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Enlisted : le FPS que l’on n’attendait pas

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Et voilà un FPS de plus dans l'univers de la seconde guerre mondiale. On ne les compte plus mais on sait aussi que le public reste au rendez-vous, cette période reste très populaire chez les fans de FPS. Mais bon, il est difficile de se démarquer. Dans notre cas, ils proposent de gérer non pas un soldat mais une escouade entière.

 

Jouer en escouade

Alors c’est assez simple, il n’y a pas 36 modes de jeu et le titre est un jeu multi totalement en ligne. Il y a le mode escouades qui correspond à l’esprit même du jeu. En substance, vous dirigez un soldat et une escouade vous suit. Vous pouvez lui donner des ordres et incarner n’importe quel soldat de ce groupe à n’importe quel moment. Vous devez changer d’escouade quand tous ses membres sont morts. Il y a aussi un mode solo, c’est plus classique et moins marrant. Dans la partie, on est sur de la capture de zones classiques ou de conquête de point successifs sur le champ de bataille. 

Sur le terrain, vous partez donc en petit groupe et vous pouvez changer de soldat à tout moment dans cette escouade. Vous disposez d’une roue d’ordres, c’est simple et efficace. J’aime bien cette sensation de jouer en équipe même si vos camarades sont des bots. Côté gameplay, votre soldat n’est pas un soldat ultime comme on peut le voir dans certains FPS, non, ici nous avons un degré de réalisme assez élevé. Vous pouvez courir mais sans épuiser totalement votre jauge d’endurance. Vous pouvez aussi grimper, vous accroupir et ramper. Classique ! Mais ce qui est encore plus réaliste, c’est votre propension à mourir à la première balle. Si le coup est bien porté, vous serez à terre et vous devez vous rabattre sur un autre membre de l’escouade ou sur une autre escouade si vous n’avez plus personne en réserve. Parfois, la balle n’est pas fatale, vous avez alors un temps limité pour pouvoir utiliser un kit de soin car il n’y a pas de rétablissement de santé automatique. 

 

Voici notre Press Start : 

 

Il faut donc faire attention, on n’est pas sur Battlefield ou Call Of Duty : vous devez gérer vos déplacements avec prudence, repérer où sont les ennemis, vous planquer au bon moment. C’est la force du titre, on se sent en danger en permanence. Pour tout vous dire, parfois on se fait aligner sans trop savoir pourquoi, certains bots ennemis semblent avoir des facultés de visée extraordinaires. C’est un peu frustrant mais au moins cela vous oblige à vous planquer encore plus. Le jeu est cross-play, cela peut donner un avantage aux PCistes mais une aide à la visée, légère mais présente, peut vous épauler. Si l’on revient sur l’IA, c’est un peu le point noir du soft. Parfois trop habile à distance, elle est aussi aux fraises dans bien des circonstances avec des soldats ennemis qui n’hésitent pas à vous tourner le dos au mauvais moment. Mais ces bots créent le nombre, rendent le champ de bataille encore plus vivant. 

On nous propose, à ce jour, 3 campagnes. Quand on dit campagne, il s’agit plus d’une période de la guerre et de maps associées : bataille de Moscou (1941-1942), Invasion de la Normandie (1944), bataille de Berlin (1945). Et on nous promet d’ici peu la bataille de Tunisie (1942-1943). Ce sont autant de plongées historiques plaisantes et de maps variées. Celles-ci alternent suffisamment zones découvertes et bâtiments dévastés pour varier les plaisirs dans vos déplacements. 

Si l’on fait un premier bilan de gameplay, j’ai pris beaucoup de plaisir à être dans le feu de l’action. Malgré cette IA un peu récalcitrante, les combats apportent leurs sensations d’immersion, de fracas, de danger. Bref, on s’éclate. Sauf dans les véhicules. Enfin, disons que cela peut être amélioré. Vous pouvez être dans un char ou un avion et dans les deux cas, j’ai trouvé que l’expérience n’était pas extraordinaire, trop approximative. 

 

Des soldats personnalisés, des armes fidèles à l’époque 

Parlons un peu des soldats. On les obtient, à la base, dans les escouades qui nous sont attribuées, en les piochant avec des points de logistique ou en les achetant avec de l’argent véritable dans la boutique, car oui le business model est basé sur l’achat de choses in-game. Les développeurs ont décidé de personnaliser chacun des combattants. Ainsi, ils ont un nom, un prénom et des caractéristiques propres : les armes qu’ils peuvent utiliser, l’équipement possible, la rapidité, l’endurance, … Chacun dispose d’un niveau d’étoiles, de 1 à 5, ces étoiles donnent, en quelque sorte, le niveau max de customisation du soldat : plus il a d’étoiles plus je peux l’équiper d’améliorations (je vous en reparle un peu plus bas). Du coup vous l’avez compris, si vous les achetez, plus ils ont d’étoiles plus ils sont chers. J’ai parlé des points de logistique plus haut, il s’agit en fait de cartes vous permettant de demander de l’approvisionnement en soldats, en armes, en sacoches, grenades et autres kits de soin. Ces renforts arrivent avec une forme d’aléas, à voir donc si vous allez tirer un soldat 5 étoiles ou non ! 

Il y a l’académie aussi qui permet d’envoyer à l’entrainement des soldats pour qu’ils gagnent des étoiles supplémentaires. Encore une bonne idée qui va plaire aux joueurs qui veulent construire la plus forte des armées. 

