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Chernobylite : Un peu de radioactivité dans votre thé ?

NOTE DE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Vous aimez les jeux du type Fallout avec des maps moins grandes mais une meilleure histoire, les intrigues, l'infiltration, les ambiances un peu glauques (et verdatre) ? Alors tentez votre chance avec Chernobylite !

Trente ans après la catastrophe de Tchernobyl, Igor, un scientifique qui y travaillait, part à la recherche de sa femme Tatyana. Elle avait disparu pendant la catastrophe et Igor est persuadé qu’elle n’est pas morte.

C’est donc avec deux mercenaires qu’il se pointe là-bas et infiltre la centrale pour piquer quelques cristaux de Tchernobylite qui vont alimenter son pistolet à « trou de ver ». Ce petit engin super pratique vous permet d’ouvrir un passage vous ramenant automatiquement à votre base. Mais attention, si vous faites ça au milieu d’une mission, cette dernière aura échoué. Et oui, je l’ai fait. Parce que j’étais poursuivie par le soldat un peu flippant, que j’étais sur le point de mourir (je ne savais pas encore que la mort n’est pas une fin ou que le soldat flippant ne me tuait pas forcément) et que j’étais stressée parce qu’il y avait des explosions vertes partout autour de moi. Mais revenons à Igor. Il réussit bien-sûr son infiltration, mais il perd un de ses deux compagnons. Le survivant devient donc notre premier camarade.

Igor commence le jeu un peu beaucoup comme un inadapté du combat et de l’infiltration. Comme moi quoi. Après tout, il n’est qu’un scientifique qui se retrouve à faire une petite guérilla. Son moral baisse rapidement quand il tue. Il ne sait pas faire grand-chose. Et au fur et à mesure de sa progression, grâce à ses camarades et à ce qu’ils peuvent lui enseigner, et de ce qu’il arrive à crafter à partir des ressources ramassées, il passe petit à petit de simple scientifique à mercenaire avec le cerveau d’un scientifique. Le top du top quoi. Pas comme moi.

Premières impressions mitigées

Alors mes premières impressions étaient mitigées. J’avais l’impression d’être dans un Fallout. Avec quelques bugs. Du genre je commence le jeu avec les voix anglaises et un bug arrête le jeu. En le relançant et en ne choisissant pas de sauvegarde (donc il était censé prendre la dernière), je m’aperçois que j’ai perdu mes réglages (dont le doublage qui est passé en russe) et qu’il a utilisé une des premières sauvegardes et non pas une des dernières. Bon du coup je suis restée en doublage russe et quand je lance le jeu, je choisis la sauvegarde pour bien avoir la dernière. Mais j’ai rencontré d’autres bugs lors des écrans de chargement : l’image se bloque (mais ça continue à charger) ou le son se coupe. Et c’est bien dommage parce qu’ils sont hypnotiques et que je les aime bien. Mais je n’ai plus remarqué ces bugs ces derniers jours, donc il y a peut-être eu un update.

Quoiqu’il en soit, c’est lors du tutoriel et de ma rencontre avec les monstres que j’ai été agréablement surprise. Bon, les joueurs avec qui j’étais en live chat ont eu les tympans percés donc en fait le côté agréable de la surprise n’a pas été immédiat… Et puis quand je suis morte la première fois, je me suis dit « Oh ! c’est génial ça » (vous comprendrez plus loin dans ce test). Et au final, j’ai grave accroché au jeu, pas au point d’y jouer toute la nuit mais suffisamment pour me faire une ou deux missions chaque soir (avec plus ou moins de succès). C’est devenu mon petit rendez-vous journalier.

Le train-train quotidien

Au début du jeu, tout se passe de la même manière, vous choisissez une mission pour vous et pour vos alliés par jour. Pour vos alliés, ce sera pour récupérer des médicaments, des munitions ou de la nourriture. Ou rester sagement à la base. Vous, c’est une autre paire de manche, vous avez les missions qui vont faire avancer l’histoire.

