MaXoE > GAMES > Tests > PC > Raiders of the Broken Planet – Prologue + Alien Myths : Mieux vaut être s…

Raiders of the Broken Planet – Prologue + Alien Myths : Mieux vaut être seul(e)…
... Que mal accompagné(e)

NOTE DE MaXoE
6
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5
Après le très bon Castlevania Lords of Shadow, et plus récemment Metroid - Samus Returns, le studio espagnol MercurySteam a délaissé le fouet et la combinaison pour se consacrer à sa nouvelle licence, Raiders of the Broken Planet, un TPS au format épisodique (rarement vu dans le genre). Après de nombreuses phases de bêta test fermées, le titre a enfin pu voir le jour. Nous allons donc nous attaquer au Prologue ainsi qu'à la première Campagne Alien Myths disponible.

Avant de débuter ce test, une petite mise au point s’impose. Il faut savoir que Raiders of the Broken Planet est un jeu épisodique à la manière d’un titre Telltale, sauf qu’ici on a affaire à un pur jeu de TPS asymétrique. Autre chose à savoir, le titre peut se jouer aussi bien en solo qu’en multi. Pour se faire une idée du titre en question, MercurySteam permet d’accéder gratuitement au Prologue, la Campagne, elle payante, se déroulera sur 4 « DLCs », le premier Alien Myths étant d’ores et déjà disponible.

Fichez le camp d’ici !

Le jeu prend place dans un univers de science-fiction futuriste, nous sommes à 25 années-lumière de la Terre, dans la constellation de la Lyre. Dans cette constellation se trouve une Planète Brisée mais avant d’être Brisée, elle était et est encore composée d’une fabuleuse source d’énergie : l’Aleph. Cette énergie, en plus de permettre le développement de nouvelles technologies, permet de couvrir des distances interstellaires en distordant l’espace. Mais bien entendu, certains habitants de cette planète – qui au passage sont constitués de cette matière – en veulent toujours plus, jusqu’à vouloir extraire l’Aleph à sa source, le coeur même de la planète.

Ils y arrivèrent mais la planète fut scindée en plusieurs morceaux et beaucoup de ces habitants perdirent la vie. Les survivants restèrent sur la Planète Brisée, mais bientôt des humains mal intentionnés arrivèrent sur cette même planète avec pour but de récupérer tout l’Aleph. Mais les querelles s’amplifiant, les humains se scindèrent en trois factions et s’affrontèrent. C’était sans compter sur Harec, un leader né, chef des Raiders et déterminé à déloger les humains de chez lui. Pour cela dans un premier temps, il veut essayer de recruter des mercenaires, même les plus méprisables (provenant d’autres factions). Et ensuite, c’est avec les Protecteurs (campagne Alien Myths) qu’il compte déloger les humains.

En dehors des cinématiques in-game avec un humour assumé, on y adhère ou pas, on connaît véritablement le contexte de Raiders of the Broken Planet seulement au travers de la partie « Univers » du titre, pas même dans le Prologue qui sert de didacticiel. A noter que ce même menu distille les informations au compte goutte puisqu’il faut « dépenser des points et de l’or » in-game pour y accéder entièrement. Un parti pris qui gâche la soif d’information, surtout que pour y accéder il faut farmer de manière particulière.

Avant la bataille

Avant chaque mission, il convient de choisir son combattant parmi la liste des personnages disponibles, en sachant toutefois que certains personnages seront déblocables en finissant des missions et/ou en les recrutant avec de l’or. Les personnages jouables sont aussi en cohérence avec la mission du scénario : on ne va pas incarner un personnage à libérer durant ladite mission tout de même. En plus, cette cohérence est également présente dans le mode multi et suit cette même logique en sus de ne pas contrôler deux fois le même personnage.

