Le studio Neople, fondé en 2001, est une filiale de Nexon. Leur but est de repousser les limites de l’innovation et de l’incroyable, tout en s’engageant à la réalisation de jeux procurant du plaisir pour chacun, c’est-à-dire des expériences à la fois inspirantes, divertissantes et captivantes. Par ailleurs, le nom Neople se compose des mots « Neo » et « People » pour les pensées innovantes et les personnes, et l’identité visuelle représente la devise de l’équipe « We Make Wonders ».
Parmi leur catalogue, les développeurs ont créé quatorze titres allant de MMO à des jeux Online en passant par des softs mobiles : du F2P (Free to Play) avec Candy Bar (7,5 millions d’utilisateurs), mais aussi Cyphers (Action 5VS5), Dungeon Fighter, Dungeon Fighter Mobile, ou encore DNF Duel. The First Berserker Khazan lui, s’inscrit justement dans l’univers de DNF (Dungeon & Fighter ou Dungeon Fighter Online). Pour information, les événements de ce titre se déroulent 800 ans avant DNF, où l’on évolue sur le continent d’Arad en compagnie de Khazan, le premier à devenir un Berserker dans la franchise DNF.
Univers riche
Cette histoire nous embarque durant la 89ème année de l’Empire Pell Los, le légendaire et héroïque général Khazan ayant autrefois été face à la discrimination due à ses origines, puis ayant vaincu une grande menace, a été accusé de trahison par son propre Empereur. Il attend maintenant la fin de son châtiment (avec la section des tendons et des bras déjà réalisés), c’est-à-dire la peine capitale. Mais alors que des soldats l’emmènent sur son lieu d’exécution, une avalanche a lieu, Khazan en ressort seul survivant. Désormais, l’ex-général cherche à découvrir la vérité sur son accusation mais aussi à se venger de ses ennemis.
Ce sera tout pour l’intronisation de ce récit portant sur une quête de vengeance. Situé dans l’univers Dungeon & Fighter (riche même dans son Lore), il n’y a pourtant pas besoin d’en avoir connaissance pour profiter de la narration, et même si l’on devine les twists (ou retournements), le récit réussit facilement à se laisser suivre.
Ce dernier se dévoile davantage dans les portions annexes (missions secondaires) où les personnages en deviennent plus travaillés encore, mais surtout, celui qui se démarque c’est le très charismatique Khazan ainsi que l’atmosphère palpable du Dark Fantasy. D’ailleurs, les développeurs nous proposent une sublime mise en scène portant les différentes séquences, et en plus de cela même au travers du soft (TFBK donc), le Lore/univers reste riche et plus accessible (même pour un novice) par le biais de différents codex, encyclopédie,… Un beau travail de ce côté-là donc.
Un gameplay avec une belle palette
C’est aussi également le cas pour le gameplay qui profite d’affrontements intenses et même épiques face aux différents boss, ces derniers servant de fin de niveau. Pour être plus clair, le titre est scindé en plusieurs missions (on ne vous en donnera pas le nombre exact afin de ne pas spoiler) arborant une vision Dark Fantasy très bien réalisée et marquée par les teintes utilisées et l’atmosphère, le tout couplé à du Cel-Shading et d’un Level Design intelligent.
La visite des environnements -variés- nous embarque sur des sentiers linéaires puis s’éveille au fur et à mesure vers des zones nettement plus labyrinthiques profitant même des différents pièges de la catégorie des Souls-like (TFBK en ayant même la jauge d’endurance, on en reparlera plus tard) mais il sait aussi nous récompenser de nos efforts par le biais de coffres à dénicher, l’obtention de lacrimas (« monnaie d’échange ») en éliminant des opposants dans des affrontements en temps réel, l’acquisition de matériaux, de loot en tous genres, consommables, documents, collectibles. Sans oublier un passage par un HUB avec des services indispensables !
Sans évidemment tout évoquer afin de vous laisser de futures découvertes, les passages au HUB sont synonymes d’interactions avec d’autres personnages menant vers des quêtes annexes (via des dérivés de zones déjà parcourues), ou encore accès à une forge nécessitant certains éléments en échange, entre autres. Et évidemment, une fois les préparatifs effectués, on passe par les différents menus pour s’équiper et passer en revue nos trouvailles (loot,…) avec notamment des bonus divers et variés lorsque l’on équipe un set de différentes pièces d’équipements au complet, certains étant même plus délicats que d’autres à obtenir cela dit. Mais en tout, chaque équipement possède sa propre utilité, en plus d’un beau travail sur le design.
En outre, comme dans les jeux du même style et ceux dont il s’inspire, TFBK possède lui aussi un système de statistiques à upgrader, mais un peu moins fourni que chez les plus grands concurrents -avec cinq choix clés-. Dans le même temps, cela permet à un plus large public de s’initier, d’autant qu’avec le prérequis vous pouvez tout simplement réinitialiser vos choix, pratique pour modifier une erreur par exemple.
