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Elderand : Le Metroidvania Lovecraftien qui s’inspire des grands
Une bonne base

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
La plume de l’univers Lovecraftien, que l’on doit à son auteur Howard Phillips Lovecraft, s’est popularisée après sa disparition, en livres ou en films par exemple, les jeux vidéo ont aussi explorés des pans de ce mythe de Cthulhu : Eternal Darkness, Darkness Within - In Pursuit of Loath Nolder, The Sinking City ou encore Elderand. Ce dernier prend à la fois son inspiration de Lovecraft mais utilise aussi un type de jeu répandu et souvent bien modelé : l’Action-RPG / Metroidvania. Une bonne expérience à parcourir, et ce même si les fans de Lovecraft trouveront que le soft est un peu trop sujet aux interprétations.

Elderand nous vient tout droit de la collaboration entre deux équipes indépendantes brésiliennes : Sinergia Games et Mantra. Leur éditeur est Graffiti Games à qui l’on doit les promotions, publications et éditions de divers genres (RPG, Platformer, Puzzle, Aventure) avec Blue Fire, The King’s Bird, Bite the Bullet ou encore Adventures of Chris. Elderand, lui, s’avère être pour le moment la dernière édition de Graffiti Games à ce jour.

Inspiration H.P Lovecraft

Oeuvre littéraire, l’univers de Howard Phillips Lovecraft (ou H.P Lovecraft) s’est donc retranscrit en jeu vidéo sous diverses formes : Call of Chtulhu, Alone in the Dark, Bloodborne et bien sûr via Elderand. Sans entrer dans les détails, il est question de cultes « obscurs », de sacrifice humain, sectes, sorciers,… et d’une ambiance particulière.

L’aventure du soft nous embarque sur l’île d’Elderand. Un peu plus tôt, les serveurs du haut prêtre ont découvert un mercenaire semblant capable d’éradiquer l’empire du mal. Ce dernier ayant été forgé par le tyran des sables : Sserthris. Acceptant le contrat, le (la) mercenaire part donc en bateau vers son objectif. Mais malheureusement, le vaisseau échoue lamentablement sur l’île à la suite d’une tempête. L’heure est à présent à l’exploration et à l’éradication du mal.

Cette histoire mystérieuse se déroule à la fois dans un univers Dark Fantasy (logique) mais comme dit tout à l’heure, elle emprunte aussi des éléments propres à Lovecraft. Sans être des experts dans le domaine et pour se répéter, on y retrouve les sacrifices et différents cultes. Par contre, la narration du titre s’effectue au compte-goutte, à la manière des Souls en somme. Autrement dit, outre des discussions avec des PNJs, l’ensemble se découvre au travers de documents disséminés çà et là. C’est seulement avec ces recherches et à cette condition, que l’on obtient le maximum d’informations. Bien sûr dans ce type d’expérience, l’atmosphère dégagée est aussi importante pour une meilleure immersion dans l’univers.

Les codes des Metroidvania

Durant les pérégrinations sur l’île Elderand afin d’y terrasser le mal, les deux équipes de développement ont réalisé une alliance entre un Metroidvania, de l’Action mais aussi des éléments RPGs (Level Up, statistiques et équipements,…).

Si vous connaissez d’ores et déjà le genre Metroidvania dont nous vous parlons régulièrement, vous ne serez absolument pas perdu, Elderand en reprend les spécificités habituelles et connues. Ainsi, on retrouve une construction de map avec des lieux interconnectés les uns aux autres, mais aussi un Level Design suffisamment intéressant pour y instaurer une certaine liberté. En outre, des pièges disséminés çà et là (piques,…), des précipices et autres phases de plateforme sont présents, ainsi que beaucoup de secrets cachés façon Castlevania SotN notamment. Qui dit Metroidvania dit aussi certains passages bloqués nécessitant une relecture avec un nouveau pouvoir acquis en cours de route, avec l’habituel double saut par exemple.

L’ordre de progression général reste donc bien établi, d’ailleurs le soft dispose de moult points de sauvegarde fréquents et de feux de camp. Par contre on préfère vous rassurer, il n’est ici pas question de Souls-like dans le plus pur sens du terme. Non, plutôt que de puiser dans une grande difficulté pour le dire ainsi, Elderand est un petit peu à contre-courant. On ne dit pas qu’il ne faut pas refaire certains événements, notamment les Boss pour la découverte de leurs patterns évolutifs et imprévisibles les premières fois. Mais que les développeurs y ont aussi mêlé deux éléments particuliers et connus, avec d’une part une jauge d’endurance pour les esquives et encaissement de protection ou garde (si équipé d’un bouclier) et d’une jauge de PM pour la magie, et d’autre part un système d’évolution global façon Level Up -sans perte « d’âme », ainsi que de l’équipement.