Bien entendu, chacun des Raiders a ses spécificités propres : un pouvoir unique, un inconvénient et un type d’arme différent. C’est assez intéressant et chacun trouvera son style de jeu, seulement les personnages ont un déséquilibre entre eux, ce qui peut pousser à n’en choisir que deux régulièrement « plus fonceurs » qui sortent du lot : Konstantin, le tank qui ne jure que par une mitraillette lourde et le repoussement d’ennemis mais qui est assez lent, et Lycus Dion beaucoup plus axé sur la protection avec son bouclier. A contrario, on peut donc oublier des personnages plus furtifs (sauf si c’est votre manière de jouer) comme Alicia, faible en résistance et munie d’un fusil à pompe et dont le pouvoir est un double saut. Ou encore Shea (Alien Myths) qui est invisible aux yeux des ennemis. Comme le soft utilise un système Free-to-Play, on attend de voir ce que vont proposer les prochains personnages (sur un total de 20 combattants, n’étant pas tous disponibles).

Du stress intense mais des joueurs…

Les principales missions auxquelles on a affaire vont de la récolte à l’escorte en passant par de la « survie », cela reste varié même si on en attend davantage de ce côté-là avec le potentiel que proposent les (futurs) personnages. Bien entendu pour arriver à atteindre nos objectifs, et comme dans tout TPS, il faut dézinguer les ennemis pour progresser sensiblement, mais Raiders of the Broken Planet s’appuie davantage sur deux mécaniques intéressantes dont une qu’on connaît forcément, le combat au corps-à-corps à mains nues. Dit comme cela, ça peut prêter à sourire sauf que MercurySteam a mis un système de pierre-feuille-ciseaux à la manière de For Honor, c’est-à-dire qu’il y a trois touches d’attaques : esquive, saisir/tuer et une attaque classique.

En combat, l’attaque classique contre la saisie empêche de faire une esquive, et l’esquive met à mal l’attaque classique. Un système sympa qui évite la monotonie des combats, même si le facteur « chance » et le « fair play » y sont pour beaucoup. Mais ces combats ne sont pas là que pour diversifier le gameplay, ils ont un énorme atout et sont obligatoires puisque c’est la seule façon de gagner des munitions pour son arme. C’est-à-dire que si vous êtes à court de munitions, il faut se défaire d’un adversaire à mains nues, et celui-ci, une fois mort, vous laissera ses précieuses munitions.

La dernière mécanique à prendre en compte, c’est la gestion de stress représenté par une jauge spécifique. Cette jauge augmente à chaque déplacement, attaque, tir, ou si on est touché. Pour éviter que cette jauge augmente et délivre notre signature thermique (à un certain seuil de la jauge, les ennemis nous voient à travers les murs), il faut gérer son stress c’est-à-dire le calmer en restant immobile ou en étant à couvert. Un système qui met sous pression puisque les ennemis étant nombreux, ils n’hésitent pas à se jeter sur nous.

Mais que l’on se rassure, si l’on meurt on ne doit pas recommencer toute la mission, enfin pas dans un premier temps puisque l’on a 3 vies représentées par la réserve d’Aleph. Si ces trois vies sont épuisées et que l’on ne veut pas recommencer la mission entièrement, il va falloir faire tout son possible pour rester en vie – un certain laps de temps pour réapprovisionner la réserve d’Aleph – chose qui n’est pas évidente dans des situations mal engagées et surtout avec la multitude d’ennemis présents.

Comme nous l’avons dit, le titre peut aussi bien se jouer en solo qu’en multi, si en solo les parties sont rythmées et les ennemis assez tenaces dès le mode difficulté moyen (allant de facile à très dur), en multi la difficulté est toute autre puisqu’elle permet de jouer jusqu’à quatre joueurs en coopération. Les parties peuvent être plus faciles ou plus compliquées en fonction des joueurs rencontrés, mais là où cela se complique en plus du surnombre des ennemis, c’est qu’il peut y avoir un cinquième joueur qui joue le rôle de l’Antagoniste, un Raider maléfique.

Là, on a affaire à un gameplay différent en fonction du joueur en face de nous, soit il est « normal » et la partie est intense, soit il est « cheaté » de part son développement de capacité et là, c’est peine perdue. Mais ce qui arrive, malheureusement, c’est que certains « râlent » et se déconnectent, mettant fin à la partie si celle-ci intervient du côté de l’Antagoniste. On le voit, tout n’est pas encore au point de ce côté-là, on aurait aimé un relai « bot » ou « humain » dès la déconnexion du « râleur ».

