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PC / PS4

Little Witch Academia – Chamber of Time : Magie magie…
Et les idées souffrent d'un manque de génie

NOTE DE MaXoE
5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Bandai Namco n'en finit plus d'éditer des adaptations de manga/anime en jeux vidéo, parfois sous couvert de scénarios totalement inédits. Après Naruto, Sword Art Online, Dragon Ball, le très récent The Seven Deadly Sins - Knights of Britannia et en attendant le futur Black Clover - Quartet Knights (actuellement en développement), c'est au tour de Little Witch Academia de faire ses premiers pas dans le monde du jeu vidéo. Pour cette première apparition sur consoles, le soft sous-titré "Chamber of Time" bénéficie d'un scénario inédit, et d'un gameplay typé Action-RPG 2D / Beat'em All / Aventure.

A l’origine, Little Witch Academia est un court-métrage d’animation destiné à l’Anime Mirai 2013. Produit par le studio d’animation Trigger, ce « film » a été créé et réalisé par Yoh Yoshinari, le scénario quant à lui a été écrit par Masahiko Otsuka. Par la suite, Little Witch Academia a été diffusé dans les salles de cinéma avant d’être diffusé sur Niconico, Youtube et Crunchyroll avec des sous-titres en anglais.

Grâce à un financement sur Kickstarter, un second court-métrage a vu le jour (Little Witch Academia – The Enchanted Parade) en 2015. Puis ce sont des mangas sous forme de tomes qui ont vu le jour (d’ailleurs le premier tome sera publié en France, dès le mois prochain) avant d’être adapté en anime.

Un scénario « inédit » doté d’humour

Le scénario de Little Witch Academia – Chamber of Time est inédit. Comme pour le court-métrage, c’est le studio Trigger qui a spécialement réalisé les scènes animées, pour le scénario on retrouve encore Yoh Yoshinari aux commandes. Bien englobé dans l’univers des magiciennes, et de l’Académie Luna Nova, cette fois le thème se focalise sur une boucle temporelle infinie tel que les films Un jour sans fin ou Edge of Tomorrow. Si les fans de l’anime retrouveront avec plaisir l’univers, la maladroite Akko et « sa bande » : Sucy, Lotte, Diana,… ainsi que l’humour de la série, c’est du côté de l’exécution du gameplay que les critiques vont fuser.

Mais avant d’en venir au gameplay du jeu, replaçons les événements du contexte de cette boucle du temps. L’histoire prend donc place à l’Académie Luna Nova alors que les vacances tant espérées vont commencer. Des projets plein la tête (dont des cours pour se perfectionner en magie, Akko est en effet incapable de lancer des sorts sans avoir bu une potion au préalable), Akko (Atsuko Kagari) voit ses rêves envolés lorsqu’elle est convoquée puis punie pour une bêtise qu’elle a faite (dont nous ne voyons malheureusement pas le contenu). Au lieu de profiter des vacances comme toutes les autres apprenties sorcières, elle doit ranger la bibliothèque de fond en comble. Akko s’exécute, mais grâce ou plutôt à cause de sa curiosité, elle va – avec deux amies l’ayant rejointe – ouvrir la mystérieuse porte de l’Horologium, et par mégarde, Akko étant touche-à-tout, une boucle temporelle se produit, faisant revivre inlassablement la même journée à l’Académie.

Le potentiel gâché d’une aventure qui empiète trop sur l’action

Le soft de APLUS CO.,Ltd (les développeurs) est scindé en deux parties, d’une part l’Aventure et d’autre part le côté Action-RPG 2D / Beat’em All. La partie Aventure est essentielle au déroulement de la trame du scénario qui, par répercussion, permet d’accéder à la partie Action-RPG 2D / Beat’em All se trouvant en donjon, car oui dans Little Witch Academia, l’un ne va pas sans l’autre, même si clairement la partie Aventure empiète trop sur l’Action, on s’explique.

