattant(e)s ne fait pas tout, certaines autres productions vidéoludiques ont parfois vu les choses en très grand mais avec des doublons très rapprochés, quand d’autres softs se sont à contrario tournés vers un Roster très restreint et plus efficace. Pour ce Hunter x Hunter Nen x Impact, si le casting est restreint pour un Tag Battle, les personnages possèdent tout de même des facultés distinctes à l’instar du manga / anime, de quoi varier les affrontements et son style de jeu bien que la base soit évidemment identique/commune.
Hunter x Hunter Nen x Impact est donc un jeu de baston 2D en Tag Battle, autrement dit du 3vs3, et à l’heure actuelle des choses (comme le Roster ne comporte pas tous les personnages connus), on croise rapidement les mêmes types de configurations, mais qu’à cela ne tienne, car les joutes sont plutôt plaisantes pad en main, nerveuses et accessibles.
Chaque personnage possède ainsi une frappe légère, moyenne et puissante à combiner pour réaliser des combos, qu’ils soient aériens, au sol ou même accroupi d’ailleurs, sans oublier les systèmes de brise-garde, les techniques spéciales, l’équivalent de capacités spéciales liées à chaque personnage. A l’instar de la canne à pêche de Gon, l’Over Gear, c’est-à-dire une augmentation de vitesse et de puissance, les Arts avec les coups spéciaux style pierre/feuille/ciseau pour Gon. Mais aussi (sans tous les citer afin de vous laisser des découvertes) les spécificités du Tag Battle bien connues : switch entre personnages avec une entrée pouvant nous sortir de certaines situations malencontreuses lorsque l’on utilise le bon Timing par exemple.
En bref, si la formule générale a déjà été vue auparavant dans d’autres softs (sauf qu’ici les mouvements sont ceux de HxH), cela reste efficace tout en permettant aux « experts » d’apprendre à placer une belle série de combinaisons, mais aussi de jouer à un jeu très accessible aux néophytes avec notamment la possibilité de ne pas penser plus au timing (jouer à l’instinct en somme) qu’à l’aide du Rush Combo. Autrement dit, une feature d’auto-combo (déjà accessible dans certains autres softs) pouvant carrément mettre à mal les Pros des titres de combat tant ils sont dévastateurs, à réserver aux novices souhaitant évoluer petit à petit.
Respect et manque
Maintenant que nous avons effectué le tour du titre, avec comme vous l’avez vu un gameplay plutôt intéressant et bien fichu accessible aux novices, comme aux chevronnés de l’apprentissage type « expert », passons à la palette technique, graphique et sonore.
Déjà, on peut vous dire que même si nous ne sommes pas face à quelque chose d’éclatant dans le sens hyper lumineux comme on l’a déjà vu plus récemment dans les softs développés par Arc System Works (qui ne fait office que d’éditeur ici), les deux studios de développement (Bushiroad Games et Eighting) ont choisi de vraiment rester dans une adaptation fidèle. C’est-à-dire une modélisation de personnages assez réussis et respectés de l’œuvre originale : frappes, design,… tout y est pour le plus grand plaisir des fans ! Cependant, il est dommage que les arènes de combat ne soient pas plus en valeur, cela manque d’un véritable semblant de vie et d’interactions… De plus, on a remarqué un manque de lissage sur les personnages en comparaison des décors.
Concernant la bande son, les thèmes musicaux ne sont malheureusement pas ceux entendus dans les adaptations d’anime, ici les musiques restent cependant dans les habitudes des jeux de baston, à la fois calmes et plus rythmées. Néanmoins, il est évident qu’avoir les musiques officielles auraient été un plus pour les fans.
Là encore, on se dit peut-être qu’il est question de budget serré, mais on termine quand même sur une bonne note avec la présence des Seiyû (doubleurs japonais) officiels ! Reprécisons également que l’ensemble des textes est en français.
Testé sur PS5 avec un code fourni par l’éditeur