Mais il n’y a pas que de côté que tout n’est pas mis au point, il y a également l’énorme facteur « chance » durant le tirage au sort lors des récompenses de fin de mission (ou après un Game Over). Chacun des joueurs est obligé de choisir entre l’une des quatre récompenses : de l’or (pour recruter des Raiders et fabriquer une arme si l’on a son schéma), des points de faction (cartes capacités des Raiders), des points de personnages (également des cartes capacités de Raiders) et un schéma (modèle d’arme à fabriquer). En pratique, chaque joueur peut se positionner sur la même chose que son voisin, si c’est le cas il y a tirage au sort pour faire le partage… ou ne rien gagner du tout.

En optant pour ce système basé sur la chance, MercurySteam a rendu la progression de son jeu lente et contraignante. Beaucoup de joueurs ne vont pas accrocher à cette progression puisque pour avoir une nouvelle arme par exemple, il faut de l’or, le schéma correspondant à l’arme en question, un niveau de marque (Antagoniste) suffisant et/ou d’autres points qui vont avec, ce qui oblige à farmer les niveaux régulièrement, en espérant que la chance soit au rendez-vous. On espère que MercurySteam va rééquilibrer tout cela dans un futur proche. Seuls les skins de personnages s’achètent avec de l’argent réel, le titre n’est pas donc Pay-to-Win, mais demande énormément d’investissement.

Des cinématiques qui mettent l’ambiance

Raiders of the Broken Planet ne souffre d’aucun ralentissement, le jeu est fluide même si le nombre d’ennemis affichés à l’écran est grand. Côté DA (direction artistique), chacun des personnages a son propre look et ceux-ci sont souvent en adéquation avec leur caractère. Les phases à mains nues nous proposent de belles séquences à regarder. Mention spéciale aux cinématiques qui utilisent un effet qui zoom, dézoom façon caméra libre. On apprécie ou pas mais cette technique donne un effet assez comics science-fiction.

Testé sur une version Xbox One

NOTE MaXoE
6
VOTE DES LECTEURS
1 / 52 / 53 / 54 / 55 / 5

Pour leur nouveau titre, MercurySteam a donc choisi un TPS épisodique, mais pour que cela fonctionne et que l'on ait envie de se procurer les prochains "épisodes", il faut déjà que le premier soit à la hauteur de nos exigences, chose qui aurait pu fonctionner avec Alien Myths. Oui le titre est un TPS nerveux, intense et procure quelques bonnes sensations en mode solo, mais voilà il n'y a aucune récompense de progression dans ce mode. Et donc pour avoir des récompenses et améliorer son Raider, on est poussé à faire du multi à 5 façon Evolve (4vs1). Malheureusement, ce mode coop souffre de lacunes : non seulement les récompenses s'obtiennent aléatoirement via un facteur chance (il faut donc farmer comme un.e malade), mais en plus de cela, ce qui vient gâcher le tout, c'est le comportement de certains joueurs qui n'hésitent pas à quitter la partie, nous forçant à quitter la nôtre par la même occasion. Pour le moment, le bilan est donc très mitigé, on attend de voir ce que va corriger MercurySteam avec la prochaine campagne. Certains jeux étant comme le bon vin, ils se bonifient avec le temps, et c'est tout ce que l'on souhaite à Raiders of the Broken Planet.
ON A AIMÉ !
- Cinématique
- Combats nerveux et intenses
- Gestion du stress
- De bonnes idées de gameplay
ON A MOINS AIMÉ...
- Progression lente et contraignante
- Les joueurs qui déconnectent
- Facteur chance trop omniprésent
- Obliger d'être en ligne pour avoir des récompenses d'amélioration
Raiders of the Broken Planet – Prologue + Alien Myths : Mieux vaut être seul(e)…
Raiders of the Broken Planet - Prologue + Alien Myths
Editeur : MercurySteam
Développeur : MercurySteam
Genre : TPS
Support(s) : PC, PS4, Xbox One
Nombre de Joueur(s) : 1 / 1 à 5
Sortie France : 22/09/2017

Sur MaXoE, il n'y a PAS DE PUBLICITÉ Par contre, vous pouvez nous en faire sur les réseaux sociaux







Combien de jeux achetez-vous par mois, tous supports confondus ?





Chargement ... Chargement ...