Histoire de famille
L’histoire joue vraiment sur la fibre nostalgique, mais ne gâche en rien le plaisir de la (re) découverte.
Au commencement, une petite fille nommée Alice lit un livre dans son grenier accompagné de son chat Socrate. Et c’est avec un réel plaisir que l’on replonge dans le monde d’Erion, en proie à une guerre où le destin de 5 protagonistes s’entremêle. La raison de cette guerre ? Le chaudron magique, source du pouvoir, est convoité. Mais cette guerre n’annonce-t-elle pas plutôt l’arrivée de la prophétie d’Armageddon ? Même si le scénario original est toujours aussi plaisant, le petit plus aurait été d’apporter un nouvel éclairage sur l’histoire en puisant sur les personnages secondaires emblématiques du titre.
Renaissance
Tout le long du jeu, vous allez évoluer sur un plan en 2D side scrolling d’antan. Chaque début de chapitre aura lieu dans un endroit calme et ensuite vous allez vous rendre dans un donjon. Dans chacun des donjons, chaque « écran » sera une transition pour aller au suivant. Vous aurez des phases de combat classique, des boss intermédiaires, le boss de fin de donjons et des recherches de trésors. Comparé à la version d’origine, les écrans de transition ont plus de diversité, sont plus nombreux, ce qui augmente la taille du donjon. Et il y a la partie chasse aux trésors qui donne un second souffle au titre.
Dans cet action/beat’em all, on y retrouve l’aspect RPG traditionnel : l’aspect xp qui progresse en battant des monstres, les équipements, l’apparition de compétence, du craft (l’alchimie), les plats à confectionner, et la recherche de trésors.
Venons-en à présent au gameplay. Vous aurez la possibilité de contrôler jusqu’à 5 personnages différents. Pour éviter toute répétitivité ou redondance, chacun de ces personnages a un style de combat qui est différent. Pour éviter toute confusion, le personnage que l’on contrôle est imposé en fonction du livre que nous lisons. Si vous avez du mal avec la maniabilité d’un personnage ou qu’il ne vous plaît guère, il faudra quand même terminer son histoire pour passer à la suivante. Cette maniabilité perfectible en l’alliant aux lags intempestifs était fortement ressentie sur la version PS2. Version qui est d’ailleurs incluse dans le jeu, à essayer pour vous montrer de quoi je parle. Contrairement à la version PS2, dans cette version Leifthrasir, il n’y a aucun ralentissement, tout est fluide, vraiment dynamique et nerveux au possible, et avec une meilleure maniabilité.
Afin de garder le suspens le plus total pour les nouveaux joueurs, je ne vais parler que du premier personnage à incarner. Il s’agit de Gwendolyn, une guerrière Valkyrie. Exit la jauge de fatigue qui ne laissait entreprendre que quelques coups et être à la merci des coups ennemis. Aujourd’hui, cette barre a disparu laissant place a de nombreux enchaînements.
Lorsque Gwendolyn revêt son costume de Valkyrie, nous voyons des plumes sur le côté de celui-ci, lui permettant de planer de plus belle et d’enchaîner de très nombreux combos en l’air, avec une grâce tel un aigle plongeant sur sa proie.
Au sol, Gwendolyn n’est pas en reste puisqu’elle peut aussi enchaîner de nombreux combos avec son attaque simple ou encore en brisant la garde des ennemis puis les envoyer dans les airs pour les terminer.Il y a vraiment de nombreuses possibilités de combos, rendant le tout absolument jouissif.
Et pour couronner le tout, nous avons désormais accès à un arbre des compétences.
L’ajout des compétences, dans cette version, donne vraiment un véritable plus au titre.
Ces compétences peuvent être actives ou passives et sont différentes pour chaque personnage.
Concrètement, vous allez devoir les trouver sur le terrain dans des zones cachées.
Lorsque vous les aurez trouvées, vous pourrez vous en servir, comme pour lancer des attaques de glace par exemple. Mais en contre-partie, à chaque attaque, soit la barre de puissance s’épuisera un peu, soit les prismes. Pour que ces coups soient encore plus dévastateurs, vous allez pouvoir les booster en augmentant leur niveau, et pour ce faire, vous allez avoir besoin de phozon.
Le phozon (la magie du chaudron) se libère par un ennemi mortellement blessé ou par des papillons et ce phozon servira :
– soit à faire pousser des graines pour obtenir de la nourriture, comme des framboises, des moutons…
– soit à augmenter les niveaux de vos compétences.
En mangeant de la nourriture, vous allez augmenter votre xp puis gagner des niveaux qui augmenteront vos caractéristiques. Mais vous pourrez préparer des plats à base de ces aliments dans le village Pooka mais désormais chose inédite, cela sera également accessible dans les donjons, une véritable aubaine !
De même, l’alchimie, déjà présent dans l’épisode original, fait son retour. Cette partie craft est désormais grandement améliorée et bien plus simple. Là ou avant une recette était nécessaire, ici, il n’y en a plus besoin. Vous pouvez tenter de créer vos propres potions en mélangeant n’importe quel objet de l’inventaire. A savoir que des potions peuvent vous soigner, ou encore des potions peuvent faire apparaître un cyclone. D’ailleurs, il y a la possibilité de trouver de nouvelles recettes inédites pour réveiller vos talents d’alchimiste.
Odin livre sa beauté
Déjà lors de sa sortie en 2008 sur PS2, Odin Sphere était l’un des derniers plus beaux jeux de la console de Sony. C’est tout naturellement que son passage sur PS4 offre des graphismes peaufinés en 1080p, tout bonnement somptueux ! Les didacticiels et certains passages de l’histoire se liront au travers d’un livre, rendant un aspect conte plus présent. Et avec l’ajout du 60FPS, le titre permet une fluidité sans faille. La bande-son et les bruitages collent parfaitement à l’ambiance et nous plonge encore plus dans le titre. Vous avez le choix entre les voix anglaises et japonaises, sachant que le titre propose des sous-titres français.
Testé sur une version PS4