Vous pouvez aussi rester à la base, mais j’espère ne pas me tromper en disant que ce ne sera pas le cas. Une fois la journée finie (parce qu’elle se terminera toujours le soir même si elle vous semble courte), il vous faudra distribuer la nourriture et après vous pourrez vous occuper de votre base, si vous le souhaitez. Et si vous souhaitez conserver vos alliés parce qu’il faut les satisfaire avec un certain confort. En plus de ne pas trop les vexer en conversant avec eux, ou en faisant des choix qui ne leur convient pas. En fait, c’est super facile de vexer vos coéquipiers. Pour l’instant, je n’en ai que deux et je les ai vexés au moins une fois chacun. Mais si ça vous fait vraiment peur d’en perdre un parce que vous n’avez pas été suffisamment sympa, sachez que lors d’un choix dans une conversation ou d’un choix dans l’histoire, une petite phrase apparait disant qu’un tel n’aimera pas votre choix. Ça aide. Que ce soit pour ménager vos alliés ou si vous adorez vous les mettre à dos. Mais sachez que vous pouvez les perdre. Alors faites attention quand même… Pour l’instant, ma relation avec Olga n’est pas la meilleure qui soit. Le jeu la qualifie même de « mauvaise ». J’ai comme dans l’idée que je vais bientôt voir ce que ça fait de voir un camarade m’abandonner…

votre equipe

Vous pourrez vous allier jusqu’à 5 personnes max avant d’attaquer la mission finale d’infiltration. Et le choix de vos camarades est très… éclectique ! Vous rencontrerez certains personnages bizarres, fous, extrêmes. Pour l’instant je n’en ai que deux : la survivaliste et le mercenaire. Du classique quoi. Mais j’ai rencontré un mec un peu taré qui me parle de roi des rats et j’ai une mission pour un gars qui veut que je hack quelque chose pour lui (mission que j’ai déjà ratée une fois d’ailleurs). Chacun de vos coéquipiers pourra vous apprendre certaines choses comme l’infiltration, la précision du tir, le rangement (auprès d’Olga qui n’a pas apprécié ce choix sexiste d’ailleurs)…

La carte est simple à utiliser et se révèle utile. Les points d’intérêt sont marqués par un point d’interrogation jusqu’à ce que vous ayez identifié ce qu’il y a. Vous pouvez y rencontrer des personnes, trouver des souvenirs ou assister à une scène pas forcément utile mais qui met en place l’univers… Le monde est composé de plusieurs petites cartes. Mais vous reviendrez plusieurs fois sur ces cartes en fonction des missions. Et certaines zones se débloqueront. Comme des zones où il faut forcer une serrure qui ne seront accessibles qu’une fois que vous aurez des crochets. Mais ces retours vous permettront aussi de voir les conséquences de vos choix. Pour l’instant, je n’ai pas à me plaindre, j’ai fait (je pense) de bons choix, même si mes deux camarades ne sont pas d’accord avec moi.

Les dangers

Vos premiers adversaires seront des soldats. Ils sont simples à tuer ou à éviter. Je les qualifierai de NPJ basiques : ils ont les mêmes phrases de dialogues et sont répétitifs dans leur comportement. Après apparaitra le Stalker, un soldat (flippant) qui peut lui aussi utiliser les trous de ver. Mais il est bien plus rapide que vous. Et il ameute toujours les autres soldats en vous tirant dessus. Et enfin commencent à apparaitre les monstres. Et ils sont efficaces. Ils ne sont pas particulièrement monstrueux mais leur manière de se comporter est dérangeante. Et c’est bien suffisant ! Et s’ils commencent à se déplacer lentement quand ils apparaissent, il leur faut quelques secondes pour devenir très (trop) rapides et vous avez plutôt intérêt à être vous-même hyper rapide pour les tuer. Mais les ennemis ne sont pas le seul danger.

L’environnement l’est aussi avec les radiations. Parce que même avec votre masque à gaz, vous devez faire attention à ce qu’indique votre compteur Geiger. Son grésillement vous servira de bruit de fond tout au long de vos journées. Sachez aussi que cet instrument vous sert aussi à détecter les ressources. Très utile cette petite chose.

On apprend « assez rapidement » dans l’histoire l’origine de ces monstres et ce qu’est la Tchernobylite. Sur ça, j’aurai aimé que ce soit un peu différent. Pas sur le fait qu’on ait ces informations au milieu du jeu et non pas à la fin comme la plupart des jeux le font avec les révélations finales et autres. Non, c’est la manière dont on l’apprend. Au cours d’une « conversation » (je mets des guillemets parce que « conversation » implique que les personnes qui conversent sont libres et volontaires, ce qui n’était pas le cas). Ce que sont ces cristaux et ce pour quoi ils peuvent être utilisés est assez énorme. Et juste une conversation, c’est… Comment dire… Bizarre. Ils auraient pu faire une petite cinématique pour détailler un peu plus. Ou je sais pas, des images pour montrer ou expliquer. Mais non, on a juste du texte à lire. Du coup ça apparait anecdotique alors que la Tchernobylite, c’est une révolution biologique, énergétique et spatio-biologique (je ne suis pas sûre que ce dernier mot convienne, mais je n’ai pas trouvé mieux).

