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Saviorless : Mieux vaut (An)tar que jamais
Le premier titre cubain sortant à l’international

NOTE DE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Après d'innombrables jeux vidéo venus de différents pays, début avril dernier nous avons accueilli le premier soft cubain à l’international : Saviorless. Un Platformer 2D ayant bénéficié d’un long temps de développement -avec les déboires et les joies qui vont avec-. Aujourd’hui, nous vous proposons nos impressions sur ce titre en vous laissant comme d’habitude un maximum de découvertes possibles.

Le soft a été réalisé par le studio cubain Empty Head Games, composé de Josuhe H. Paglieri et David Parias. En 2016, le projet Saviorless voit le jour et a bénéficié d’une campagne Indiegogo, campagne à laquelle ont répondu présents plus de 200 backers pour un peu plus de 12 000 euros.

Mais pendant ces huit ans de développement, les développeurs d’Empty Head Games ont été confrontés à de nombreux imprévus : les tensions politiques, l’obligation d’utiliser un VPN ou encore les contraintes de type budgétaire. Malgré tout, grâce à l’aide de leur éditeur Dear Villagers, les membres du studio ont persévéré et poursuivi leurs efforts. C’est ainsi que l’on peut découvrir aujourd’hui ce Platformer Dark Fantasy qu’est Savioless avec son visuel ambitieux rappelant l’art du « symbolisme » (XIXeme siècle).

Un conte et enfin de l’inattendu

L’aventure débute auprès de trois narrateurs : Tobias (oncle des deux suivants), Len et Arimbo, le premier nommé évoque à nouveau les deux règles fondamentales permettant de conter un récit, à savoir : « qu’un bon narrateur ne laisse jamais le protagoniste atteindre ses objectifs », mais aussi « qu’un bon narrateur ne contrôle jamais plusieurs personnages dans la même histoire ».

C’est ainsi que Tobias conte une nouvelle fois -de la même manière-, l’aventure d’Antar, protagoniste cherchant à atteindre les îles Souriantes afin de devenir ce que l’on appelle un « Sauveur ». Mais cette histoire, pourtant immuable à la base, prendra une tournure inattendue.

Un soft qui se renouvelle

Le gameplay du soft se présente comme un Platformer 2D à l’ancienne. On y évolue tranquillement, notamment en empruntant des échelles -il y a donc une dose de verticalité-, avec pour simple attirail un saut permettant d’évoluer de plateformes en plateformes, la possibilité de s’agripper sur le rebord d’une plateforme afin d’y grimper par exemple, ou bien d’interagir avec certains éléments du décor. Cela se traduit par l’activation d’interrupteurs délivrant de nouveaux passages, de pousser/tirer des objets, de ramasser des clés,…

Du classique en somme, tout du moins pour la base, car là où Saviorless n’était peut-être pas attendu, c’est sur le nombre de spécificités disponibles. Pour faire simple, le titre se compose de plusieurs chapitres dans lesquels ont été disséminés des collectibles (des pages d’un livre arraché) plus ou moins accessibles. D’ailleurs entre parenthèses, certains morceaux délicats à attraper, nécessitent de relancer la portion d’un chapitre associé, mais à contrario cela nous met une nouvelle fois face à des séquences (scènes impossibles à passer), fin de parenthèse.

Mais en dehors de ces collectibles, le soft se renouvelle à chaque fois via une nouvelle subtilité de gameplay : apparition d’ennemis, énigmes environnementales, et on en passe. Ce sont justement ces suppléments de variations qui apportent une réelle plus-value, un vent de fraîcheur non négligeable ; des choses que nous ne vous spoilerons évidemment pas. Par contre, on ne vous cache pas que lors des derniers chapitres, la difficulté est rehaussée avec des passages plus ardus où la mort est inévitable, octroyant un léger pic mais pas insurmontable. Heureusement, les checkpoints sont assez nombreux pour éviter les déconvenues.

Façon bande-dessinée

Saviorless a été conçu sous le moteur Unity, mais aussi avec une palette artistique entièrement réalisée à la main. Soft de nature Dark Fantasy, le titre d’Empty Head Games emprunte à la fois aux œuvres 16 bits mais également un contraste entre emblématique et réaliste. Comme les développeurs le disent si bien eux-mêmes : le monde est très caricatural avec des contours noirs épais, des couleurs plates et pures, des structures anatomiques réalistes ainsi que des créatures / personnages profitant d’un rendu exagéré.

On pourrait même dire que l’esthétisme et les coups de crayon rappellent certaines bandes-dessinées et inspirations de titres plus récents (Gris par exemple), et encore sur les images présentes pour cette critique vous ne voyez pas les traces d’hémoglobine. L’ensemble de cet univers profite de belles animations, aussi bien sur l’arrière / avant-plan que sur le plan de jeu dans lequel on évolue.

La musique n’est pas en reste. German Carrasco, compositeur et sound designer nous livre à la fois des bruitages cohérents ainsi qu’une bande-son qualitative permettant une meilleure immersion. Pour finir, sachez que les textes sont disponibles en français.

Testé sur PS5

NOTE MaXoE
7
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Premier jeu à sortir des frontières cubaines à l’international, Saviorless est une œuvre très intéressante. Son aventure se laisse suivre agréablement grâce à sa prise en main, son style visuel mais aussi par son gameplay qui bien que « simple », se renouvelle en situation au fur et à mesure que l’on progresse dans l’aventure. En bref, malgré quelques lacunes, ce fut une belle découverte.
ON A AIMÉ !
- Graphisme
- Bande-son
- Le renouvellement des situations
- Gameplay général
- Contexte
ON A MOINS AIMÉ...
- On aurait aimé que l’aventure soit plus longue (4 heures environ pour le 100%)
- Certains passages un peu trop délicats sur la fin
- Quelques bugs d’enclenchement de commandes sur la fin
Saviorless : Mieux vaut (An)tar que jamais
Saviorless
Editeur : Dear Villagers
Développeur : Empty Head Games
Genre : Plate-Forme
Support(s) : PC, PS5, Switch
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 02/04/2024

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