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A retenir de 2012 : Mass Effect 3, Batman, The Walking Dead, Jukebox The Ghost…



Et nous voilà dans l’exercice annuel, celui de vous proposer une sélection de ce que j’ai aimé cette année. Voilà donc mes choix de BD, de films, de jeux pour vous aider à alimenter le sapin bien sûr 🙂

Jeux-Vidéo 

Assassin’s Creed 3

Notre test complet ici

Desmond cherche à éviter les inévitables catastrophes qui sont liées au 21 décembre 2012, jour de catastrophe selon le calendrier Maya. Lui et ses amis essaient de pénétrer dans un temple de la première civilisation. Il semblerait cependant que la pomme d’Eden ne soit pas suffisante pour en connaître tous les secrets. Il faut alors retourner dans l’animus pour chercher d’autres artefacts. Bon voilà l’excuse pour se la jouer encore voyage dans le temps. 

Le terrain de jeu donne le vertige. Vous avez non seulement accès à des zones naturelles (forêt, montagnes, …) immenses mais les deux villes du jeu sont d’une taille très respectable. Ainsi Boston et New-York vous offrent des heures de déambulations, de décors variés, de quartiers riches, de zones plus dangereuses, … 

La licence va encore plus loin. Les grands espaces, les scènes d’anthologie, le sentiment de liberté sont autant de bonnes raisons d’acheter ce titre. On pourrait dire que la jouabilité n’est pas vraiment révolutionnée, oui c’est vrai mais les nouveautés sont là avec, entre autres, les batailles navales ou encore la chasse. Mais le gameplay d’Assassin’s Creed est unique, ils ont créé à l’époque une nouvelle façon de jouer. Figurez-vous qu’on ne s’en lasse pas ! A posséder absolument.
 

 

 Mass Effect 3 

Nous avons eu l’occasion de tester la version PS3 ici et la version Wii U .

L’histoire commence alors que les moissonneurs menacent la galaxie. Shepard, en disgrâce, doit parlementer avec tous les races pour créer une coalition capable de les arrêter. Comme il se doit, ceci n’est que le pitch de départ et le scénario nous réserve bien des surprises. Les personnages sont déclinés à foison, les alliances se font et se défont. Dans ce beau bordel, le père Shepard va galérer pour remettre un peu d’ordre dans tout cela et réussir (ou non) à créer une alliance de la dernière chance pour sauver la galaxie. 

Comme à son habitude, le titre propose des missions principales et des missions secondaires. Une fois de plus, les p’tits gars de Bioware réussissent le tour de force de proposer des missions annexes intéressantes et liées à l’histoire principale. On ne nous vend pas des challenges à deux balles comme c’est le cas dans certains softs que je ne nommerai pas. Ces missions vont vous permettre d’accumuler des forces armées nécessaires à la lutte contre les moissonneurs.

Les nouveautés ne sont pas légion. Il s’agit plus d’améliorations parsemées ici et là. Votre perso est plus fluide, les mods d’armes sont de retour, … Non, il faut prendre cet opus comme une continuité jouissive, une aventure qui vous emmène vraiment plus loin dans l’histoire de Sheppard et de la galaxie elle-même. On pourrait vous en parler des heures pour aborder les classes, les mecha ou encore la récolte des objets cachés, mais nous vous laissons découvrir tout cela par vous-même. 

Si vous aimez la bonne action, les RPG et les jeux qui mettent l’accent sur les scénarios, jetez-vous sur Mass Effect 3. Parfois, le titre nous met dans la peau d’un spectateur et ces moments là sont précieux. Le rythme est savamment dosé avec une belle alternance entre action et exploration. Voilà un titre fantastique à déguster sans modération. Cet univers n’a pas fini de faire parler de lui !

 

The Walking Dead, Saison 1 

On vous a proposé les tests des 5 épisodes de la série, il suffit de cliquer : épisode 1, épisode 2épisode 3épisode 4épisode 5. Nous vous laissons lire ces critiques mais sachez que c’est la bonne surprise de cette année. La narration est excellente et le système de dialogue impactant le reste de l’histoire est tout simplement une super idée. Laissez-vous embarquer dans une aventure profonde. 

 

On peut citer aussi quelques excellents titres comme Max Payne 3, Catherine, The Last Story, Spec Ops The line, Sleeping Dogs, et Black Ops 2 bien sûr. Max Payne pour ses mécaniques classiques au service d’une ambiance du tonnerre, Catherine pour son originalité, The Last Story pour être un excellent RPG, Spec Ops the Line pour sa fin mortelle, Sleeping Dogs pour être un GTA-like très réussi et Black Ops 2 pour assurer le spectacle.

