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Silent Hill f : Une terreur dans la beauté
Enfin un nouvel opus inédit !

NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Konami et Bloober Team nous ont gratifiés d’un très bon Remake de Silent Hill 2 sur PS5 et PC, avant son arrivée il y a peu sur les machines Xbox. Nous attendions donc forcément, après l’éphémère P.T et le prologue The Short Message, un véritable nouvel opus de la franchise. Aujourd’hui, c’est donc chose faite avec Silent Hill f (que l’on peut considérer comme un spin-off) et qui se démarque par un changement de décor. Alors verdict de ce passage au Japon des années 1960 ? On vous laisse le découvrir au cours de cette critique.

Si vous ne le saviez pas encore, sachez que la franchise Silent Hill a commencé en 1999 sur PS1 par le biais du développement de Konami CE Tokyo, comme ce fut d’ailleurs le cas pour les quatre premiers opus de la saga, tandis que la société Climax Studios s’est occupée de Shattered Memories et Origins. Il y a également eu d’autres titres avec Homecoming de Double Helix Games, Vatra pour Downpour, et sans tous les citer (ainsi que les œuvres cinématographiques), nous avons aussi eu « P.T » (la vision de Kojima) qui a été annulé, en sachant qu’il y avait une démo jouable. Aussi, le retour de la série avec Silent Hill 2 a été plus que bienvenu, d’autant que c’est à l’équipe de Bloober Team que l’on doit ce Remake.

Pour finir, 2025 signe donc la venue de Silent Hill f développé par des vétérans de l’industrie composant NeoBards Entertainment. Ce studio fondé en 2017 a d’ores et déjà un port folio à son actif avec des collaborations auprès de grands éditeurs tels que Square Enix, Capcom et Konami pour Dead Rising Deluxe Remaster, Mega Man Battle Network Legacy Collection, Dynasty Warriors M (jeu mobile) et bien entendu ce Silent Hill f.

Un belle plume pour des thèmes forts

Cette fois l’épopée nous envoie sur des terres nippones rurales (du Japon donc) durant les années 1960 plus précisément à Ebisugaoka, c’est d’ailleurs pour cela que l’on évoquait tout à l’heure l’appellation spin-off puisqu’il n’est pas question ici d’une suite scénaristique. Dans cet opus Silent Hill f, nous côtoyons Hinako Shimizu, écolière japonaise de son état vivant de sacrés déboires familiaux, un cadre qui l’a repoussé à ne pas être véritablement elle-même. Cela on ne le doit pas aux éléments habituels de « l’horreur » mais bel et bien à cause des liens envers ses géniteurs qui n’ont rien de parents exemplaires, et ce n’est pas la seule chose… Suite à une énième dispute, la demoiselle décide alors de fuir de chez elle afin de ne plus subir aucun courroux. Malheureusement, à l’extérieur une menace plane : une brume étrange accompagnée d’êtres cauchemardesques…

On s’arrête ici pour ne pas vous gâcher la surprise mais aussi le ressenti de cette ambiance pesante, dérangeante, plus intimiste et personnelle. D’ailleurs, en restant volontairement évasif, on peut vous dire que le récit de ce « spin-off » aborde de multiples thématiques, dont celle de l’isolement et a été écrit d’une main de maître par Ryukishi07, que vous connaissez peut-être déjà pour d’anciens travaux dans le manga, l’anime, Visuals/Sound Novels, ou encore les jeux vidéo à l’instar de Umineko, Higarushi ou encore Higanbana. Que dire donc d’autre que cet apport du folklore en plus fut une excellente initiative, que le Lore/univers a bien été développé, que l’on a apprécié le traitement sur les personnages, ainsi que le casting des voix ? Ah si, on préfère vous dire qu’il faut laisser le temps au récit de se mettre en place, mais aussi que l’on vous conseille de refaire l’aventure plusieurs fois afin de découvrir différentes facettes inédites supplémentaires.

Des mécaniques de gameplay au cœur du japon

Avec ce récit rondement mené et l’atmosphère qui en découle, le décor emprunté par les développeurs change la donne des habitudes de la série et ce n’est pas déplaisant du tout, bien au contraire. On évolue ainsi dans ce pan du Japon rural des années 1960 (pour ne pas se répéter) au gré de zones semi-ouvertes sur lesquelles nous allons revenir plusieurs fois en cours de jeu, tout en admirant la beauté caractéristique des lieux mais aussi l’empreinte malsaine qui sévit au fil de la progression.

Le gameplay de cet opus alliant exploration (recherche de collectibles,…), affrontements ainsi qu’énigmes à résoudre, repose aussi sur la bonne santé de notre protagoniste et sa survie. Il est ainsi de notre devoir de prendre soin de la demoiselle par le biais de mécaniques que nous avons déjà vues dans d’autres softs par ailleurs. C’est-à-dire que parmi plusieurs jauges liées, il faut se soigner (santé physique) avec des objets correspondants, gérer « l’épuisement » par le biais d’une mécanique d’endurance où chaque action réalisée par Hinako en consomme. En notant que si cette dernière est épuisée, il est impossible de fuir et encore moins de se défendre. Et enfin, il faut aussi faire attention au psychique pour se protéger de certains maux (agressions psychologiques) et réaliser des actions spéciales. Là encore, il est possible de remplir cette jauge dédiée en consommant des objets spécifiques ou encore en priant à l’autel.