Amélioration et affrontements

Concernant le Level Up, il fonctionne tout à fait normalement : acquérir de l’XP se fait en éliminant des adversaires, puis une fois le seuil requis atteint pour un Level Up, on obtient un point d’attribut distribuable parmi quatre éléments : sagesse, force, dextérité, et vitalité. Même avec ce quota simplifié, on peut donc moduler notre protagoniste à l’envie, en le spécialisant ou en l’équilibrant.

Cet équilibre intervient également via la palette d’équipement. Celle-ci comprend deux sets distincts contenant des protections (accessoires, armure), mais aussi des armements, armes de jet aux munitions limitées… La particularité de ce système, c’est que l’on peut directement changer le set à la volée en plein jeu, donc les armes en main et forcément la défense aussi.

Avec ces deux éléments, les affrontements sont moins complexes puisque l’on peut notamment renforcer sa résistance. Pour se battre, notre protagoniste dispose d’une palette de base : outre le saut, on peut réaliser des frappes, esquives (selon endurance) ou encore une garde à condition d’être équipé d’un bouclier. Si le combo arme une main / bouclier reste une valeur sûre pour le corps-à-corps, l’exploration des lieux octroie l’accès à d’autres armes efficaces, comme un bâton magique alliant à la fois corps-à-corps et magies à distance. Parlant d’attaques à distance, nous avons à disposition le traditionnel arc qui en plus d’une frappe dérivée, est muni de flèches limitées obligeant à bien gérer son stock. En outre, lors des joutes divers autres paramètres entrent en compte, comme la rapidité des armes ou encore les affinités élémentaires/altérations.

On alterne donc rapidement entre les sets à la volée pour attaquer et bien se défendre. D’ailleurs, on ne vous cache pas qu’au début, en faisant de bons placements d’esquive, le combo arme une main (hache) / bouclier et bâton magique fonctionne rudement bien ensemble. Néanmoins, il y a deux contreparties à cela : ne quasiment plus changer de sets, ou être trop en effet de surpuissance et se contenter uniquement d’attaquer, de se soigner, attaquer, se soigner, et rebelote jusqu’au trépas d’un boss.

C’est bien dommage de voir ce souci d’équilibrage, d’autant qu’en plus de ces différentes possibilités de prédisposition apportant un grand point fort, il existe aussi une petite surprise : les armes de jet. Ces dernières provenant tout droit des opus Castlevania en 2D en reprenant les couteaux à lancer horizontalement, et les « mini-haches » par exemple, un autre très joli clin d’œil en somme. Sans vous dévoiler tous les détails pour vous laisser des surprises, comme vous l’avez lu, l’expérience générale est assez bonne à condition de ne pas « casser le jeu », c’est-à-dire ne pas se retrouver en surpuissance en forçant les Levels Up.

Pixel art

Visuellement, les développeurs ont opté pour une réalisation en pixel art. Chaque lieu de ce Metroidvania représente un environnement bien à lui avec toutes les spécificités habituelles : forêt (feuillage, branches, pièges,…), grottes (étendues d’eau, cascades, roches, végétation,…), lieux de culte (sacrifices, sang,…) par exemple. Tous profitent d’une retranscription exemplaire et vraiment bien animée. De même pour le bestiaire, mais aussi pour notre personnage et sa palette de mouvements. Pour finir, sachez que les sous-titres sont disponibles en français. Cependant, on note un petit souci avec les boîtes de dialogues, certains textes y étant insérés dépassant les limites du cadre, et de ce fait ne peuvent pas être lus…

Testé sur Switch

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Nouveau Metroidvania dans la très longue liste de jeux utilisant ce genre, Elderand s’avère être une expérience agréable. S’il subsiste des soucis comme des textes ne pouvant être lus et un équilibrage à revoir si l’on possède les bons éléments / prédisposition, ou que nous sommes en net surpuissance, à côté de cela le soft de Sinergia Games et Mantra utilise les bons codes de ce style de jeux. A savoir l’intégration de secrets, un gameplay bien mené, un système de doubles sets intéressant et une bonne ambiance. Il ne reste plus qu’à attendre un patch pour solidifier ses atouts.
ON A AIMÉ !
- Système de doubles sets…
- … apportant des variations
- Ambiance
- Des secrets
- Pixel art bien réalisé
- Gameplay général
- Bonne prise en main
ON A MOINS AIMÉ...
- Des bugs de textes
- Des soucis d’équilibrage lorsque l’on possède un bon build et sets
Elderand : Le Metroidvania Lovecraftien qui s’inspire des grands
Elderand
Editeur : Graffiti Games
Développeur : Sinergia Games, Mantra
Genre : Action-RPG, Metroidvania
Support(s) : PC, Switch
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 16/02/2023

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