Le terrain de jeu (correspondant à la partie Aventure) dans lequel on évolue est L’Académie Luna Nova (un pensionnat), allant des dortoirs ouest et est du second étage, à l’entrée, aux salles de cours, en passant par les extérieurs. Jusque-là on se dit que l’exploration dans cette enceinte devrait être intéressante, surtout que le temps ne s’écoule pas trop vite (rappelons que nous sommes dans une boucle temporelle qui débute à 8h et va jusqu’à minuit avant de se « rembobiner ») pour que l’on puisse réaliser des activités, autrement dit la quête principale et/ou des quêtes annexes.

Ces quêtes secondaires sont répertoriées en « sous-événements » qui ne sont disponibles que pendant certaines tranches horaires. Par exemple, l’une des quêtes (la chasse aux pièces) dure toute la journée, et dès que l’horloge « rembobine », on perd les éléments liés à cette quête secondaire, une autre quête en revanche dure à peine quatre heures, mais elle ne peut finalement pas être résolu avant le lendemain puisque l’un des éléments-clé (selon les quêtes, on garde certains éléments) nécessaire ne s’obtient que très tard dans la soirée.

D’autres quêtes aussi bien annexes que principale nous incitent à faire plusieurs fois les quatre coins de l’Académie, et cela à des horaires différents sans qu’aucune indication claire ne soit donnée pour les réaliser. Tout est donc une question de timing et de planification tout au long de la journée infinie. Bon, il est vrai que dans la plupart des JRPG, les allers/retours on a l’habitude, mais quand les PNJs responsables des quêtes disparaissent soudainement lorsque l’horloge sonne pour réapparaître à l’autre bout de l’Académie, c’est déjà plus embêtant.

En plus de cela, on ne peut pas dire que la mini-map pivotante en 2,5D nous aide à nous repérer dans l’espace. On doit donc régulièrement afficher la map complète pour essayer de se retrouver puisqu’aucune indication précise n’est indiquée, on sait juste la salle dans laquelle on se trouve. Pour se déplacer plus rapidement, les développeurs ont pensé à inclure une fonction de téléportation, mais pour y accéder, il y a certaines conditions à respecter : tout d’abord il faut trouver la quête annexe (sachant qu’il s’agit d’une quête random, il faut la trouver à « l’heure et l’endroit pile », pour tout vous dire, nous on l’a trouvé par hasard) permettant d’enclencher « ce sortilège », enfin plus exactement on récupère une potion de téléportation. Pour s’en servir, il faut au préalable débloquer les « points de sauvegardes » avec une potion de télépathie. Toutes les potions sont achetables avec une monnaie spéciale (des pierres magiques trouvables en donjon), donc pour être « tranquille », il vaut mieux avoir un sacré stock.

L’aspect RPG dans les autres possibilités de l’Académie

En dehors de la trame principale et des quêtes secondaires, l’Académie dispose d’autres options, celles de pouvoir acheter des potions via des pierres magiques ou des équipements (armes et accessoires) via la monnaie locale (des Lunas). Avec ces options classiques, il y a aussi l’enchantement des armes (le renforcement)) grâce au chaudron du laboratoire.

Mais l’Académie a aussi d’autres ressources, en se rendant dans les menus (impossible en donjon), on a trait à tous les autres composants d’un RPG classique : après être monté en Level, on peut augmenter manuellement les différentes caractéristiques (Vie, Force,…) de chaque personnage, idem on dépense des points de compétences alloués à chaque personnage pour acquérir de nouvelles magies et/ou renforcer l’efficacité des sorts, et on peut s’équiper d’un nouvel armement si on a le Level requis.

De bonnes idées mais malheureusement…

Pour accéder aux divers donjons, c’est-à-dire à la partie Action-RPG 2D / Beat’em All, il faut se rendre à la porte magique de l’Horologium et y insérer l’une des clés que l’on récupère dans le mode Aventure. En vérité, ces clés correspondent aux différents environnements que l’on peut visiter : des sous-sols classiques, enneigés, etc…

Sur les sept membres de l’équipe, seuls trois personnages peuvent s’y rendre en sachant que la leadeuse du groupe (le personnage que l’on incarne) a une faculté différente par rapport à ses camarades. Par exemple, en tant que chef, l’une d’elles accélère le pourcentage d’XP reçu par les soutiens qui l’accompagnent, tandis qu’une autre apprentie repère plus facilement des objets cachés.

