Evil dead est le même genre de jeu que Dead by Daylight (DBD) : une équipe de 4 survivants affrontent le mal. Mais là où DBD ne se joue qu’en ligne avec un autre joueur contrôlant le tueur, Evil Dead peut se jouer aussi bien en solo face à une IA qu’en ligne avec un autre joueur contrôlant les démons. Il va même plus loin, vous pouvez jouer en ligne en 4v1 ou contre une IA en 4v1 (vous contrôlez les 4 survivants), ou bien encore en solo en suivant les chapitres inspirés des films.
Déjà, la possibilité de jouer en solo est un plus. Vous quittez alors la configuration d’une équipe de 4 pour incarner Ash qui va affronter les forces du mal chapitre après chapitre, chacun se débloquant une fois que le précédent est fini. La petite difficulté ici est que vous ne pouvez pas choisir le niveau de difficulté et que si vous mourrez, vous recommencez au début du chapitre. Il faut donc être assez tenace. Et c’est là qu’on retrouve le côté déjanté des films en débloquant notamment des vêtements, des phrases clés des films…
La partie multi n’est pas très différente de DBD, juste plus longue. En tant que défenseurs, vous devez d’abord trouver des bouts de carte, puis la dague Kandarian afin d’affronter les boss et pour finir protéger le Livre des morts alors que des démons l’attaquent de tous les côtés. Vous avez le choix entre 13 survivants ayant chacun un rôle à jouer et donc des habilités propres : faire des amulettes, faire des dégâts, soigner… Quatre classes sont disponibles : leader, warrior, hunter et support. Le leader est résistant à la peur (voir plus loin). Un warrior a une jauge de vie plus élevée et encaisse donc mieux les dégâts. Les hunters sont spécialisés dans les armes à distance et peuvent transporter plus de munitions. Et enfin le support offre de la protection et peut annuler les effets négatifs. Et vous pouvez personnaliser chacun de ces personnages en distribuant des points dans certaines catégories. Mais encore faut-il avoir des points à distribuer.
Pour rappel, dans DBD les survivants n’ont pas de classe de départ mais peuvent choisir des pouvoirs et ils doivent réparer des générateurs pour s’échapper. La principale différence est qu’ici, les défenseurs peuvent se battre et tuer les démons. Du côté des forces du mal, vous choisissez aussi un type de démon qui a ses propres pouvoirs et qui doit empêcher les défenseurs d’atteindre leurs objectifs. Trois classes sont disponibles ici : warlord (plus de dommages pour eux et moins pour vous), necromancer (si vous aimez les squelettes) ou puppeteer (le pro de la possession). J’ai tester ce dernier et je me suis beaucoup amusée ! Vous pouvez rester sur votre forme astrale, poser des pièges, mettre des portails pour faire apparaître des démons ou faire une possession. Vous pouvez posséder un véhicule, une arme, un arbre ou des démons inférieurs (d’où l’utilité du portail qui en fait apparaitre). Là, à vous la joie de faire n’importe quoi : vomir sur les défenseurs, vous arracher un bras pour les frapper avec, ou tout simplement utiliser une arme (autre qu’un membre de votre corps). C’est plus délirant de jouer le côté du mal, mais c’est plus flippant de jouer les défenseurs. Et je n’ai pas essayé les deux autres classes encore.
L’ambiance est bien rendue. Vous vous baladez dans des forêts bien sombres, des chalets tout aussi sombres, des grottes… Les cartes sont assez vastes pour ce type de jeu. Et l’ambiance rajoute aux différentes touches de frayeur. N’oubliez pas que vous pouvez vous faire attaquer par n’importe quel arbre, par n’importe quel véhicule que vous essayez de conduire. Et un démon peut surgir de nulle part et vu que l’ambiance est sombre, vous l’entendrez mais ne le verrez pas forcément. Il est donc très facile de se faire surprendre. Et ils ont ajouté une jauge de peur très intéressante (surtout pour le côté du mal). Quand vous restez seul trop longtemps, ou si vous restez dans le noir, votre jauge de peur se remplit. Et quand elle est pleine, vous pouvez vous faire posséder. Alors usez avec parcimonie les allumettes que vous trouvez pour faire de la lumière et surtout gardez un œil sur votre jauge de peur.
Les combats sont assez simples. Vous avez la frappe lourde et la légère pour les armes contondantes et tranchantes ainsi qu’une esquive. Vous pouvez aussi utiliser des armes à feu et bien-sûr la célèbre tronçonneuse d’Ash. Vous trouverez des armes en explorant (plus de 25 à disposition apparemment), et serez peut-être même prêt à risquer le tout pour le tout pour avoir une arme légendaire. Rien d’extraordinaire. Le plus dur est de ne pas se faire submerger. Mais lors des combats, vous aurez la possibilité de faire des « finishers » et même s’ils ne permettent pas de finir réellement l’ennemi à chaque fois, ils sont sympa à regarder. Surtout ceux à la tronçonneuse. C’est gore et violent.
Certains points sont toutefois à améliorer. La forme astrale des forces du mal n’est pas des plus confortable à jouer. Cela me donne mal au cœur. C’est très désagréable. Ça bouge, ce n’est pas stable et je suis une chochotte, je sais. Vu que le jeu est en anglais sous-titré, il faut bien-sûr maîtriser un peu la langue de Shakespeare ou lire vite. Le gros point noir je trouve est la taille de police des sous-titres qui n’est pas très grande. Et pas de possibilité de la modifier.
Tout comme DBD, ce jeu est encore plus amusant à jouer entre amis. Reste à savoir si les développeurs vont régulièrement ajouter du contenu car c’est ce qui fera le plus de difference. Sans nouveau contenu régulier, ce type de jeu perd vite de son intérêt.
Testé sur Xbox Series X