
Pour ce titre à la grande ambition, il n’a pas fallu moins de deux équipes de développement, à savoir Giants Software et Straight4 Studios. Concernant les premiers nommés, vous les connaissez sans doute pour la série Farming Simulator, cette simulation agricole qui fait des émules et revient chaque année depuis son lancement en 2008. Tandis que l’équipe Straight4 Studios fondée par Ian Bell, comporte d’anciens membres de Slightly Mad Studios derrière les opus Project Cars. Un duo de développement assez intéressant au final.
Bolides, circuits et modes
Juste avant de parler des modes de jeu présents, évoquons d’ores et déjà les bolides. Malgré leur nombre total (environ 70) que l’on trouve pauvre par rapport à d’autres jeux du même genre, les amateur(trice)s apprécieront forcément de se « pavaner » à bord des courbes de véhicules tels que la Toyota GT Supra, BMW M3 GTR, Ford Mustang GT3, 911 Carrera Cup, M3 GTR, 911 GTR RSR ou encore Alpine et autres Porsche. En sachant que ces voitures sont tirées de catégories diverses et variées à l’instar de LMP, GT1, GT3, GT4, ainsi que des Sports Car. De quoi faire plaisir aux adeptes de belles carrosseries donc.
Côté circuits, là encore on a connu des concurrents nettement plus généreux alors que PMR nous propose ici vingt-huit tracés et leurs variantes incluant tout de même des iconiques avec par exemple Daytona, San Marino et Nürburgring (sous plusieurs facettes), pour ne pas tous les citer.
Maintenant comme à notre habitude, parlons des modes de jeu en sachant qu’il n’y a malheureusement pas de coop local au sein du soft, ce qui est vraiment dommage. Il faut donc se contenter de défis et d’un mode Multijoueur exclusivement en ligne avec abonnement pour les deux cas. A noter que la partie Multi ne nous a pas causé de problèmes.
Et enfin le mode Solo comporte un Week-End de Course ainsi qu’un mode Carrière. Concernant le premier nommé, on peut le comparer grosso modo à une course rapide puisque l’on peut y annuler les essais et les qualifications, mais aussi gérer le nombre de tours, participants IA,…
Pour le mode Carrière en revanche, nous sommes plus mitigés puisque l’on trouve qu’il manque nettement de finitions et de liants par rapport à la concurrence. Dans PMR, ce mode se résume à réaliser des essais, des qualifications ainsi que l’épreuve tant attendue de la course pour faire crisser les pneus comme il se doit sur le bitume au sein de divers championnats.
Mais pour pouvoir effectuer ces championnats, il faut aussi pouvoir s’y inscrire avec une certaine somme d’argent et ainsi gérer un budget, ce même « argent de poche » servant aussi à acheter les caisses ou encore réparer les dégâts des bolides. En outre, il est aussi question de bien choisir ses sponsors en faisant attention aux objectifs demandés selon les cas (remporter le championnat, réaliser les courses avec des bolides précis,…). Il est donc tout à fait possible de tout perdre en cas de mauvaises performances, d’une mauvaise gestion de notre part ou de l’IA, la gestion de collisions étant plus délicate et lourde qu’un choc ne le devrait.
Il y a du mieux mais…
Malheureusement, question gameplay sur une piste avant des patchs, tout n’est pas comme on l’aurait souhaité, notamment du côté de l’IA. Effectivement, lors de nos premiers tours de pistes, nous avions remarqué que l’intelligence artificielle de nos adversaires manquait/manque de réalisme. En clair, on retrouvait ces fameuses files indiennes que les voitures ne quittent sous aucun prétexte, quitte à se rabattre sur nous pour nous envoyer valdinguer dans le décor, et par extension entraîner des pénalités de sorties de route à chaque fois. Depuis, il y a parfois quelques duels intéressants en ligne droite, mais on regrette toujours ce comportement nettement trop « scripté » et l’absence de vision de l’IA dans les virages, particulièrement en entrée, comme si l’on n’existait pas.
Ainsi pour se sentir plus impliqué, il vaut mieux se tourner vers du multi (si vous en avez la possibilité), c’est là que les réglages du véhicule sur les pneus et les châssis ou encore les suspensions, la télémétrie, la répartition des masses se font davantage ressentir. Tout comme sur le grain de surface que l’on conduit et même la météo ambiante, mais cela simplement quand vous aurez réussi à maîtriser entièrement votre véhicule, on s’explique.
Oui, avant et après des mises à jour opérées par les studios de développement, on sent une différence physique entre les véhicules, néanmoins si les catégories type GT3 sont maintenant plus maniables (n’oubliez pas d’effectuer ou d’ajuster vos réglages associés), d’autres bolides en revanche restent plus incontrôlables façon « savonnette » et nous forcent pour ainsi dire à les abandonner au profit de plus abordable, là où le ressenti est plus précis et agréable, et ce peu importe la surface et les effets météorologiques. En rappelant que ce type de conduite « simulation » oblige à faire attention aux moindres détails, dont les changements de rapport de vitesse par exemple pour éviter toute erreur, au risque de prendre de nombreuses pénalités.
Belles carrosseries
À présent, continuons par la dernière partie de ce test avant la fin de notre critique. On vous l’a dit, si l’on fait face à de belles carrosseries et que sur la piste la stabilité est très régulièrement de mise, on a tout de même rencontré certains désagréments en sortant de « tas de sable » (pour revenir sur le bitume lorsqu’un adversaire nous a envoyé dans le décor), principalement des ralentissements quand il ne s’agit pas de bugs graphiques quelconques. D’ailleurs parlant « graphique » et donc visuel, on doit dire que le rendu global est assez fade et nous ramène plusieurs années en arrière (notre critique étant faite sur PS5). C’est dommage parce qu’avec le moteur maison de Giants Software servant aux volets Farming Simulator, on s’attendait à mieux. Même constat pour les sons moteur dont certains sont excellemment réussis et d’autres sonnent clairement faux…
Testé sur PS5 à partir d’une version presse fournie par le distributeur
