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Astral Chain : Platinum Games se déchaîne sur Switch !
Une nouvelle IP qui débouchera peut-être sur un second épisode

NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Annoncé lors du Nintendo Direct du 13 février 2019, Astral Chain a tout de suite su attiser notre curiosité. Dernier-né du studio Platinum Games, cette nouvelle licence inédite allie aussi bien le savoir-faire du studio via des combats Beat'em All dynamiques/jouissifs que l’utilisation de différentes données telles que des Enquêtes, des « combats doubles » ou de la Plate-forme.

Inutile de présenter les vétérans de Platinum Games à l’origine des excellents Bayonetta, Vanquish ou encore NieR Automata. Avec cette nouvelle IP qu’est Astral Chain, de grands noms ont fait partie de ce projet : Hideki Kamiya (l’un des fondateurs du studio et papa entre autres de Devil May Cry, Okami et Bayonetta), Takahisa Taura (Lead Designer de NieR Automata) à la réalisation, et Masakazu Katsura (Créateur de Wingman et Zetman).

Logiquement, l’attente était grande mais on se demandait si ce mélange des genres Beat’em All, Enquêtes et Plate-forme allait être équilibré, sans compter sur des combats où l’on devrait gérer un duo de personnages en solo. D’ailleurs à ce sujet, le studio a pensé aux amateurs(trices) de coopération puisqu’il est tout à fait possible de jouer avec un(e) acolyte, chacun ayant alors le contrôle de l’un des protagonistes via un Joy-Con.

Une histoire de fin du Monde et de la quasi extinction de l’Humanité

Dans un univers futuriste, la Terre a peu à peu sombré face à l’invasion des chimères, des êtres venant d’une autre dimension, invisibles à l’œil nu pour le commun des mortels. Les survivants se sont alors réfugiés sur l’île artificielle de l’Arche, véritable havre de paix avant que les chimères ne débarquent.

Le dernier espoir de l’Humanité repose sur N.E.U.R.O.N, une organisation qui a son propre centre de recherche et qui dispose d’une équipe d’élite spéciale pour maintenir l’ordre. Cette petite escouade possède des Légions (des chimères enchaînées et « domestiquées ») permettant justement de voir les chimères et de pouvoir se défendre et se battre contre elles.

Aujourd’hui, deux jumeaux policiers (on peut personnaliser et incarner l’un des deux au choix) sont appelés en renfort pour une mission. Mais bien vite ils se heurtent aux chimères sans pouvoir se défendre ni les voir. C’est alors que l’escouade spéciale débarque et apporte naturellement leur soutien pour les aider. Mais il s’avère que grâce à leurs aptitudes, les deux jumeaux vont faire partie des nouvelles recrues de cette élite, ils obtiennent donc eux aussi une Légion chacun. Un nouveau quotidien fait son apparition pour les potentiels sauveurs de l’Humanité.

Découpé en plusieurs chapitres et débutant avec un combat classique du Bien contre le Mal et des personnages clichés, Astral Chain arrive toutefois, et malgré le fait que son écriture ne soit pas la meilleure possible, à nous tenir en haleine petit à petit avec l’ajout de rebondissements et de conflits politiques dans ce sombre monde. Par contre on émettra un bémol, bien que le titre soit sous-titré en français il est difficile de suivre ce qui est dit en pleine bataille.

Un gameplay multipliant les genres

Plutôt que de se concentrer uniquement sur des phases d’action, le studio « bouscule » ses habitudes en mélangeant de l’exploration, des séquences de plate-forme et de combats, ce qui n’est pas déplaisant du tout. Seulement contrairement au récent NieR Automata, ne vous attendez pas à un monde type semi-ouvert mais plutôt à des niveaux (des « chapitres ») que l’on peut refaire à l’envi pour améliorer son score et obtenir suffisamment de fonds pour faire notamment progresser sa Légion via un arbre de talent complet et inédit.

De quoi se « créer » un compagnon idéal avec des capacités passives et actives différentes. D’ailleurs si l’on peut faire évoluer une Légion, il est également possible pour son personnage de faire progresser son équipement et son armement à l’aide de ressources trouvées. Entre cela et les activités annexes, l’axe RPG demeure très complet.

Si vous avez suivi, nous parlions d’une Légion mais effectivement nous avons une rectification à faire. Il ne s’agit pas d’une seule et unique Légion mais bien de cinq au total pour au moins autant de possibilités d’améliorations. Plus que des allures esthétiques, ces dernières ont des capacités uniques et un style de combat différent. Par exemple, la Légion « Poing » permet de soulever de lourds éléments, alors que « Bête » (chien-loup) utilise son flair pour découvrir des objets ou ennemis cachés sous terre.

Ces diverses facultés sont très utiles et complémentaires pour trouver des zones secrètes, zones qui pour certaines ne sont d’ailleurs pas accessibles en début de parcours, ce qui permet de retourner sur certains lieux afin de découvrir de nouveaux endroits précédemment inaccessibles.

Le soft se découpe dans des niveaux plus ou moins grands mêlant divers embranchements. On peut donc utiliser nos Légions pour progresser, découvrir des quêtes annexes relativement variées avec entre autres le fait de ramener des objets ou filer un suspect, etc… On peut aussi fermer des portails, « collecter » des matières rouges pour améliorer son score, combattre évidemment et résoudre des enquêtes.

