Tout le monde est amnésique. Tout le monde, c’est une équipe de 11 bersonnes qui possèdent tous des pouvoirs surnaturels. Ils sont projetés dans une tour dans le but d’éliminer The End, un mystérieux individu qui promet de détruire la planète dans trente jours. Il organise lui-même un jeu macabre. Cette équipe doit l’affronter tout en haut de la tour mais il y a des traîtres parmi eux. A chaque étage, vous devrez les éliminer et il faudra bien choisir car s’ils subsistent, ils deviendront vos adversaires, tout à la fin. Mais avant ce funeste destin, parlons un peu de ce titre.
Un tactical RPG classique mais plaisant
Vous allez donc affronter des troupes ennemies en mode tactical RPG. Vous choisissez d’abord un certain nombre de combattants. Le gameplay fait penser à Valkyria Chronicles car vous vous retrouvez en vue en 3D, donc sur le terrain. Chaque équipe joue à tour de rôle selon la formule habituelle : déplacement puis action. Disons-le tout de suite, les combats sont agréables surtout qu’un certain nombre de détails viennent donner du goût à l’ensemble.
Le premier concerne le soutien. Si votre personnage est proche d’autres combattants, son attaque sera forcément soutenue par ceux-ci. Le schéma tactique est bien là. Vous devrez penser à regrouper vos combattants si vous voulez gagner. La diversité de vos combattants vous permet d’ajuster pleinement votre stratégie. Il y a une fonction appelée Defer qui permet à un soldat de donner son tour de jeu à un autre, encore une liberté de plus pour appliquer votre stratégie. Sympa ça.
Il y a aussi les pouvoirs spéciaux de vos troupes. Le feu, la télékinésie, le psy, autant d’armes permettant de mettre à mal vos ennemis. Mais attention, plus un combattant utilise ces pouvoirs plus sa santé mentale va défaillir. Si vous allez trop loin, il va se transformer en berserk incontrôlable qui peut attaquer autant les ennemis que votre camp. Il faut donc surveiller votre jauge de santé mentale. Sympa !
Vous disposez aussi de toutes sortes d’améliorations à acheter avec vos points d’XP. Vous pourrez également fabriquer des armes et des potions. C’est complet, vous l’avez compris. Donc c’est classique mais sympathique. Le jeu ne sombre cependant pas dans le classicisme grâce au système de quête des traitres.
Du côté des défauts, on a donc ce classicisme mais surtout un bestiaire assez banal, des espèces de robots sans grand charisme et sans grande intelligence. La difficulté est aussi parfois mal gérée subissant des pics assez désagréables. Mais cela ne suffit pas à gâcher notre plaisir. Le système de jeu est bien fait et ceci grâce à plusieurs petits détails.
Qui est le traître ?
Entre chaque mission, vous serez dans un hub de gestion de votre troupe. Celui-ci permet de choisir la prochaine mission, avec indication du niveau de difficulté mais aussi de discuter avec vos compères, d’acheter des équipements et d’améliorer vos combattants.
Le but des discussions ? Déjà créer des liens d’amitié qui vont vous permettre d’améliorer l’efficacité de votre équipe mais aussi essayer de détecter quels sont les traîtres. Après chaque mission vous aurez aussi des visions faisant apparaître des répliques liées à tel ou tel personnage. Si la réplique est en rouge, c’est qu’il y a suspicion sur lui. Vous pouvez aussi déclencher des points de vision. Il s’agit d’un mini-jeu vous permettant de disculper l’un des membres de votre équipe. Console en main, le début des opérations est un peu trouble. On tâtonne, on ne comprend pas tout de suite le système mis en place et, petit à petit, on commence à cerner le problème, à en voir les ficelles. C’est assez agréable ça de pouvoir comprendre le jeu petit à petit, avec l’expérience.
En tout cas, ce système de traître est une très bonne idée. Il est enrichi par le système de vote permettant son élimination. Car même si vous êtes convaincu de la culpabilité d’un personnage, il va falloir aussi en convaincre les autres avant qu’ils passent au vote. Ces phases sont donc une jolie bulle d’oxygène dans le jeu. Elles créent un bel équilibre pour l’ensemble.
Tout n’est cependant pas rose dans ce jeu. Graphiquement, cette version Vita n’est pas vraiment un modèle du genre. La bande sonore est classique, sans surprises. A noter que le jeu est entièrement en anglais, ce qui peut en rebuter plus d’un. Et puis le soft manque un peu d’une histoire plus fouillée. Il fait partie de ces titres qui se concentrent sur leur gameplay de base sans fioritures. On aime ou on aime pas mais vous êtes prévenus.
Testé sur une version Vita