Mourir n’est pas une finalité, ou un échec

Au contraire, c’est l’occasion de changer des choix qu’on a fait si vous avez suffisamment de cristaux. Ou de ne rien changer. Mais à chaque fois que vous mourrez, vous perdrez quelques objets de votre inventaire. Aléatoirement. Donc ce n’est pas forcément une bonne chose non plus. Quand par exemple vous revenez à votre camp sans ration de nourriture parce que vous êtes mort et que vous n’en avez pas assez pour tout le monde. Et du coup, vos alliés ne sont pas satisfaits du tout. Mais ça ne m’est pas arrivé. Non non. Elles sont bien pratiques ces sauvegardes quand même…

Quelques remarques

Vous verrez passer quelques petits messages sur la politique mondiale, l’écologie, le féminisme. Si ce genre de choses vous embêtent en général, rassurez-vous, c’est anecdotique. Et il vous suffira de passer sur les conversations. Sauf pour Olga, ça revient souvent avec elle. Olga n’aime clairement pas qu’on fasse appel à elle pour des tâches attribuées aux femmes en général.

Au début du jeu, vous pouvez choisir d’afficher des petites vignettes pour chaque personnage pendant les dialogues. Cela donne une petite touche rétro que j’ai bien aimé. Mais si vous n’aimez pas, vous n’en avez pas besoin.

Pour le doublage, vous avez le choix entre l’anglais et le russe avec des sous-titres en français. Alors ne paniquez pas si vous lisez lentement, vous avez largement le temps de lire les sous-titres parce que c’est vous qui faites avancer la conversation.

Un jeu équilibré

Le jeu est parfaitement équilibré. Pas trop dur et pas trop facile. Vous rencontrerez quelques difficultés, mais rien d’insurmontable, rien de frustrant. Sauf quand j’entends la voix du Stalker, il provoque une petite poussée d’adrénaline qui me donne juste envie de prendre mes jambes à mon cou.

Les infiltrations ne sont pas dures en extérieur, pour la simple et bonne raison que vous traversez les buissons comme s’ils n’existaient pas. C’est clairement un petit défaut du jeu mais ça aide pour se cacher. Certains se plaindront mais moi je valide totalement. Et puis parfois la météo vous aide. Alors certes vous verrez moins bien, mais quand il pleut la pluie non seulement diminue la visibilité pour tout le monde, mais elle masque les bruits. Et le brouillard, tant qu’il n’est pas vert (pour cause de radioactivité pour ceux qui ne suivent pas), il est aussi une facilité pour l’infiltration. Alors moi je dis, vive le mauvais temps !

Igor et ses inventions

Et là, je viens de m’apercevoir que je n’ai pas dit un mot sur son invention alors que c’est un élément important. Enfin, sa deuxième invention, parce que la première, vous l’utilisez constamment dans le jeu. C’est son compteur Geiger/détecteur de ressources.

Mais revenons à cette autre invention. Au fur et à mesure que vous recueillez des indices sur le passé dans les cartes, vous débloquez 3 phases de souvenirs. Dans l’une d’elle, celle que j’ai débloquée, vous découvrirez comment Tatyana disparait. Donc ces passages vous révèlent des choses importantes dans l’histoire. Alors n’oubliez pas d’aller voir tous ces petits points d’interrogation sur les cartes. C’est important !

Testé sur Xbox Series X

NOTE MaXoE
8
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Ce jeu est une belle petite découverte. Il change complètement de ce qu'on trouve comme jeux actuellement. L'histoire est bien écrite et le jeu apporte quelques éléments innovants. Il a un petit côté rétro sur lequel j'ai beaucoup accroché !
ON A AIMÉ !
- Nos choix influent sur l’histoire, vraiment, pour de vrai. Et c’est parfois pas joli-joli
- Les petites vignettes des persos pendant les dialogues.
- L’histoire, le monde est très bien pensé
- L’infiltration n’est pas inaccessible, donc vous avez véritablement un choix dans votre manière d’agir (cette remarque concerne les nuls de l'infiltration comme moi)
ON A MOINS AIMÉ...
- Le monde n’est pas ouvert, on ne peut pas retourner quand on veut dans les zones
- Quelques bugs, notamment sur les écrans de chargement
- Dommage qu’ils n’aient pas plus développé le fonctionnement de la Tchernobylite (mais peut-être plus loin dans le jeu ?)
Chernobylite : Un peu de radioactivité dans votre thé ?
Chernobylite
Editeur : All In! Games
Développeur : The Farm 51
Genre : Action-Aventure / Jeu de survie
Support(s) : PC, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : Online
Sortie France : 28/07/2021

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