PVZ, de son petit nom, est un tower defense destiné à ceux qui n’aiment pas le genre. Même à ceux à qui il donne de l’urticaire. Sisi.

Au début du jeu, vous défendez votre maison contre des hordes de zombies. Le chemin entre les deux passe par votre jardin? Qu’à cela ne tienne ! Ce sera votre territoire de défense. Votre jardin se retrouve illico presto découpé en grille sur 5 lignes, et les zombies arrivent. Première étape : planter du tournesol. Il va produire du soleil, celui du ciel n’étant pas assez abondant. Du soleil ? Mais pour quoi faire ? Pour faire pousser des pois, tiens ! Des pois qui tireront sur les zombies jusqu’à les tuer, ce qui, convenons-en, est assez laborieux.

Mais les pois ne seront pas seuls ! Bientôt, il y aura les noix de coco qui serviront de bouclier, les courges pour écraser net un zombie, les plantes carnivores, les cerises explosives, les pois qui gèlent les zombies, les pois à double tir, etc. Le choix des plantes est énorme, et du coup vos stratégies le seront tout autant. En effet, au début de chaque niveau, vous serez libre de choisir parmi votre arsenal ce que vous prendrez pour affronter des zombies qui eux aussi vont se diversifier : zombie sauteur, zombie protégé par un journal ou un seau, zombie danseur de disco (à l’origine, c’était Michael Jackson, et c’était beaucoup  mieux!), zombie colossal, j’en passe et des meilleurs.

Tout cela doit finir par tourner en rond? Et bien non! D’abord, parce qu’il faudra vous défendre la nuit, sans soleil extérieur ni tournesol, avec seulement des champignons, leur production limitée et leur croissance limitée. Et puis il faudra défendre le jardin de derrière et sa piscine, avec des plantes aquatiques pour défendre sa maison des zombies chevaucheurs de dauphin.

C’est tout? Mais non! Car il vous reste enfin à défendre votre cheminée, donc votre toit, contre les hordes de mangeurs de chair. Un espace plus exigu, plus court, donc beaucoup plus difficile à gérer.

Rassurez-vous quand même : si vous êtes débordé, au bout de chaque ligne se trouve une tondeuse à gazon qui, déclenchée par l’approche d’un zombie, nettoiera toute la ligne une et seule fois. Bien, mais pas suffisant pour éviter au jeu d’être un peu punitif, et croyez-nous il l’est : sans rigueur ni concentration, vos chances de survie sont nulles, en particulier contre les hordes finales de zombies. Ils sont sympas, d’ailleurs, ces zombies, puisqu’ils annoncent toujours leur venue par un petit mot souvent très drôle du type « Pas la peine de surveiller votre jardin cette nuit, aucun problème. Signé : pas du tout les zombies ». De toutes façons, avec des plantes pour affronter des zombies, il aurait été une gageure de faire un jeu sérieux, et votre voisin, totalement siphonné, est là pour le rappeler, autant que pour vous vendre de précieuses nouvelles plantes ou de nouveaux objets.

Le jeu en solo est fini ? Il vous reste alors à découvrir le multijoueur, avec un joueur qui joue les zombies et l’autre les plantes, à faire croitre l’arbre géant avec des objets achetés à votre voisin pour débloquer des bonus, à résoudre les puzzle en cassant des vases et en s’organisant en catastrophe face aux zombies parfois révélés, à tenir en mode survie, et ainsi de suite.

PopCap Games s’est fait une spécialité des jeux casual, mais PVZ est différent. Il est long, amusant, exigeant sans être démentiel, et surtout, ce qui est plus rare, il parviendra à attirer et garder devant l’écran les plus réfractaires au tower defense. C’est d’ailleurs une performance car si vous cherchez à le finir totalement, dans tous les modes de jeux, vous pouvez compter sur près de 35 heures de jeu, et pourtant vous n’aurez jamais le sentiment de vous ennuyer.

Testé et approuvé dans toutes ses versions