Las Vegas est basé sur un principe d’une simplicité absolument imparable. Au centre de la table, on dispose 6 cartons, numérotés de 1 à 6, chacun figurant un casino (pour coller au titre du jeu car en dehors de cela ce choix n’est que cosmétique). Pour chaque casino, on révèle des billets jusqu’à atteindre ou dépasser la somme de 50.000 dollars.
Puis, chaque joueur reçoit 8 dés à sa couleur (sachant que jusqu’à 6 joueurs sont possibles). Et là, attention, en une phrase, pas plus, je vais vous livrer la mécanique de jeu et pourquoi ce jeu est plaisant, en UNE seule phrase : chacun son tour, chaque joueur va lancer ses dés, choisir une valeur, et placer TOUS ses dés de cette valeur sur le casino correspondant, jusqu’à ce que plus personne n’ait de dés.
Et voilà, job done. Comme je le répète souvent dans cette rubrique, les concepts les plus simples font souvent d’excellent jeux. J’en veux pour preuve ce Las Vegas, car à chaque lancer, il vous faudra peser le pour et le contre, et savoir quels dés choisir pour vous placer. Car, quand plus personne n’a de dés, on distribue le ou les billets de chaque casino. On vérifie casino par casino et celui qui a le plus de dés sur ce casino remporte le plus gros billet, le suivant le billet dont la valeur vient ensuite, etc. MAIS, avant de procéder à cette répartition, on élimine TOUTES les égalités.
Prenons un exemple concret: sur l’un des casinon, il y a un gros billet de 90.000 euros. A et B ont tous les deux placé 4 dés, et C n’en a placé qu’un, en fin de tour. A et B sont éliminés de ce casino (ils ont le même nombre de dés) et C empoche le gros billet malgré une mise minime.
Il va falloir calculer, regarder combien de dés il reste à vos adversaires, prévoir vos tactiques et vos probabilités, prendre des risques… Bien entendu, il y a un peu de chance, mais que l’on peut limiter avec des statistiques. Ce n’est pas une science exacte mais ça aide et on peut parfois sortir de très jolis coups en jouant patiemment ses tours.
Las Vegas est donc un jeu qui ne paie pas de mine mais qui plaira à tous les publics : le thème est universel, le cadre également, les règles sont très simples et tous les joueurs sont placés, au moins en termes de mécanique, sur un pied d’égalité. Il reste évidemment le fait que l’on finit vite par haïr untel ou untel qui vous a fait une crasse, ce qui est un point éminemment positif !