Clairement, ces dernières sont surtout là pour nous permettre de souffler entre deux combats et nous permettent de vivre le quotidien spécial des policiers tout en restant simples. En effet, enquêter revient à utiliser « l’IRIS » et sa faculté à voir des choses invisibles à l’œil nu, c’est une sorte de vision de l’aigle/scanner pour imager.

De là on inspecte plusieurs éléments, on utilise l’espionnage de Légion si nécessaire, on traque une piste « ADN » et ensuite on recoupe les données en discutant avec un « collègue » afin de lui donner les bonnes réponses. Outre ces enquêtes, on a aussi des phases de plate-forme mais généralement elles s’avèrent trop simplistes et basiques même si le saut de chaîne risque d’en décourager certain(e)s par moments. À défaut d’être grandiose, au moins cette phase a le mérite d’être présente pour tenter de décompresser un peu.

Des combats jouissifs et complexes à maîtriser

Parlons à présent des combats, véritables point fort de ce Astral Chain. Avec Platinum Games aux manettes, il était évident que l’on allait avoir affaire à de la qualité même si les lieux exigus et la caméra peuvent être problématiques pour se battre. Très complet dans son système mais aussi difficile à maîtriser à cause de très nombreuses combinaisons, les affrontements n’en demeurent pas moins jouissifs et acrobatiques.

Habituellement dans les jeux du genre, nous incarnons un héros (ou héroïne) et nous le faisons attaquer, esquiver, changer d’arme à la volée, réaliser des combos et des contre-attaques, et ainsi de suite ; ici c’est sensiblement la même chose. Notre policier peut attaquer au corps-à-corps, à l’épée ou à la matraque, à distance avec son pistolet ou encore esquiver.

Mais dès que la Légion est invoquée, les possibilités sont clairement décuplées. Déjà, il faut faire attention à la jauge d’endurance pour les actions de son allié mais aussi le temps qu’il peut rester sur le terrain avant de partir se reposer et donc de recharger les « batteries » (son endurance donc). Ensuite, on gère le duo en combinant les attaques à tour de rôle, ou de manière autonome en sachant qu’en fonction des Légions, les frappes diffèrent.

En plus de cela, la chaîne astrale (Astral Chain), avec laquelle le protagoniste et la légion sont reliés, a aussi ses utilités ! Elle permet par exemple de bloquer un ennemi en l’encerclant. Dans ces conditions, il faut bien gérer notre duo pour réussir son coup, ce qui peut être délicat dans l’action. Et encore, après plusieurs combinaisons d’attaques bien exécutées, les deux protagonistes entrent dans une sorte de symbiose, on peut alors effectuer une frappe synchronisée à double effet. C’est-à-dire une attaque dévastatrice donnant un regain de santé à notre héro(ïne)s. Dans ce système, on retrouve également un « soupçon » de Bayonetta avec son effet de ralentissement après une esquive, même si ici c’est dans une moindre mesure.

Tape à l’œil

Si ces affrontements sont fluides malgré quelques toussotements et de l’aliasing, les développeurs ont utilisé un rendu Cel-Shading pour sublimer les détails et les différents effets spéciaux, ce qui nous donne une DA assez tape à l’œil.

L’aspect sonore est également une belle réussite oscillant entre des thèmes rocks et plus électro signés Satoshi Igarashi (entre autres NieR Automata et Bayonetta 2). Pour finir cette partie technique, les doublages sont disponibles en anglais et japonais, avec des sous-titres en français.

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

En attendant Bayonetta 3, Platinum Games nous propose un mélange hybride très intéressant avec Astral Chain. Sous son univers post-apocalyptique et ses complots se cache un titre au fort potentiel. L’axe RPG est très complet, le visuel très agréable (malgré quelques soucis techniques), il y a de multiples annexes pour rompre la « routine » et les combats sont très dynamiques et jouissifs pour qui arrivera à maîtriser les nombreuses données. Mais parce qu’il y a presque toujours un mais, on sent que le studio s’est un peu perdu dans ces différents genres, bien que variant les approches pour souffler, certaines parties sont en deçà du reste. Terminons par une note positive, pour un premier jet, Platinum Games signe une nouvelle IP indispensable pour la Nintendo Switch.
ON A AIMÉ !
- Univers accrocheur
- Un gameplay nerveux et difficile à maîtriser…
- …avec ce système de combat double original
- Les axes d’améliorations (Légion, personnage)
- Jouable en coop
- L’OST/DA
- De nombreux éléments annexes
- De bonnes idées (mélange des genres,…)
- Bonne durée de vie
ON A MOINS AIMÉ...
- Prise en main non intuitive
- La caméra selon les situations
- Des moments en deçà du reste
Astral Chain : Platinum Games se déchaîne sur Switch !
Astral Chain
Editeur : Nintendo
Développeur : Platinum Games
Genre : Action, Aventure, Beat'em All, RPG
Support(s) : Switch
Nombre de Joueur(s) : 1 / 1 à 2
Sortie France : 30/08/2019

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