Eh oui, c’est à l’équipe de Caracal Games que l’on doit la création de Star Overdrive. Basé à Rome, le studio a été fondé dans le courant de l’année 2015 par trois personnes avant de s’agrandir vers un peu plus d’une dizaine de personnes au fil des ans.
Le studio a notamment été nommé comme meilleur studio italien par l’IGVA en 2017 grâce au titre Downward, mais si les développeurs ont aussi apporté leur soutien à des éditeurs à l’instar de Wired Productions ou encore Gearbox Publishing via des jeux tels que Martha is Dead ou encore Blanc, ils ont également réalisé OkunoKA en 2018, un Platformer Hardcore ou encore 2021 – Moon Escape en 2023 et bien entendu Star Overdrive dont il est question aujourd’hui. Le soft profite même d’un préquel en manga disponible à l’achat à partir de la Deluxe Édition ou de l’upgrade Deluxe, on ne pourra pas vous en dire plus à ce sujet, mais il est maintenant temps de vous dévoiler l’axe narratif de ce soft console.
Il faut sauver la demoiselle en détresse
Cette histoire nous emmène dans un univers SCI-FI auprès de Bios, le protagoniste que l’on incarne, en plein voyage dans l’espace à bord de son vaisseau spatial. Au cours de son périple, il reçoit un signal de détresse d’une certaine « Nous », seule survivante de son groupe ayant échoué sur la planète Cebete. En se rendant sur place, le vaisseau de Bios se crash dans ce lieu hostile désertique. Désormais, les objectifs sont très clairs : retrouver « Nous », découvrir ce qui est arrivé sur cette planète, et bien évidemment trouver un moyen de s’en échapper.
Eh oui, si ce sont les principaux mots d’ordre pour la progression, visiter/déambuler dans ces zones permet de découvrir des cassettes audio qui comme dans beaucoup de jeux, éclaircissent petit à petit le fil narratif « crypté » -en quelque sorte- d’une jolie manière pour le rendre plus intéressant, et ce même si l’on aurait apprécié plus de développement. Il est juste dommage que Bios soit muet, le laissant ainsi en retrait de sa propre aventure.
Open World, activités, glisse et combats
C’est l’un des rares points négatifs puisque contrairement à la version Nintendo Switch (nous avions pu essayer la démo) il profite d’une palette un peu plus expressive et quelques autres points ont également été modifiés pour la venue du soft sur PS5, Xbox Series et PC le rendant ainsi plus attrayant qu’auparavant.
Car oui, Star Overdrive surfe (et c’est le cas de le dire) sur la popularité des mondes ouverts en proposant sa propre expérience dans le style Open-World. Alors oui, malheureusement on n’échappe pas à certains pièges avec un terrain de jeu scindé en plusieurs sections, mais si vous êtes réceptifs à ce genre de proposition cela ne devrait pas vous freiner/repousser. Ces sections disposent de divers points d’intérêts connus : des cassettes à dénicher pour en apprendre plus sur l’univers (collectible en somme), des « tours de synchronisation » à rétablir pour dévoiler une portion de map correspondante, des défis, des phases de plateformes -attention à quelques soucis de lisibilité parfois- ou encore des « donjons ».
Ces derniers rappelant les sanctuaires du volet The Legend of Zelda – Breath of the Wild où l’on doit résoudre des puzzles/énigmes bien pensés/ficelés et bien sûr au procédé à suivre, l’Hoverboard (tout du moins la partie glisse) y étant indisponible. Tous ces éléments se répétant forcément et dont on ressent immédiatement les inspirations générales, ce qui est/sera plus ou moins pénalisant selon vos critères.
Mais qu’à cela ne tienne, car ce vaste monde peut être parcouru soit à pied (la vitesse d’origine de Bios a été accrue sur PS5 par rapport à la démo Switch par ailleurs – de même pour la stabilité/les FPS) ; soit à l’aide d’un Hoverboard que l’on récupère très tôt dans l’aventure. Cet objet de glisse ou du moins cette planche est l’un des gros atouts du titre.
Effectivement, l’Hoverboard a deux fonctions, l’une étant l’accès à un propulseur servant à utiliser des dashs et prendre de la hauteur après un saut, et l’autre évidemment la glisse. Le terrain de jeu y est très propice en nous proposant des endroits vastes pour réaliser des figures/tricks dans les airs afin de glaner un boost de vitesse temporaire supplémentaire -que l’on ressent bien au passage-. Et pour couronner le tout, outre des confections pour surfer sur l’eau, il y a également des rampes difficiles à pratiquer si la planche manque d’effet de gravité par exemple.
Pour y remédier, il est possible d’améliorer son Hoverboard via un atelier en échange de matériaux afin d’upgrader la vitesse, la maniabilité (ou contrôle), le boost, etc… selon des essais que l’on effectue petit à petit. Si vous aimez donc vous la jouer expérimentation, cela ne vous posera pas de réel problème, il faut juste ne pas oublier de récupérer un maximum de matériaux en amont. En bref, ce système de glisse fait clairement office de vent de fraîcheur (même si on a déjà eu/vu cette possibilité dans un Open World) offrant ainsi un Level Design paré à toute éventualité ou presque selon certaines sections de plateforme.
De même, Bios possède aussi son propre arbre de compétences oscillant entre des dégâts supplémentaires ou encore la protection de son « bouclier sphérique », ce qu’il lui est forcément utile durant la progression -à savoir que la plupart du temps l’Open-World est « vide » ce qui se comprend pour instaurer la glisse-, face à différents opposants dans des lieux spécifiques. Jouables en temps réel, les affrontements s’effectuent à l’aide d’une Keytar où l’on alterne entre frappes classiques et chargées, des frappes sautées -pouvant être également chargées- et des roulades pour l’esquive. Bien entendu, le lock-on présent permet une certaine lisibilité et concentration mais à contrario les ennemis hors champ peuvent être problématiques, comme dans la plupart des jeux en somme.
Mais outre des joutes au corps-à-corps, notre protagoniste a aussi accès à des pouvoirs s’installant sur sa Keytar et s’utilisant avec l’aide « d’énergie cinétique ». Autrement dit une jauge se restaurant en « ne faisant rien », en attaquant ou en réalisant des tricks/figures, et soyons clairs, ces pouvoirs -à l’instar d’attraper/lancer- sont extrêmement efficaces et mettent vraiment à mal les adversaires rencontrés; tellement que l’on a tendance à préférer se servir de ce système dès que l’on peut au lieu de passer par le corps-à-corps. Heureusement, des boss/ennemis puissants sont aussi de la partie afin d’exploiter le plein potentiel de cette partie combat.
Belle identité
Terminons cette critique par l’ambiance visuelle et sonore. Jouable selon les standards d’un Open-World (plus « réduit » ici), la technique générale est très stable, et les sensations de vitesse sont également présentes et bien rendues. On n’a pas rencontré de vilains couacs et le terrain de jeu empruntent des teintes douces oscillant entre le désertique, des ruines,…, ainsi que des couleurs plus chaudes et froides -notamment pour les matériaux à récupérer-.
L’ensemble, même si nous ne sommes pas face à des ténors du genre, est tout de même très agréable à regarder tout en étant plutôt « relaxant » grâce à l’identité visuelle que possède le soft. Relaxante c’est également le cas pour une partie de la bande sonore et cela contraste avec des thèmes plus rythmés ensuite. Enfin, sachez que les voix sont en anglais, et les sous-titres en français.
Testé sur PS5 avec un code fourni par l’éditeur