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Retour sur Jurassic Park The Game: 20 ans pour que cette aventure devienne possible

NOTE DE MaXoE
4 / 5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Si vous avez toujours rêvé de voir un T-Rex dans votre salon, TellTale vous a gâté! Mais ils ont été un peu pingres sur la présentation de cet appétissant gâteau...

De temps en temps, sur MaXoE, nous reviendrons sur des titres qui ne sont pas forcément dans l’actualité immédiate mais qui méritent notre attention, même un peu tardive. 

Jurassic Park est certainement l’un des films de SF les plus sympathiques du cinéma. Pour l’époque les effets spéciaux étaient homériques, le casting n’était pas en reste (Neill, Goldblum, Atenborough, et un nouveau venu nommé Samuel L. Jackson), et l’aventure renouait avec les plus belles heures du tandem Lucas/Spielberg.

Evidemment, l’industrie vidéoludique n’est pas resté insensible longtemps à une telle manne potentielle… Bornes d’arcade, consoles de salon, consoles nomades, PC, tout y est passé, et pourtant Jurassic Park n’a jamais vraiment réussi à trouver son public chez les gamers. Le studio TellTale, très prolifique en terme de point’n click avec notamment le retour de Sam et Max ou encore Retour vers le Futur, s’est donc attelé à un sacré défi.

Le jeu se déroule en parallèle du film, sur l’Isle Nublar, au large du Costa Rica et ci-devant zoo de dinosaures recrées par la science. Dans le film, si vous vous en souvenez, l’informaticien Dennis Nedry volait des données de travail, sabotait les systèmes de sécurité puis s’enfuyait avant de finir dans l’estomac d’un dylophosaure (ou prétendu tel, ledit dinosaure faisant en réalité trois mètres, mais passons). Evidemment, ses commanditaires veulent ses données, et vous voilà dans la peau de Nima, mercenaire costaricaine partie récupérer ses données. Pour sa défense, précisons qu’elle ne connaît pas la thématique de ce parc. Jurassic Park, ma grande, pour une mercenaire tu manques bigrement de jugeotte. On suivra aussi les aventures du vétérinaire Jerry Harding et de sa fille Jessica, qui cherchent à survivre sur une île maintenant hantée par des prédateurs féroces, et quelques autres personnages que vous découvrirez au gré de l’aventure.

 

La belle offrande que voilà

Premier point, très positif: le fan service est là, et bien là. Les amateurs du film original auront de quoi se réjouir, tant le jeu suit à la lettre la trame du film, multipliant les clins d’oeil à l’oeuvre originale, et qui a revu récemment le film verra que certains événements du jeu en découlent directement, à telle enseigne que vous vous trouverez parfois à pester devant votre écran quand vous verrez un personnage aller dans un lieu que vous, spectateur, savez pertinemment être infesté de sales bêtes.

Règle numéro 1: Eviter de lui dire « couché Titi! »

Et des sales bêtes, il y en a, qui contribuent à l’ambiance très sympathique du jeu. Comme dans le film, certains passages sont légers et cocasses, d’autres vraiment stressants, et je vous assure que le sifflement du fameux dylophosaure, le grondement des raptors et surtout le pas lourd et le hurlement du T-Rex vous feront monter le palpitant en régime.

Du point de vue de l’ambiance et du respect de l’oeuvre originale, TellTale a donc accompli un travail absolument remarquable, qui mérite un coup de chapeau.

Problème : le studio a fait la même chose avec Retour vers le Futur, et pourtant le jeu était plutôt très moyen… En va-t-il de même pour celui-ci ? Hélas, quitte à tuer un peu le suspens, un peu…

 

Un gameplay à la ramasse

Dans leurs précédents opus, plutôt calmes dans le déroulement de l’action, nous avions eu droit à des point’n click. Pour Jurassic Park, dans un contexte autrement plus tonique, il fallait trouver autre chose. Le jeu dispose donc de deux grands axes de gameplay, ce qui aurait pu être une bonne idée si ces systèmes étaient réussis.

Dans les phases d’exploration, on retrouve un point’n click, mais un point’n click du pauvre : en effet, il suffit de balayer l’écran du regard, et d’appuyer sur le bouton qui clignote. Imaginez, pour mieux situer, Les Chevaliers de Baphomet avec tous les objets sélectionnables qui seraient en surbrillance avec un bouton en guise de raccourci bien en évidence à côté… Simplifier, pourquoi pas, mais à moins de ne pas réussir à faire ses lacets tout seul, on passera rapidement sur ces phases d’exploration.