Ce n’est évidemment pas tout ce que les développeurs ont fait pour rendre l’expérience accessible (en restant difficile tout de même mais aussi avec quelques touches sur l’accessibilité : niveau de difficulté, aide,…), on pense ainsi aux arbres de compétences multiples et uniques pour chaque type d’arme qu’il est possible d’utiliser, et pour n’effrayer personne, il n’y en a que trois : lance, lames duales et espadon.
et des affrontements intenses
Peu d’armes certes, mais elles sont vraiment bien calibrées et adaptées à chaque style de jeu et de stratégie, de notre côté on a varié les joutes en effectuant des changements et l’on a bien senti que Neople maîtrise son sujet, même si quelques équilibrages sont à revoir du côté de certains boss (à ce propos, les développeurs ont d’ores et déjà et continuent à sortir des patchs au fil du temps).
Et parlant de ces joutes justement, on retrouve bien le sel des jeux difficiles avec des touches très orientées Souls-like. Pour combattre, que ce soit de manière offensive ou défensive, il faut toujours prendre en considération que les différentes actions sont liées à une jauge d’endurance. Ici il n’est donc pas question d’alterner les frappes légères, puissantes ou chargées comme un(e) forcené(e), mais de trouver la faille et le bon moment pour passer à l’action. Et même ne pas hésiter à passer à la défensive par l’utilisation d’esquives, de gardes ou encore de gardes parfaites à la manière des jeux Souls-like similaires ou encore de softs dans le style de Sekiro par exemple.
C’est en combattant de manière réfléchie, tout en ayant un personnage que l’on « contrôle au poil » sans accroc (via une belle réactivité, fluidité,…) que la réussite des affrontements procure de belles satisfactions, surtout lorsque l’on a eu un peu voire beaucoup souffert auparavant, notamment par le biais d’un choix de difficulté élevé.
Et dans ce système de combat aux affrontements intenses, on ne vous a pas encore précisé que l’on peut se servir de compétences (d’autres pouvant se débloquer par une meilleure maîtrise liée à l’arme en question par exemple) bien utiles, et bien d’autres choses encore que l’on vous laisse découvrir comme le Spectroforme, les buffs/débuffs -entre autres- rendant l’ensemble encore plus riche et complet pour notre plus grand plaisir.
Précisons également que Neophe cherche à garder son soft accessible et par conséquent plusieurs types d’ajustements sont faits en conséquence pour tenter de ne pas buter au même endroit comme par un mode de difficulté facile apportant plusieurs options dites « d’accessibilités » -et notamment un peu moins de technicité à gérer- mais il vous faudra quand même être à l’affût, car cela reste difficile si vous n’appliquez pas un minimum de stratégie.
Superbe
En complément de ce gameplay bien fourni et riche, l’un des points forts étant également les affrontements, comme nous le disions déjà, Neople nous bluffe du côté de la direction artistique et de l’empreinte visuelle. Tout d’abord, sachez qu’à l’instar de très nombreux jeux, nous avons le choix entre un mode Performance ou Qualité, l’un privilégiant les FPS et le second la résolution graphique. Comme d’habitude pour ce genre d’expérience au gameplay dynamique et réfléchi, on vous recommande la première solution.
Pour continuer sur l’esthétique, The First Berserker Khazan profite d’une empreinte très orientée Dark Fantasy, sans oublier les éléments plus gores avec moult cadavres, sang, etc… Les couleurs et teintes sont généralement moroses durant la visite des lieux et le cachet de cette identité vient aussi par le Cel-Shading utilisé sur les personnages et le bestiaire, accentuant le côté anime/manga très complémentaire à ce rendu. Khazan en étant l’un des plus charismatiques d’ailleurs.
Avec ce rendu Cel-Shading et cette atmosphère Dark Fantasy très marquée, il faut évidemment que la bande-sonore suive le même chemin, et on vous rassure tout de suite, c’est bien le cas. Les musiques du soft oscillent entre des séquences orchestrales, de la discrétion, des chants, de l’épique, le tout avec de très bons bruitages et sons d’ambiance. En bref, d’excellentes compositions couplées à des doublages de qualité peu importe le choix effectué entre du japonais, chinois, coréen ou même anglais. D’ailleurs pour de dernier choix, Khazan est interprété par Ben Starr, la voix de Clive Rosfield (FFXVI), l’homme a également prêté ses talents pour Arknights et le fera de nouveau pour Hades II ou encore Clair Obscur – Expedition 33. Pour finir, sachez que les sous-titres, les textes… et l’interface sont accessibles en français.
Testé sur PS5 avec un code fourni par l’éditeur