Max va mal, très mal. Sa lutte sans merci contre la Valkyr, la drogue à l’origine de l’assassinat de sa femme et de sa fille, a laissé des traces. Notre homme se voue corps et âme dans la chasse aux responsables de la diffusion de cette cochonnerie. Mais il se rend vite compte que les institutions gouvernementales sont impliquées. Démis de ses fonctions, il plonge encore plus dans l’alcool et les antalgiques. Au fin fond d’un bar, au plus bas, il rencontre un autre ex-flic qui va lui proposer un job : servir de garde du corps pour une richissime famille habitant Sao Paulo. Changement de lieu mais pas un gros changement d’habitudes car cela va canarder sec, très rapidement.
Un bon vieux gameplay
Concernant le gameplay, Max Payne reprend une vieille recette. C’est du tir à la 3ème personne avec un système de planque (c’est du classique mais c’est en tout cas nouveau pour la licence). A l’ancienne, car il n’y a pas de dispositif de passage rapide entre 2 planques par exemple. Mais on aime car cela renforce l’aspect réaliste du titre, surtout si vous désactivez l’assistance à la visée. Mais ce qui fait la richesse des gunfights, c’est le level design intelligent qui vous oblige à revoir vos tactiques en permanence. Il faut toujours agir, jamais se planquer trop longtemps, bref, avoir la hargne. Et puis l’IA est agressive à souhait. Les ennemis se planquent comme il faut et parfois ils vous surprennent en tentant des manoeuvres de contournement. Encore mieux, si vous pointez votre flingue dans leur direction, ils auront tendance à rester à l’abri, laissez-leur l’impression de ne plus vous intéresser à eux pour les voir sortir le bout de leur nez. Sympa, très sympa.
Le mode story propose plusieurs modes de difficultés, évidemment, mais vous avez aussi le choix de la visé assistée ou non. Par pitié, gardez la visée libre, sans cela, le jeu perd de son âme. Ainsi, dans ce mode, quand vous êtes en planque, le réticule de visée disparait. Pas glop. Il vous faudra, petit à petit, maitriser la visée en fonction de la caméra, sans aide, c’est un peu éreintant au début mais tellement jouissif quand vous prenez le coup de main.
Pour affronter les hordes de méchants-pas-beaux vous disposez d’un arsenal conséquent, entre armes de poings, mitrailleuses, fusils d’assaut, j’en passe et des meilleures. Rien de bien original mais c’est suffisant pour dézinguer du mafieux. Le hic, c’est que ces derniers ne sont pas venus avec des lances-pierres, il va falloir faire preuve de patience et ne pas se jeter dans la gueule du loup tel le doom moyen. Utilisez le bullet time, fidèle au poste, et le dodge, toujours là lui aussi, pour vous tirer des situations les plus délicates.
Ne cédant pas aux sirènes de la mode, les développeurs ont affublé notre héros d’une jauge de vie tout ce qu’il y a de plus classique. Attention donc à ne pas jouer trop bourrin. Vous diposez d’antalgiques pour reprendre un peu de force, ce qui ne sera pas rare. A noter que si vous êtes victime d’un tir fatal, vous disposez de quelques secondes de bullet time pour buter votre agresseur, ce qui aura pour effet de vous sauver la vie et de vous gratifier d’une magnifique KillCam.
Y a pas à dire, on prend un panard pas possible. Certes le gameplay est classique mais on va à l’essentiel. Les gun-fights s’enchaînent merveilleusement bien et chaque nouvelle arène apporte son lot de surprises. Le tout est servi par un moteur physique haut de gamme : ne restez pas planqué trop longtemps dans des abris fragiles, ils disparaissent comme neige au soleil sous les attaques de vos ennemis.
Chaque chapitre a son lot d’indices à découvrir. Et comme on peut recommencer chacun d’entre eux, vous aurez compris que la rejouabilité est au rendez-vous. D’autant plus que le soft vous indique quels sont les indices qu’il vous reste à trouver.
En dehors du mode campagne, on nous propose un mode arcade. Celui-ci vous propose de reparcourir les niveaux, de les finir en un minimum de temps et en un maximum de dégâts. Avis aux fans de scoring.
Ce qui fait aussi le sel de l’aventure, c’est ce savoir-faire de Rockstar dans la narration. On est happé par le scénario et on ne souhaite qu’une chose : en voir le bout. Le tout est servi par des cinématiques dignes des plus grands polars américains. Oui, Max Payne se vit comme un film.
Les graphismes participent pour beaucoup au succès du jeu. C’est fin, c’est précis et les animations sont époustouflantes (matez un peu le déplacement des ennemis). Les éclairages mettent tout cela bien en valeur. Du côté du son, les voix sont très bien doublées et les musiques renforcent l’ambiance du jeu sans jamais s’imposer à nous.
Testé sur une version PS3