La belle est donc de retour. On retrouve Lara, jeune, en route avec des collègues explorateurs à bord d’un bateau sur une mer déchaînée. Les années n’ont encore pas endurci notre héroïne, un peu lisse au début de la cinématique introductive. Alors qu’ils se dirigent vers une zone reconnue pour sa dangerosité, leur bateau est malmené par mère nature qui le projette violemment sur les flancs escarpés d’une île. Là commence le rite initiatique de Melle Croft, face à des indigènes qui jouent avec les forces occultes. Elle et ses amis vont affronter mille dangers. On peut déjà vous dire que les personnages ont une vraie consistance et le scénario va nous permettre de les découvrir, les uns après les autres.
Premières impression : on a le souffle court. Oui on avait déjà vu la cinématique introductive mais sur un grand écran, on en prend vraiment plein les mirettes. L’histoire nous happe au bout de 5 minutes de jeu et ce n’est pas fini …
Un gameplay modernisé
La belle sait toujours s’agripper (on ne devrait pas dire toujours puisque le jeu se situe historiquement aux débuts de l’aventurière) et elle le fait plutôt bien. Un certain Nathan Drake est passé par là depuis et on sent une forme d’influence, c’est plutôt bien. Mais le titre a sa propre patte : des QTE s’invitent régulièrement dans ces phases, histoire de pimenter les choses. Soyez sur vos gardes pour ne pas perdre prise. Si vous voulez vous en sortir, vous devrez maîtriser le double saut, la prise impromptue, le décalage sur le côté, j’en passe et des meilleurs …
Lara sait se battre aussi. On a droit à un système de planque classique pour un TPS. Les affrontements sont dynamiques et terriblement tactiques. Les ennemis n’hésitent pas à se séparer : une partie vous canarde de loin pendant que l’autre se jette sur vous. Il vous faut donc faire preuve de tactique pour sortir de ces guêpiers fomentés par une IA honnête. Cela rend tout cela terriblement intéressant. Et puis ces combats ne sont pas interminables comme certains de notre ami Drake, l’équilibre est très bien dosé entre les différentes phases de jeu.
Côté arsenal, rien que du classique à part une arme : l’arc. Vous disposez donc d’un pistolet, d’un fusil d’assaut, d’un fusil à pompe mais aussi de cet arc. Il est très pratique pour tuer les ennemis en toute discrétion. Ce n’est peut être rien mais on aime l’utiliser Il change un peu la donne par rapport à ce que l’on a l’habitude de manipuler dans ce genre de jeu.
Bon, même si tout cela est bien fait, on peut dire qu’on est en territoire connu. Heureusement Tomb Raider nous propose sa propre vision du monde.
Lara touch
Le feu a une énorme importance dans le jeu. Tout d’abord la torche sera votre meilleure amie : pratique pour s’éclairer dans les nombreux souterrains et indispensable pour enflammer certaines zones. Vous pourrez utiliser aussi des flèches enflammées pour faire cramer une plate-forme ou des cordes mais aussi pour faire exploser du gaz.
Lara dispose désormais d’une vision (genre vision de l’aigle d’Assassin’s Creed) qui lui permet de voir les objets intéressants aux alentours. Vous en aurez besoin pour certaines énigmes. Celles-ci ne sont pas très compliquées à vrai dire. Elles représentent plus une pause dans le gameplay, histoire de souffler entre escalades et bastons.
Un certain nombre de feux de camp vont jalonner votre route. Il permettent d’utiliser des points de compétences pour améliorer les capacités de Lara : résistance aux blessures, capacité à découvrir des objets, force, … Les armes peuvent être améliorées aussi grâce au matériel trouvé sur le terrain. Tout cela donne une teinte RPG des plus goûteuses.
On pourrait faire le tour de tous ces petits détails mais la vraie nouveauté c’est plutôt la globalité du jeu. Tout cela se mélange à merveille. Le titre vous réserve des surprises en permanence. Alors que vous pensez entrer dans une forme de routine, voilà que les développeurs nous surprennent avec des petites trouvailles. On ne va pas tout vous dévoiler car le plaisir est dans la découverte mais vous irez de surprises en surprises, sachez le.
Pour ne rien gâcher, c’est beau à se damner. Non seulement techniquement c’est quasi irréprochable avec des effets d’eau, de particules à tomber mais c’est artistiquement bien mené. Ainsi les éclairages sont de toute beauté et ils mettent en valeur une Lara plus belle qu’elle ne l’a jamais été. En parlant d’elle, elle est modélisée à la perfection : ses mouvements, chacun de ses gestes sont d’une fluidité extrême.
Le multi
Parlons un peu du multi qui s’avère très sympathique. Les modes sont assez rigolos. Prenez Appel à l’aide. Vous devez soit activer 3 émetteurs, soit voler 20 batteries. C’est équilibré et diablement intéressant même s’il s’agit seulement d’une version un peu modifiée de la capture de zone. On peut d’ailleurs noter un certain déséquilibre mais cela fait aussi l’intérêt du jeu. Le mode Sauvetage est encore plus intéressant. Une équipe doit récupérer des trousses de sauvetage (le drapeau) et le ramener à sa base. L’autre équipe doit tuer 20 personnes. Dans l’équipe des trousses, si vous êtes touché, vous pouvez encore tirer sur votre adversaire et être ranimé. C’est une très très bonne idée qui donne du piquant à l’ensemble !
En sus de ces deux modes originaux, on retrouve les classiques deathmatch et deathmatch par équipe. Bon 4 modes, c’est pas beaucoup mais nul doute que d’autres viendront un peu plus tard.
Le sel vient aussi, évidemment, du système d’amélioration mis en place. Alors ok, c’est du déjà-vu mais c’est bien fait. On y trouve de tout : des équipements différents, des bonus de capacités à débloquer, … On aura ainsi le même système que pour le mode solo, on peut améliorer les armes avec les pièces trouvées sur le terrain. On aime aussi les événements inopinés, comme cette tempête de sable qui débarque sans crier gare.
Voilà vous savez tout ou presque. On a pris notre pied à parcourir cette île démoniaque. L’ambiance est merveilleuse et on s’amuse à chaque instant. Lara est vulnérable et c’est aussi cela qui nous charme. Laissez-vous tenter !
Testé sur une version Xbox 360