 

 

Presse

 

Batman Saga

Je m’intéresse aussi à la presse, dans le cadre de notre rubrique Presse en Vrac. Nous avons pu découvrir pas mal de choses intéressantes cette année mais le plus marquant fut la sortie d’un nouveau mensuel : Batman Saga. Vous pouvez retrouver nos chroniques ici ou . Les récits sont matures, noirs à souhait. Entre le joker, le miroir, le taxidermiste, la galerie des méchants est là pour vous faire faire des cauchemars, à n’en pas douter. En tout cas, cela fait longtemps que l’on avait pas eu un mensuel aussi bon. Merci Urban Comics qui a vraiment sur relancer la licence DC sur le territoire. A noter qu’on en est au sixième opus et qu’il y a un même un hors série. 

 

Musique 

 

Difficile de faire un choix, j’ai pu écouté tellement de belles choses cette année et dans tous les genres : électro, rock, chanson, … Voici donc une liste non exhaustive de ce que j’ai aimé.

 
Vise le ciel
 
Artiste : Francis Cabrel

On le savait, notre ami Francis est un fan de Bob Dylan, faut dire ça se tient … Les premières notes sont les témoins indiscutables du style Cabrel, une approche acoustique de tout premier ordre : les instruments sont profonds, les arrangements sont ciselés, les voix sont d’une justesse absolue et les guitares, les guitares sont d’une finesse incomparable. On aime ou on aime pas mais le bonhomme sait aller chercher des notes éthérées sur ces instruments nobles. Cette approche acoustique est terriblement moderne, indéniablement. La basse de Paganotti, toujours aussi habile, a trouvé les bras chaleureux de la batterie de Benarrosh toute en force tranquille. Ce bel attelage a décidé de s’attaquer à la légende de la folk music. Les puristes de Bob pourraient se retrancher sur leurs vieux vinyles mais ils passeraient à côté de ce bel hommage. Sans jamais trahir les morceaux originaux, le père Francis réussit le coup de force de leur donner un vrai coup de fouet. On sent sa patte et le mélange avec les compositions de Dylan est un délice à part entière. Nous étions un peu sceptiques en entendant parler de ce projet, et bien nous ne le sommes plus, ça c’est sûr ! 

 

 
El Tiempo de la revolucion
 
Et de 10 ! Ben oui, dixième album pour le célèbre trompettiste. On pourrait craindre une forme d’usure mais il n’en est rien. Qu’est-ce qu’on aime African Mist. Sa ligne basse-batterie se veut entêtante afin de laisser toute la place à l’improvisation de l’artiste et de son instrument. Celui-ci se fait discret et lancinant, étrange et hypnotisant. Enivrant. La Luna Mentirosa est plus classique. Tout en douceur le morceau laisse un peu plus de place au piano qui n’en demande pas tant pour s’exprimer. Posez une oreille aussi sur Un Souffle Qui Passe. Erik nous convie à un tête à tête avec son instrument. On y découvre justement toutes les sonorités possibles, on goûte au souffle, le vrai, celui qui fait vibrer le métal. Les poils se hérissent. Il est alors temps de saluer le travail de l’ingénieur du son, précis et respectueux de l’essence des instruments. L’album n’est pas qu’une histoire de trompette bien sûr, la basse, la batterie, les orgues et autres guitares ont leur place. Le quartet a même convié une bien jolie voix, celle de Anna Aaron, la jeune Suisse. Elle vient poser sa voix sur 3 morceaux dont Blow Away qui nous a littéralement conquis. Entre pop et jazz, entre électro et autre chose, le titre transpire la foi du jazz. Bon assez de blabla, assez de mots, courez acheter ce CD et isolez-vous… 

 

 
Safe Travels
 
Artiste : Jukebox The Ghost 

Une fois de plus, un CD vient nous bousculer cette semaine. Ce n’est pas le premier opus de JukeBox the Ghost mais cette galette en a dans le bide. Les titres s’enchaînent sans qu’on le sente vraiment. C’est assez curieux car les morceaux sont plutôt différents mais il forment tout de même un ensemble cohérent. Le groupe nous prouve, une fois de plus, qu’il est passé maîtres dans l’art subtil de la création mélodique. Quelle émotion sur Devils on Our Side. La voix vous dresse les poils sur les bras, c’est du grand art. Voilà un groupe qui a compris que la musique est avant tout une histoire d’émotion, pas une démonstration technique ni une démarche intello. Adulthood joue dans un tout autre registre, celui d’une mélodie accrocheuse et entraînante. Mais une fois encore, c’est l’émotion qui l’emporte, la voix vous embarque sans vous demander votre avis, les notes haut perchées ne vous laissent aucune chance … Spiritual nous fait aussi la preuve s’il en était nécessaire que ces p’tits gars ont de la voix et quelle voix. On aime aussi les envolées lyriques de leur six cordes sur Everybody Knows. En un mot comme en cent, cet album est une vraie réussite, un investissement durable pour votre chaîne hi-fi. Mettez le  volume à fond ! 