Au vu de ces lignes, on pourrait penser à un soft pay-to-win. Il est vrai que si vous passez à la caisse, vous pouvez bénéficier de bonnes armes et de soldats 5 étoiles mais cela n’est pas suffisant pour briller sur le terrain. Il n’y a pas de déséquilibre manifeste, ce qui fait le bon combattant, c’est avant tout son habileté et sa stratégie. Et puis, vous avez aussi un niveau de campagne, assigné à chaque armée de chaque période de combat, qui augmente avec votre XP (une sorte de pass de combat), celui-ci vous permet de gagner de nouvelles escouades. Vous le voyez, il n’est pas besoin de réellement acheter des soldats pour diversifier le jeu. 

Finissons cette partie  diverses classes de soldats qui peuvent composer vos escouades. D’ailleurs, vous ne faites pas ce que vous voulez dans la composition de celles-ci, on peut vous imposer un certain nombre d’artilleurs, de snipers, … On ne va pas tout vous raconter mais vous pouvez opter pour des fantassins classiques, des snipers, des spécialistes du mortier, des ingénieurs (qui peuvent construire des fortifications), … 

S’occuper de chaque escouade, de chaque soldat, …

L’originalité du jeu réside donc dans ses escouades, à la fois sur le champ de bataille mais aussi dans tout ce qui touche aux améliorations de celles-ci et des soldats qui la composent.

Ainsi du côté des escouades, après chaque bataille, vous pouvez gagner des points d’amélioration à dépenser sans vergogne dans un arbre de compétences : augmenter le nombre de soldats en réserve dans l’escouade, augmenter le nombre d’éclaireurs (donc de snipers) dans celle-ci, booster le gain d’expérience, … Tout y est pour pousser à jouer encore et encore pour fortifier vos escouades. Il y a également les améliorations dites personnelles. En substance cela permet par exemple d’augmenter le rang maximal des soldats dans l’escouade considérée ou encore d’avoir de nouvelles classes dans celle-ci. Enfin, vous avez les compétences d’atelier : il s’agit de pouvoir permettre la modification des armes à l’aide de pièces de rechange, d’obtenir plus de pièces quand vous désassemblez un flingue, de réduire les coûts de modification, … Les armes peuvent être améliorées avec des pièces de rechange. Celles-ci sont obtenues par vos victoires mais aussi en désassemblant d’autres armes. Encore une fois, un soin tout particulier a été apporté à la précision historique et technique de toutes ces armes. 

Je vous ai parlé plus haut du niveau en étoiles des soldats, ce niveau donne une sorte de jauge maximale pour leurs améliorations. Il est très important d’upgrader vos soldats car ceux qui ne le sont pas n’ont qu’une arme sur le champ de bataille. C’est un peu court. Ces améliorations sont donc nécessaires à votre survie. Vous allez donc, petit à petit rendre chaque escouade plus forte en équipant vos guerriers d’un certain nombre d’améliorations (vitesse de déplacement, endurance, emplacements possibles pour les armes). Et n’hésitez pas à utiliser les meilleurs dans vos escouades, pour chacune d’entre elles, vous avez des titulaires et une réserve : encore un point de gestion donc dans ce jeu. 

 

C’est beau

Visuellement, c’est très réussi. La next-gen est bien présente sur les décors : c’est fin et animé. Les textures sont belles et ne souffrent pas trop lorsque l’on s’approche. Il y a, par contre, quelques progrès à faire sur la modélisation des soldats dont les visages sont franchement basiques. Tout le reste est très soigné. On sent la volonté des développeurs de rendre un jeu fidèle à l’histoire. Les maisons de normandie, les châteaux de Russie, ce sont autant de témoignages de cette envie de bien faire. On peut entrer dans les bâtiments et apprécier le niveau de détail des intérieurs. Le moteur de recherche permet leur destruction, donc faites gaffe à vous, ne vous planquez pas trop.  

Le titre est en accès anticipé, il est donc en mise à jour permanente, la dernière en date, de début avril, a ajouté un Battle Pass, une météo dynamique, des nouvelles missions et puis désormais on a accès à la bataille de Berlin. Et il est gratuit. 

Testé sur PS5

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Oui j'ai aimé. Le titre se veut plutôt simulation qu'arcade. Ici pas de santé qui se régénère toute seule et une seule cartouche peut être fatale. L'ambiance de la bataille est tonitruante, on retrouve un peu ce côté chaotique de Battlefied avec ses véhicules, ses avions et ses joueurs dans tous les sens. Le système d'escouade est bien pensé. Le titre est gratuit et semble vouloir fournir du contenu dans les semaines à venir, que demander de plus ?
ON A AIMÉ !
- Le jeu est crossplay
- Les maps sont grandes
- Météo et heures variables pour les combats
- Le souci du détail historique
- Plutôt versé dans la simulation
ON A MOINS AIMÉ...
- L'IA des fois aux fraises et pas toujours fair-play
- Pour l'instant en manque de quelques cartes et modes de jeu
- Encore en manque de communauté
Enlisted : le FPS que l’on n’attendait pas
Enlisted
Editeur : Gaijin Entertainment
Développeur : Darkflow Software
Genre : FPS
Support(s) : Mobiles, PC, PS5
Nombre de Joueur(s) : 1-
Sortie France : 08/04/2021

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