Chaque joueur reçoit un jeu de 7 pions à sa couleur. La boîte, quant à elle, se convertit rapidement en un pont enjambant un précipice menaçant. Chaque joueur place l’un de ses pions au début du pont.
En quoi consiste un tour de jeu ? Le joueur va se saisir du gobelet inclus dans la boîte et du dé à 6 faces. Ces six faces sont 1, 2, 3, 4 et deux X. Le joueur va donc faire rouler son dé à couvert puis regarder ce qu’il indique. Il va ensuite annoncer ce qu’il veut, et chacun leur tour les autres joueurs vont pouvoir le croire ou prétendre qu’il ment.
Si quelqu’un prétend qu’il ment, le traître, il va pouvoir vérifier son assertion :
– si le joueur a effectivement menti, on jette son pion du pont dans le précipice et il place un nouveau pion au début du pont, si possible. Le joueur accusateur avance son propre pion sur le pont d’un nombre de cases égal au score annoncé (et pas au score du dé).
– s’il n’a pas menti, c’est l’accusateur qui tombe, et lui qui avance.
Le but du jeu est double:
– soit un joueur fait traverser trois pions et il a gagné,
– soit quand un pion traverse le pont, il est placé sur la piste d’arrivée sur un chiffre correspondant à son ordre d’arrivée. A la fin de la partie, si personne n’est parvenu à passer trois fois, on fera la somme des scores figurant sous les pions… Et attention ! Si un joueur n’a plus personne sur le pont, il peut encore choir du podium en se trompant.
Difficile de ne pas voir à quel point le jeu est sournois, puisqu’il est intégralement basé sur le bluff… Les parties sont rarement maitrisées, du fait du hasard inévitable et de la présence des croix qui obligent à mentir, mais en revanche on s’y amuse vraiment, à essayer de démêler l’écheveau et à multiplier les manipulations. En somme, un petit jeu, sans prétention, mais d’un vice total.