Avant de s’attaquer à Akimbot avec l’aide de son équipe (dont la création et l’agrandissement du studio), Nicolas Meyssonnier avait réalisé Pumpkin Jack en solo, Platformer 3D ayant pour principales influences Jak & Daxter et MediEvil ; le jeu est d’ailleurs paru sur consoles et PC fin 2020.
Un an plus tard, en 2021, Nicolas Meyssonnier fonde le studio français Evil Raptor, basé en Auvergne-Rhône-Alpes. Composé d’à peine huit membres, ils ont tout de suite commencé le développement d’Akimbot avec pour objectif de créer une expérience dynamique, entre film d’Action et jeu vidéo « badass ». En outre, leur souhait est aussi de créer le jeu qu’un enfant de dix ans imaginerait avec l’ajout de tonnes d’explosions en plus. Petite parenthèse, on a bien apprécié avoir les commentaires de l’équipe dans une section dédiée sur le menu principal du jeu, l’occasion d’y apprendre plusieurs choses intéressantes intervenues durant le développement. Mais pour l’heure, place à l’axe scénaristique.
Un nouveau duo
L’aventure scénaristique, prétexte à l’aventure justement, nous emmène dans un univers science-fiction où l’on rencontre deux robots ayant été fait prisonniers. Le premier, Exe, un mercenaire pirate (adepte du hacking) et Shipset, un drone n’aimant pas son travail. Ce dernier -bien bavard- réussit pourtant à mettre son plan en action, ainsi le vaisseau dans lequel ils sont transportés se crash sur une planète, et les deux coopèrent pour tenter de s’échapper et être libres. Malheureusement, et heureusement pour nous sinon il n’y aurait pas d’aventure, les deux compères se retrouvent face à une guerre à laquelle ils doivent finalement participer…
Comme indiqué plus en amont, cet axe scénaristique reste un prétexte à l’épopée, mais le duo fonctionne plutôt bien grâce à leurs différents échanges, l’humour et les doublages français contribuant à l’ensemble. On aurait peut-être juste aimé avoir un peu plus de développement sur le background, et ce bien que des données (collectibles) soient à dénicher. En d’autres termes, l’histoire se laisse suivre agréablement, tout comme les softs dont Akimbot s’inspire justement (Jak & Daxter, Ratchet & Clank,…).
Nostalgie
Eh oui, la vibe des softs rétrogaming parus dans les années 2000 se fait ressentir immédiatement, les développeurs ayant réussi à rendre leur expérience authentique. Dans Akimbot, on retrouve ainsi toutes les features de ces bons jeux d’antan : rythme effréné, phases de plateformes, quelques collectibles, ou encore affrontements contre des adversaires et boss à pourfendre.
Chaque exploitation de ces ficelles se fait au travers de plusieurs environnements dont la progression s’effectue de manière classique et linéaire. Et l’on vous rassure tout de suite, ce n’est pas un mal en soi bien au contraire. Au passage, quelques chemins alternatifs sont aussi présents, certains menant à des « données », collectibles agrémentant un peu plus le Lore/Background.
On évolue donc via l’utilisation de sauts simples et doubles, et de dashs pour les phases de plateformes bien calibrées, et de frappes au corps-à-corps à multiplier pour vaincre les nombreux opposants. D’ailleurs on peut même combiner les sauts et les frappes pour réaliser des frappes aériennes ou alors une attaque plongeante. Mais ce n’est pas tout, car comme un certain Ratchet, Exe dispose de flingues permettant des joutes également à distance.
Pour varier un peu plus les choses, sans tout dévoiler on peut également accéder à quatre types d’armes spéciales, à acheter et améliorer en échange d’une monnaie à dénicher. Parmi ces flingues spéciaux -dont l’utilisation est limitée avant rechargement en éliminant des ennemis-, nous avons des armes doubles, une nanoturbine ou encore un lasérisateur possédant un tir laser continu. Là encore, on ressent l’influence bien habile des jeux de l’ère Playstation 2 avec ce mélange entre phase de plateforme et bataille.
En outre, dans l’aventure il n’y a pas que les phases d’affrontements et de plateforme, il y a aussi des combats dans l’espace ou encore sans tout vous dire, des phases de hacking à base de mini-jeux et autres QTE… Rafraîchissant !
Par contre, on a un certain regret. Souvenez-vous, on vous a dit en introduction que l’on attendait un patch d’optimisations spécifiques car au lancement du soft, nous rencontrions du tearing, en d’autres termes des déchirements d’image dès rotation de la caméra. Après la parution et l’installation d’un premier patch, ces déchirements d’images initiaux sont maintenant absents, mais à contrario la fluidité en avait pris un coup…
Fort heureusement, juste avant la mise en ligne de cette critique, un nouveau patch a changé la donne, rendant le soft bien plus agréable à parcourir. Seule ombre au tableau, chaque obtention de trophées et chaque atteinte de checkpoints occasionne des freezes d’une à deux secondes, ce qui n’est pas pratique en plein affrontement et pendant certains sauts. On imagine donc que la petite équipe d’Evil Raptor corrigera ce problème rapidement.
Jolie palette
Pour se répéter un peu, grâce aux développeurs Akimbot s’est donc déjà séparé de quelques soucis d’optimisations, offrant ainsi une expérience de jeu encore plus satisfaisante. On précisera juste que le dernier patch en date (au moment de la mise en ligne de ce test) fait aussi apparaître une petite déconvenue visuelle, c’est-à-dire que l’ATH/design du menu pause (en haut et en bas) est encore visible -tout le temps- en pleine action, pouvant gêner si l’on y prête trop attention.
Visuellement parlant, si le soft manque en général d’un plus grand sentiment de vie, on aurait aimé plus d’animations lors de la progression des lieux, pour autant les développeurs n’ont pas lésiné sur les effets d’explosions hors et durant les batailles, et l’atmosphère de chaque thème est plutôt respectée : lieu de vacances, espace interstellaire, etc… En bref pour une « petite production » réalisée par huit personnes, c’est simple et efficace, rappelant encore une fois cette ambiance des jeux d’antan.
En ce qui concerne les compositions musicales, Ludovic « Telurik » Frances à la baguette, nous livre une partition à la fois très punchy avec de l’électro, et plus calme avec des sonorités orchestrales, l’ensemble accompagnant bien l’épopée. Pour finir, sachez que le titre est en version française intégrale et cela fait plaisir, d’autant que les doublages, même en VO, sont de qualité.
Testé sur PS5 avec un code fourni par l’éditeur