D’ailleurs, l’autel ne sert pas uniquement à restaurer sa santé psychique ou à activer des points de sauvegarde, mais bel et bien à une feature supplémentaire « inédite » pour les volets Silent Hill mais néanmoins bien connue des amateur(trice)s de jeu vidéo avec une bagatelle d’améliorations en échange d’offrandes. Cela a de quoi renforcer certaines capacités à l’instar de la santé physique, de l’endurance et même de la capacité d’équipement; Hinako pouvant « équiper » des talismans bien utiles et efficaces grâce à divers buffs.

Car oui, avec ce B.A-BA classique et efficace et un aspect « gestion » de nos biens plus délicat à prendre, Hinako a la possibilité d’utiliser de l’armement pour se défendre. Attention, on ne parle pas de flingues comme nous avons l’habitude de le voir dans les softs du genre mais plutôt d’armes dans le style de battes de baseball, couteaux de cuisine ou encore de tuyaux en acier, chacune d’elles étant régi à la fois par une différence de dégâts, mais aussi par un système d’usure qui fait que l’on perd l’arme en question (elle se brise) si on ne la répare pas avant. Autant dire que l’on a apprécié ce petit état de stress en plus (que l’on a connu déjà sur d’autres jeux) mais on n’aurait pas été contre des armes supplémentaires. Au passage, les features des affrontements et le feeling manquent un peu de punch dans le sens où Hinako subit une certaine lourdeur pour accentuer le réalisme, mais cela nous donne une légère contrariété durant les combats. Et ce même si cela correspond avec le personnage, qui possède tout de même des capacités étendues : esquive, contre-attaque,… Tandis que la caméra a parfois tendance à ne pas toujours suivre le mouvement.

C’est dommage, parce que c’est sur cette partie de combats que l’on a un petit peu décroché alors que l’idée de remplacer les flingues par des armes au corps-à-corps est bonne et intéressante pour servir le contexte de l’époque. Alors que de l’autre côté, les énigmes sont bien conçues, certaines étant un chouia plus complexes/délicates pour les novices puisqu’elles se réfèrent à la culture nippone, elles restent donc inégales. A savoir que le niveau de ces dernières (les puzzles) est ajustable dans les options si besoin.

Pesant et immersif

On termine cette critique par la traditionnelle partie technique, graphique et sonore. On se répète un peu, Silent Hill f met à l’honneur le Japon rural des années 1960 à travers un village bucolique et ses alentours. Les développeurs ont d’ailleurs réussi pleinement à transposer à la fois une ambiance aux couleurs vives et éclatantes, une nature belle donc mais aussi très dangereuse qui contraste avec les êtres du folklore, des « monstres » organiques bien réalisés, ainsi que des détails minutieux sur chaque pan des décors visités. Une alliance parfaite entre beauté et cauchemar.

Avec cette enveloppe graphique fonctionnant rudement bien (tout comme pour le bestiaire d’ailleurs, et ce même si l’on aurait aimé qu’il soit plus important), les sonorités sont excellentes. Outre évidemment les instants silencieux servant pleinement l’atmosphère pesante palpable, les thèmes musicaux puisent entre le folklore japonais et des sonorités traditionnelles avec des instruments tels que le Shamisen par exemple, rendant l’ensemble incluant les bruitages absolument immersifs. De l’excellent travail, en précisant que le célèbre compositeur Akira Yamaoka (déjà à l’œuvre sur les volets Silent Hill ou encore en collaboration avec Arkadiusz Reikowski sur The Medium) a également contribué à cette bande-son, tout comme Kensuke Inage (notamment sur quelques volets Samurai Warriors). Pour finir, les voix sont accessibles en anglais ou en japonais avec une recommandation pour cette dernière afin d’être complètement happé par l’ambiance. Les sous-titres sont disponibles en français.

Testé sur PS5 avec un code fourni par l’éditeur

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Ce dernier opus de la saga Silent Hill : Silent Hill f surprend d’une bonne manière. Si le scénario met un peu de temps à se mettre en place pour capturer l’essence de la série, l’écriture de Ryukishi07 est excellente. Et l’on ne cache pas notre admiration devant ce tableau visuel à la fois empli de beauté, de poésie, contrastant avec le cauchemardesque, sans omettre la direction artistique ni les sonorités (autant sur les bruitages que les thèmes musicaux et les doublages). Clairement, ce sont les gros points forts de ce volet, même si certain(e)s d’entre vous préféreront son aîné SH2 (le Remake). Dommage cependant que le titre (SHf) s’encombre de quelques errements sur certains points, car on a nettement apprécié sa proposition, tout comme ses énigmes et ses idées.
ON A AIMÉ !
- D.A
- Récit
- Rejouabilité
- L’ambiance générale / Atmosphère
- Univers / Japon rural des années 60
- Les énigmes
- Le bestiaire
- OST
ON A MOINS AIMÉ...
- Caméra parfois imprécise
- On aurait aimé un bestiaire un peu plus fourni
- La sensation des combats aurait pu être mieux abouti
Silent Hill f : Une terreur dans la beauté
Silent Hill f
Editeur : Konami
Développeur : NeoBards Entertainment
Genre : Survival Horror, Action-Horror
Support(s) : PC, PS5
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 25/09/2025

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