Le japon qui fait pas rire

On commence, sans préambule, par la création d’un perso. Cette phase n’atteint pas le niveau de détail d’un Elder Scrolls évidemment. Vous choisissez d’abord le sexe du héros, puis son aspect et enfin son job : Samuraï (Fort physiquement mais faible en magie), Magician (tout l’inverse), Saint (assez équilibré), Vile Priest (très très fort en défense), SwordSwan (mauvais en magie et très fort sur tous les autres), Merchant (assez équilibré mais surtout à un Skill lié à l’argent), Onmyoji (assez équilibré). 

De la même manière, les caractéristiques ne sont pas pléthores : la jauge de vie évidemment et des niveaux d’attaque, de défense, de Mana et de magie. Par ailleurs, chaque Job offre des skills particuliers. Bref, on a un attirail complet de RPG pour un titre des années 90, mais c’est bien l’esprit de ce jeu justement. 

A peine votre personnage terminé, vous vous réveillez dans un drôle de monde appelé Arcanus Cella. C’est une sorte d’anti-chambre de l’au-delà qui héberge les âmes qui ont quelque chose à finir avant de partir ailleurs. Vous ne savez pas trop pourquoi vous êtes là mais vous allez aider toutes ces âmes à finir leur tâche pour les laisser en paix. Tout cela se passe dans le japon médiéval, à la période Sengoku (XV et XVIème siècle). 

Le cercle magique

Sauver les âmes est en fait un prétexte à l’exploration de donjons. En vue sur le dessus, vous pouvez courir, frapper avec votre arme ou sauter. Ben oui c’est du gameplay à l’ancienne, on vous avait prévenu. Les donjons sont bourrés de monstres et de pièges, retors pour la plupart. On prend beaucoup de plaisir à combattre ces monstres car il va falloir faire preuve de stratégie. Recommencer un donjon est monnaie courante, il faudra ajuster sa tactique à chaque fois. Sympa mais il faut être persévérant. 

Cela dit, le jeu pourrait être fade s’il s’arrêtait à cela. Heureusement, il y a le cercle magique. C’est en quelque sorte, une organisation stratégique pour les combats. Au centre du cercle, le Lord (d’ailleurs votre Job vous donne des capacités aussi en fonction de votre rôle dans le cercle). Seul le Lord attaque mais les autres membres de l’équipe, les vassaux (qu’il faut placer dans le cercle), prennent des dégâts. Ce sont, en quelque sorte, des boucliers pour le Lord. Chaque emplacement dans le cercle a des propriétés, ici, par exemple, cela baissera le niveau de vie de 60% pour le vassal concerné. Et puis, en marge des places du cercle (8 au plus), vous avez des emplacements pour des artefacts qui vont permettre de consolider le cercle (augmentation de l’attaque, de la jauge de magie, …). Attention, on ne peut placer des artefacts qu’en fonction du niveau de Mana. Et puis il y a aussi des conséquences au fait de les placer les uns à côté des autres. Très sympa cette idée. On passe ainsi un temps agréable à construire notre cercle, cela donne une belle dimension stratégique à l’ensemble. Et puis n’hésitez pas à changer de Lord de temps en temps histoire de faire grimper vos personnages en niveau. Chaque configuration peut être enregistrée, pratique. Attention, le changement d’équipement n’est faisable que sur le Lord, mais le jeu permet de zapper facilement entre les Lord pour vous faciliter la tâche, encore à mettre au crédit des développeurs ça ! 

Mais vous pourriez me dire, d’où viennent ces vassaux ? Et bien vous pouvez construire autant de personnages que vous voulez, donc à vous de faire une équipe d’enfer. Cette construction du cercle, ces attributs de RPG, sont autant de points délicieux pour les stratèges qui sommeillent en vous. 

Chaque guerrier doit être équipé, comme d’habitude dans un RPG. Les armes sont diverses et variées (épées, couteaux, bâtons magiques, …), il y a aussi les armures et les boucliers. Vous pouvez aussi leur assigner des attaques magiques car, sur le terrain, vous avez une attaque au corps à corps (qui est magique pour le magicien évidemment) et des attaques magiques puisant dans votre jauge de SP. Les armes ne sont assignables qu’au Lord, les autres étant simplement là en support défense et magie. Vous pouvez même donner une arme de main à un magicien, à vous de voir ce que vous voulez en faire, c’est votre problème et en tout cas, cela donne une belle liberté. 

Du côté des monstres, leur couleur vous en dira beaucoup sur leurs faiblesses. Rouges, ils craignent la glace, bleus, ils craignent le feu, etc.

8 bits touch

Les graphismes exhibent de très gros pixels mais c’est toujours lisible. Oui oui on peut en avoir marre de cette mode 8 bits mais honnêtement le jeu en tire un certain charme. Même la musique se la joue ancienne mais on peut passer à des sonorités plus modernes dans les options. 

Comme à l’époque 8 bits, le jeu propose une durée de vie assez conséquente, notamment liée à la difficulté. Il y a le mode solo mais aussi un mode online (pas toujours facile de trouver des combattants en ligne d’ailleurs) en compétitif ou en coop et une tour infernale qu’il va falloir vider jusqu’au dernier étage. En bref, vous avez du temps de jeu devant vous. 

Testé sur PS4