Le jour sans fin
Il était une fois Reynardo, un vagabond notoire qui pillait les îlots flottants. Un jour, sa mère l’appela sur son lit de mort.
« Jure-moi que tu ne finiras pas pendu haut et court, » lui demanda-t-elle d’une voix éraillée.
Il jura, à contrecoeur. Il passa alors ses journées à la maison, à écouter de la musique, jouer aux cartes, et boire du vin.
Un jour des bruits arrivèrent aux oreilles de la population comme quoi, le soir, il y aurait des hurlements et des rituels nocturnes. Ceux-ci seraient dus à des charniers qui sont en fait des corbeaux au service de l’Empereur et ils auraient pour mission de kidnapper des villageois. Mais en réalité les corbeaux seraient surtout là pour récupérer d’anciens ouvrages pour un Empereur devenu fou. C’est alors qu’une rébellion éclata entre des villageois résistants et cet Empereur. Notre vagabond Reynardo, bien malgré lui, va se retrouver mêlé à cette guerre. Mais pour connaître le fin de mot de l’histoire, il va falloir que Reynardo remonte le temps plusieurs fois.
Stories The Path of Destinies ne vous propose pas de suivre une simple histoire linéaire. Ici la force du titre est que vous allez pouvoir créer votre propre histoire en empruntant l’un des nombreux embranchements disponibles. Concrètement, à la fin de chaque niveau, on va vous demander de poursuivre l’aventure en choisissant l’un des prochains chapitres disponibles. En fonction du chapitre choisi, l’histoire de Reynardo sera différente. Le titre propose donc une belle rejouabilité, puisque ce ne sont pas moins d’une vingtaine de fins différentes que l’on pourra découvrir.
Sur le papier c’est prometteur, mais dans les faits le jeu reprend le principe des films « Un jour sans fin » et plus récemment « Edge of Tomorrow » où le héros revit plusieurs fois la même journée ou la même action. Si les premières parties permettent de découvrir plusieurs histoires et environnements différents, les suivantes vont nous faire emprunter les mêmes chemins, environnements et chapitres, ce qui devient assez vite redondant. C’est dommage, car il faut vraiment s’accrocher pour suivre toutes les histoires.
Gemmes les épées
La prise en main est relativement simple. Du côté de l’action, les combats sont vraiment très fluides et dynamiques, façon beat’em all, on peut attaquer, parer à l’aide de son épée, attraper et lancer des ennemis. Pour le côté RPG, il y a l’expérience de Reynardo qui augmentera à chaque combat sous forme de niveau, des points d’aptitude à dépenser, et du craft à partir de ressources à trouver dans des coffres.
Pour le craft, assez simpliste mais efficace, il est possible de fabriquer et améliorer plusieurs épées à partir d’un établi trouvé en cours de jeu. Il suffit juste d’avoir les ressources nécessaires pour créer de nouvelles épées ou les augmenter de niveau. Mais là où ce craft est intéressant, ce sont les divers types d’épées qui peuvent y être créées : une épée de feu, une épée soignant les blessures ou encore une épée de glace.
Mais l’établi possède également une deuxième fonction qui concerne les gemmes. Vous allez pouvoir équiper ces gemmes sur le brassard de Reynardo. Outre le fait que chaque gemme est différente, l’une augmente la vitesse d’attaque, une autre la résistance élémentaire. Chaque gemme possède 3 niveaux et si, par exemple, vous avez déjà une gemme qui booste la résistance, si vous en trouvez une seconde, celle-ci verra son niveau augmenter automatiquement. Le système est une belle réussite sur les premières histoires, mais une fois notre personnage plus puissant, les niveaux suivants deviennent beaucoup trop faciles et les gemmes ne sont plus utiles. Dommage que le système n’ait pas été plus exploité sur la rejouabilité.
Reynardo augmentera de niveau après avoir terrassé suffisamment de corbeaux. Chaque niveau augmenté donnera accès à un point d’aptitude. Mais contrairement à d’autres RPG où ces points sont distribuables tout de suite, ici il faut trouver des autels qui sont disséminés dans le monde de Boréas afin d’accéder au menu aptitude. Vous allez devoir choisir l’acquisition entre différentes aptitudes.
Il y a des aptitudes permettant de courir plus vite, d’autres de briser le bouclier ennemi ou encore de sprinter, mais attention car certaines d’entre elles consommeront de l’endurance. Un point relativement positif, c’est que certaines des aptitudes sont bloquées et nécessitent d’avoir complété plusieurs histoires pour pouvoir être débloquées, ce qui pousse à la rejouabilité du titre.
Zelnardo The Wind of Destinies
En lançant le jeu pour la première fois, on a l’impression de s’être trompé de plate-forme et de jeu tant les graphismes cel-shading cartoons sont semblables à ceux de The Legend of Zelda The Wind Waker. On retrouve cette même patte graphique sur les divers effets d’explosions et d’attaques. Mais en comparaison du titre de Nintendo, ici la vue empruntée est celle d’un Diablo like. Si je fais cette comparaison avec The Wind Waker c’est que le rendu est vraiment sublime. Côté son, pour nous plonger encore plus dans les histoires de Reynardo, même si les musiques ne sont pas trop mises en avant, un narrateur est là constamment pour conter les histoires, et interagit différemment en fonction des choix effectués à la fin de chaque chapitre. C’est vraiment pratique en faisant plusieurs histoires pour ne pas être perdu aux niveaux des choix effectués.
Testé sur une version PS4