On ne va évidemment pas vous faire l’affront de vous mentionner les différents travaux du bien connu studio Arc System Works, juste vous indiquer en complément de la majorité féminine ayant développé le soft Dear me, I was…, la présence de Taisuke Kanasaki. Ce dernier avait notamment œuvré, généralement à la direction artistique, sur le retour d’Another Code avec Another Code – Recollection (et donc les deux softs initiaux), Hotel Dusk – Room 215, Granblue Fantasy Versus / Versus Rising (illustrations) ou encore à la réalisation de Chase – Cold Case Investigations ~Distant Memories~ pour ne pas tous les citer. Et bien sûr Dear me, I was… dont il est question aujourd’hui pour cette critique.
Une histoire touchante
Si vous connaissez Another Code, il n’est pas question ici de résoudre des énigmes mais plutôt de suivre une œuvre (et on insiste sur ce mot) mettant en avant la vie d’une jeune fille. Cela se passe dès son plus jeune âge (dont elle possède les souvenirs) à son adolescence et bien plus encore.
En fait, on suit une partie succincte de sa vie quotidienne en passant par les joies, les lourdes peines ou encore la mélancolie, le tout à travers une dizaine de chapitres pendant environ cinquante minutes.
Là où les choses diffèrent, c’est que comme dans de rares jeux (hormis certains de niches), aucun texte ni doublage ne sont présents pour suivre le récit dans des conditions disons « classiques et traditionnelles ». Ainsi, l’œuvre se vit au travers du point de vue de cette personne, des différents dessins (magnifiques au passage) et des thèmes musicaux contribuant également aux émotions. S’il peut être difficile de s’immerger immédiatement, selon chaque personne les situations visibles feront/font écho à tou(te)s au moins sur des passages particuliers, les émotions étant bien palpables. Il est juste fort dommage que l’on rate quelques moments de la vie en général et que les chapitres soient si courts.
Un gameplay ? Quel gameplay ?
Durant ces moments de vie, on interagit très clairement avec un gameplay hyper simple d’accès puisqu’il suffit juste de sélectionner des éléments précis pour continuer le récit, ou de « balayer » l’écran afin de dévoiler une esquisse prévue par le script. Rien de plus simple donc.
Superbe
Comme dit tout à l’heure, Dear me, I was… se suit comme une œuvre, ou peut-être même un court métrage, ce qui peut/pourra rappeler des films muets et leurs intentions visuelles et sonores.
Sur ces deux points d’ailleurs, c’est une très franche réussite ! Effectivement, Taisuke Kanasaki nous livre ici aussi bien de très beaux dessins crayonnés que des aquarelles totalement somptueuses et expressives. Pour les animer, la technique cinématographique de rotoscopie a été utilisée, autrement dit chaque séquence vivante que l’on suit a subi un traitement d’image par image de chaque dessin par des prises de vue réelles.
Un procédé réussi dans cette « œuvre », tout comme la bande sonore indispensable à l’immersion pour ce genre d’Aventure Interactive. Le résultat, à base de violon et de piano, est aussi en parfaite adéquation avec les situations vécues, les joies comme les peines. Difficile de faire mieux pour s’imprégner de l’atmosphère ambiante donc.
Testé avec un code fourni par l’éditeur