Et puis il y en a d’autres : Amon Tobin, The Heavy, Aerial, j’en passe et des meilleurs. 

 

Les Comics

 

Je chronique aussi les comics et là, il y a l’embarras du choix ! Notre préférence cette année va à Delcourt et Urban Comics du coté des éditeurs. 

 

The Crow Edition Définitive

Notre chronique est ici. Voici l’occasion de replonger dans le comics qui a inspiré cette légende. James O’Barr y exprime toute sa mélancolie, toute sa rage, toute sa détresse et surtout toute sa culpabilité d’avoir perdu, lui-même, un être cher. Il distille une histoire de violence et de tendresse. Les scènes de massacre des coupables sont entrecoupées de flash-backs amoureux. Le dessin alterne alors entre rudesse et finesse. La rudesse et la noirceur des rues, la finesse et le grisé du crayonné du cocon du couple. On a le souffle coupé face à la violence du vengeur. Rien ne peut l’arrêter ce qui fait de lui une créature aussi terrifiante que les voyous qu’elle chasse. Sa folie est perceptible aussi, bien trop d’ailleurs. En bref, on arrive pas à décrocher avant la fin, la fascination prend le pas sur la raison et le final est une pure claque. 

Sans jamais tomber dans la violence gratuite ni la complaisance, l’auteur nous offre ici une oeuvre profonde et dure. Rien n’est gratuit, tout est prémédité. On prend en pleine face cette détresse, cette rage … Personne ne peut rester indifférent. A découvrir absolument. 

 

Batman T1, La cour des hiboux

Notre chronique ici. Que l’on soit bien clair. Une fois que vous aurez commencé cette BD, vous ne pourrez pas vous arrêter. Le récit vous plonge immédiatement dans la noirceur de la ville et dans les ténèbres des âmes. La cour des hiboux est une vraie belle trouvaille et ses combattants ne sont pas des enfants de choeur. L’action est intense et l’introspection de Bruce est jouissive. Le final donne des sueurs froides surtout quand on sent un Batman plus fragile que d’accoutumée. Du très grand art ! Cela va être difficile d’attendre l’épisode suivant … 

Ah oui un dernier détail. Le dessin est fantastique. Le crayonné renforce la noirceur globale et les planches figent des instants magiques. Voilà une BD que l’on regarde autant qu’on la lit. 

 

 

 

 

 Walking Dead, T16, Un Vaste Monde

Notre chronique, ici. Après un tome 15 en demi-teinte, voilà que le père Kirkman semble retrouver un peu de verve dans sa plume. La communauté va mieux, beaucoup mieux. Les tensions internes ont disparues, Rick remonte la pente et son autorité n’est plus remise en question. Seul hic dans tout cela : la nourriture se fait franchement désirer. Les sorties pour aller chercher des victuailles sont de plus en plus infructueuses. Alors que Michonne et Abraham sont en mission pour essayer de trouver de quoi construire un potager, ils font une rencontre inopinée. Paul Monroe, que l’on surnomme Jesus, vient d’une autre communauté. Il prétend chercher des alliés pour mettre en oeuvre des échanges inter-communautaires basés sur le troc d’armes ou de victuailles. Alors que ses intentions semblent louables, Rick, en bon défenseur de sa troupe, le fait faire prisonnier afin de l’interroger. Ses compagnons, bien que conscient de la nécessité des règles élémentaires de prudence, trouvent que leur chef va un peu loin. Jesus est l’occasion de sortir de leurs 4 murs. 

Robert Kirkman met donc le thème du repli communautaire au centre de cet album. Faut-il rester enfermés ou s’ouvrir au monde alors que celui-ci vous a déjà prouvé sans dangerosité. Evidemment, ils vont finir par tenter l’aventure ce qui les amènera dans un autre village qui lui aussi a ses problèmes. Cette virée donne une bulle d’oxygène à la série qui nous avait semblé tourner en rond sur le tome 15. C’est un très bon opus, à n’en pas douter. 

 
Il y aurait beaucoup d’albums à citer encore, nous vous invitons à consulter notre rubrique Comics en Vrac.
 
 
Voilà, en espérant que cette sélection vous inspire. En tout cas, nous prenons toujours autant de plaisir à vous proposer nos chroniques sur des supports et des domaines variés, en toute indépendance. Je voulais finir par mon coup de coeur ciné de l’année : The Dark Knight Rises. Un film de super héros comme on aimerait en voir plus souvent. L’article est ici