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Yono and the Celestial Elephants : C’est pour qui ?
De la politique dans un univers enfantin

NOTE DE MaXoE
5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Ce n'est pas la première fois que l'on nous offre la possibilité de contrôler comme "héros" un(e) éléphant(e). On se souvient très bien de l'excellent Tembo The Bad Ass Elephant que vous pouvez retrouver par ailleurs en test dans nos colonnes, celui-ci était axé plate-forme arcade. Aujourd'hui avec Yono and the Celestial Elephants, on ne va pas aller dans le genre plateformer, mais dans l'Aventure-Réflexion. On va le voir, le titre a du mal à cibler la tranche d'âge de son futur public.

Accessible mais simple

Dès les premiers instants où l’on déambule avec notre cro’mignonne éléphante, on se dit que la cible touchée ne doit pas excéder le jeune public, avec pour histoire de fond « rendre le monde plus harmonieux en aidant les gens« . Et cela se confirme au fil de l’aventure au niveau de ses graphismes, de ses énigmes et de son gameplay.

Question gameplay justement, le titre se veut très accessible, seulement quatre actions sont réalisables. La première, le focus : l’effet produit une sorte de lock-on sur la faune en général, mais au final on n’en a aucun recours. La seconde action se situe au niveau de diverses interactions, comme on en a l’habitude : activer un interrupteur permet d’ouvrir un passage verrouillé ou de faire apparaître un coffre, porter des objets ou des clés permet de déverrouiller une porte scellée, etc…

Cette interaction nous permet aussi de parler aux habitants qui nous en apprennent davantage sur le Royaume et permettent d’accéder à des missions annexes. Ces missions ne consistent ni plus ni moins qu’à apporter un objet à un villageois et de ce fait faire des allers/retours. Pour les éviter, on aurait bien aimé la présence d’un menu inventaire, puisque dans les faits sans ce menu « inventaire », on est obligé de porter les objets sur le dos de l’éléphante. Mais voilà, tout n’est pas rose, la maniabilité fait des siennes et vient semer la zizanie.

Il arrive donc que l’on « perde » l’objet transporté (la faute à quelques glissades dues en l’occurrence à l’effet 3D isométrique et à la charge), et qu’il faille le récupérer à l’endroit où nous l’avons trouvé la première fois. Et si ce n’est pas la maniabilité qui fait des siennes, c’est un bug qui vient semer le trouble. L’objet à récupérer n’est donc tout simplement pas présent dans la map où il devrait être, il faut sortir et re-rentrer dans la pièce pour que l’objet apparaisse, et cela peut arriver plusieurs fois de devoir faire cette manipulation avant que l’objet soit présent. A se demander comment le titre a passé la phase de tests et debugs.

La troisième action consiste à faire une charge sur une courte distance, celle-ci sert aussi bien à briser des rochers afin de progresser dans les énigmes qu’à attaquer les ennemis en combat. Avec cette seule touche d’attaque les combats sont pour le moins expéditifs et sans intérêt, mais reste accessible aux plus jeunes. Mais avec cet effet 3D isométrique, la vue ne pouvant pas être orientée avec des rotations à 360 degrés, il faut faire attention à être bien orienté face à l’ennemi au moment où l’on appuie sur la charge, parce que sinon on risque de bêtement tomber dans un trou. Et pour les boss, là encore, quelques charges bien placées suffisent à en venir à bout.

La dernière action consiste à utiliser la trompe de l’éléphant, bien sûr, c’est sur cet aspect qu’a joué le
développeur du jeu Niklas Hallin pour ses énigmes. Avec cette trompe, on peut souffler sur des pissenlits
pour regagner des coeurs de vie, ou alors aspirer de l’eau pour ensuite éteindre du feu, etc…

Comme on peut le voir, toutes ces actions sont simples à réaliser, mais les contrôles étant assez imprécis, on se demande si le titre n’est pas une adaptation pensée au départ pour une sortie sur tablette tactile.

Les énigmes rencontrées étant un brin Zelda-like sont extrêmement faciles à faire, il suffit de pousser quelques caisses sur des interrupteurs et le tour est joué, ou alors on éteint un feu avec de l’eau, ou on utilise son souffle pour faire avancer des plate-formes.

Comme nous l’avons dit plus haut, tout est donc très accessible, et cette partie nous fait vraiment dire que ce titre est avant tout destiné aux plus jeunes. Cependant, après une heure de jeu – en l’occurrence le tiers le jeu étant très court, comptez 3 à 4 heures pour le finir à 100% – on voit que l’histoire « mal amenée » va plus dans le sens de la politique avec les lois, les peuples qui aimeraient plus de liberté et pas les contraintes,… Un scénario qui serait plus destiné à des ados. On ne sait pas donc le public précisément visé par Niklas Hallin.

Univers enfantin

On ne va pas trop se répéter comme on l’a dit, le titre est très coloré avec des touches de Zelda-like, l’aspect fait vraiment assez enfantin, et on remarque que Yono a reçu un soin tout particulier. Hormis les bugs et la maniabilité, l’animation est bien réalisée. Les musiques accompagnant l’ensemble restent sur cet aspect enfantin, par contre on peut signaler que le son des bruitages est plutôt bien appuyé, on entend vraiment les rochers qui claquent par exemple.

Testé sur une version Switch

NOTE MaXoE
5
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Yono and the Celestial Elephants a été réalisé par une seule personne, et on ressent qu'il s'est inspiré de quelques titres pour son développement, l'inspiration la plus flagrante étant bien sûr celle de The Legend of Zelda, dont les énigmes bien que faciles restent sympathiques. Malheureusement difficile de savoir à qui est véritablement destiné le titre, tant le scénario politique va à l'opposé de son enrobage. Mais il n'y a pas que cela, il y a cette maniabilité qui n'est pas totalement au point, les divers bugs qui n'ont pas lieu d'être, et des combats vraiment inintéressants. On pourrait considérer le titre comme un premier pas vers le monde du jeu vidéo.
ON A AIMÉ !
- Quelques énigmes...
- ... Et de bonnes idées
- La cro'mignonne Yono
- Très accessible
ON A MOINS AIMÉ...
- La maniabilité
- Les combats
- Les bugs
- Pas d'inventaire
- Très facile
- Le scénario mal amené
- Le public ciblé n'est pas clairement visé
Yono and the Celestial Elephants : C’est pour qui ?
Yono and the Celestial Elephants
Editeur : Plug In Digital
Développeur : Niklas Hallin : Neckbolt Games
Genre : Aventure, Réflexion
Support(s) : PC, Switch
Nombre de Joueur(s) : 1
Sortie France : 12/10/2017

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