De même, en donjon, chacune des apprenties sorcières à ses forces et ses faiblesses qui correspondent là aussi à ce que l’on connaît des JRPG : la mage noir puissante avec sa magie mais faible au corps-à-corps, la tank, etc… Information importante, les personnages que l’on utilise pas, ne gagneront pas en expérience.

Comme pour Dragon’s Crown Pro que nous avons testé récemment, on visite des donjons en 2D side-scrolling où l’on évolue en profondeur. Durant l’évolution, on ouvre des coffres pour récupérer des objets et on affronte des ennemis et des boss grâce à nos attaques faibles, moyennes et fortes. Par contre, ces attaques ne peuvent pas être combinées entre elles pour réaliser des combos. En plus de ces attaques terriennes (variant selon le personnage choisi avant le donjon), on a leurs variantes en attaques aériennes si l’on utilise un saut au préalable, et on peut bien sûr utiliser des sorts contre des points de magie qui se régénère au fil du temps.

Le concept reprend donc les bienfaits des « Beat’em All », loot inclus, sauf qu’une fois encore l’exécution gâche une partie du gameplay ce qui entraîne plusieurs points négatifs. On ne va pas parler de la difficulté relativement basse, mais il y a un problème de lisibilité de l’action sous les effets visuels, voire lorsque l’on est derrière l’ennemi (en terme de profondeur), sans compter une IA alliée qui a tendance à se déplacer dans les pièges ou à ne rien faire. En résumé, cette partie Action-RPG 2D / Beat’em All est très loin des ténors du genre.

Du beau boulot avec les doubleurs officiels de l’anime et Trigger

On ne va pas s’étaler sur la partie graphique datée du titre, ni sur les divers problèmes de lisibilité, d’IA et de chute de frame en combat. En revanche, les séquences animées du studio Trigger sont bien réalisées, ce dont on ne doutait pas puisqu’ils sont déjà en charge de l’anime.

Dommage que la non synchronisation labiale des séquences hors anime nuise au travail des doubleurs officiels (en japonais donc), les sous-titres quant à eux sont en français, s’il faut le préciser. Pour finir, on a été agréablement surpris par les compositions de la bande sonore.

Testé sur PS4 Pro

NOTE MaXoE
5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

On a l'habitude maintenant, les adaptations de mangas, d'animes et de films en jeux vidéo sont fréquentes. Pour Little Witch Academia on ne peut pas parler de grande réussite, cela est peut-être dû à la première adaptation de l'anime en JV. Au lieu de s'éparpiller, les développeurs auraient dû se concentrer sur une adaptation fidèle pour cette première apparition, car même si le concept d'Un Jour sans Fin peut-être intéressant, c'est l'exécution entre la partie Aventure qui empiète beaucoup trop sur la partie Beat'em All qui quant à elle, souffre de grosses lacunes : une IA dans les choux, des chutes de frame-rate, une lisibilité moindre, et encore, cette partie en ressort plutôt anecdotique. Au final, il aurait peut-être mieux valu faire un "Visual Novel", le titre s'en serait certainement mieux sorti. Les fans de l'anime apprécieront peut-être l'histoire inédite d'Akko.
ON A AIMÉ !
- L'OST
- Les doublages officiels
- Les scènes animées de Trigger
- L'univers de l'anime/manga
- De bonnes idées
- L'humour
ON A MOINS AIMÉ...
- L'IA dans les choux
- L'Aventure empiète trop sur les phases d'Action
- Lisibilité moindre sous les effets visuels
- Défauts techniques
- Les allers/retours incessants
Little Witch Academia – Chamber of Time : Magie magie…
Little Witch Academia - Chamber of Time
Editeur : Bandai Namco
Développeur : APLUS CO.,Ltd
Genre : Action-RPG 2D / Beat'em All / Aventure
Support(s) : PC, PS4
Nombre de Joueur(s) : 1 à 3
Sortie France : 15/05/2018

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