Restent les phases d’action, et ici, c’est la fête aux QTE ! Comme dans Asura’s Wrath, le bouton apparaît rapidement, et il faut appuyer dessus. Or, si parfois vous aurez tout votre temps, à d’autres occasions il vous faudra la vitesse d’éxécution de Jet Li, sous peine de finir sous les canines d’un dinosaure de passage et de devoir recommencer la séquence quelques instants plus tôt.

Règle numéro 2: même habilement déguisé en danseuse de flamenco, cet animal est hostile.

 

Là encore, et comme pour Asura, on n’aura peu l’impression d’être acteur de l’histoire, mais d’assister à un film interactif. Un film sympathique, au demeurant, plutôt prenant, mais qui relance le sempiternel débat: « un festival de QTE est-il un jeu ? ».

Dans tous les cas, pour être correctement joué sur PC, un tel jeu exige, de façon certaine, une manette, car au clavier les QTE sont vraiment pénibles et surtout à martyriser vos boutons vous en serez quittes pour racheter un joli clavier qui brille dans le noir…

 

T’as de beaux yeux tu sais ? Ah non.

Autre souci, qui pénalise aussi l’expérience: les graphismes. Certaines textures sont plutôt réussies, et on retrouve sans problème les décors du film, recrées avec un certain sens du détail. Mais pour ce qui est des personnages… Raides, animés à la réglette, et surtout avec des visages qu’une femme-chat bourrée de botox ne renierait pas, les personnages sont en plus soumis à des soucis de collision plutôt visibles, sans compter même des erreurs de raccord dans le jeu. Ainsi, entre une scène et une autre, on aura l’impression qu’un personnage s’est téléporté…

A chaque fois, une bonne idée est torpillée par un détail agaçant, SAUF, ouf, la musique. Les thèmes du film sont repris, parfois réorchestrés, et l’ambiance sonore en général est plutôt agréable et, elle, immersive.

En revanche, on ne saurait fermer les yeux sur les sous-titres : police laide, incrustation hésitante, et surtout des coquilles d’orthographe et de grammaire vraiment agaçantes, qui donneront envie aux anglicistes de se tourner vers une installation dans la langue de Shakespeare pour ceux qui le peuvent.

Règle numéro 3: quand les phares montrent le Tricératops,

l’imbécile regarde le Tricératops.

 

A nos actes manqués

Pour peu qu’on adhère au concept, Jurassic Park aurait pu être un excellent moment. Comme pour Asura’s Wrath, un bon film interactif est une expérience agréable pour peu que l’on mesure bien le pour et le contre avant d’y plonger. Hélas, là où Asura brille par un gameplay aux petits oignons, Jurassic Park est vandalisé par un gameplay débilitant ou agaçant, c’est selon.

Et pourtant, le jeu ne manque pas de charme. A condition d’être fan du film, il y a largement possibilité de passer un excellent moment devant ce jeu, ceci d’autant plus qu’il est désormais vendu en un seul tenant et pas par épisode pour un prix abordable. A vous, du coup, de voir si vous pourrez passer outre un point’n click pour débiles légers et un jeu d’aventure pour Usain Bolt, mais à condition de bien tenir compte des handicaps de ce jeu vous n’êtes pas à l’abri d’une bonne surprise.

 

Testé sur une version PC avec pad 360

NOTE MaXoE
4 / 5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Si vous adorez Jurassic Park, prenez le risque. Sinon, vous pouvez retirer 1 ou 2 points, et vous demander alors si une ballade sur Isla Nublar vous branche quand même...
ON A AIMÉ !
- Fidèle au film
- L'ambiance sonore
- Flipper devant son PC en entendant hurler le T-Rex
- Un scénario facile mais efficace
ON A MOINS AIMÉ...
- Réalisation à la rue
- Point'n click accessible à Gilbert Montagné
- Sous-titres rédigés par Tarzan
- Si on n'adhère pas tout de suite, aucune chance que cela vienne par la suite.
Jurassic Park The Game
Editeur : TellTale Games
Développeur : TellTale Games
Genre : Aventure/Action
Support(s) : PC, PS3, Xbox360
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 15/11/2011

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