Premiers pas et une bonne surprise. L’interface est très agréable et les jeux sont facilement accessibles. On a même le droit à un petit texte de présentation. Pas mal. Sur les plus vieux jeux, vous avez la possibilité de revenir quelques secondes en arrière. Pas du luxe quand on connaît la difficulté des jeux de l’époque. Mais entrons dans le vif du sujet.
Les « petits » jeux
Evidemment, quand on est sur ce genre de compilation, il faut s’attendre à rencontrer des vieux pixels. Ainsi le plus vieux jeu, JetPac sent bon les années 80 (il est sorti en 83). Par contre sa maniabilité lui donne un sacré coup de vieux. Lunar Jetman (1983) est dans la même veine, oublions. Passons à Aticatac (1983) qui présente un personnage en vue du dessus. Il faut explorer un château et dégommer les ennemis. Là on progresse un peu, il y a un petit côté aventure comme on pouvait l’avoir dans les années 80 et le gameplay est plus accessible. Bon ne va pas vous détailler tous les titres mais Sabre Wulf (1984) et UnderWurlde (1984), sortis en 1984, retombent dans les écueils d’une jouabilité compliquée. Nous aimons beaucoup Rare mais il faut bien dire qu’en 1983, 1984, des éditeurs comme Konami ou Nintendo arrivaient à nous sortir des jeux bien mieux calibrés pour le joueur.
Et puis vient Knight Lore (1984). Un titre incroyable pour l’époque avec sa vue en 3D isométrique et cette impression d’avoir enfin une forme de liberté dans l’exploration. Le gameplay n’a finalement pas tant vieilli, on prend encore beaucoup de plaisir à jouer. Il a inspiré nombre d’autres jeux dans la même veine et dans ce rendu si particulier. On retrouve ce schéma sur Gunfright (1985), mais on perd l’aspect exploration et patience au profit d’une action au royaume du Far West.
On passe à l’année 1987 avec un jeu de ski, Slalom et un jeu de courses appelé R.C. Pro-Am. Là le studio marque le pas. La maniabilité n’est pas vraiment au rendez-vous et en 1987 les autres studios mettent le paquet. C’est quand même l’année de sortie du premier Metal Gear mais aussi de Castlevania.
On continue avec Cobra Triangle (1989), un titre arcade basé qui vous permet de diriger un hors-bord qui en affronte d’autres sur une rivière sinueuse. Bof. Encore bof pour SnakeRattle n’Roll (1990). Dans un décor en vue 3D isométrique, vous dirigez un serpent qui est malheureusement assez peu maniable. Mieux, par contre, Solar Jetman (1990) vous propose de guider un vaisseau pour aller récupérer différents items. Le vaisseau en question possède une inertie folle vous obligeant à doucement doser la puissance de votre réacteur. Sympa. Digger T. Rock (1990) a des petits airs de Boulder Dash. Sympathique de se balader dans ces cavernes mais le jeu est difficile.
Battletoads (1991) est un beat’em all qui manque un peu de charisme pour tout vous dire. Ils nous proposent aussi la version II de R.C. PRO-AM (1992). Le jeu a progressé mais c’est encore un peu laborieux pour Rare dans ce domaine. On retrouve les grenouilles de Battletoads pour la version arcade du jeu parue en 1994. Le gameplay reste simple par rapport aux ténors de l’époque comme Double Dragon II mais le titre permet de se défouler !
On passe ensuite à 1996, avec une légende des jeux de baston : Killer Instinct Gold. Même si le titre a pris un sacré coup de vieux, il faut bien dire qu’à l’époque c’était une vraie claque. Un concurrent de poids pour Street Fighter qui se voulait moins orienté combos et plus immédiat.
Ensuite, nous allons en 1997. Sur N64, un jeu très curieux vient bouleverser les habitudes : Blast Corps. Il s’agit de conduire une pelleteuse pour détruire tous les bâtiments qui pourraient entraver l’avancée d’un transport exceptionnel. Rigolo et très arcade, le titre avait eu un accueil chaleureux de la critique.
Vous l’avez lu, on a du bon et du moins bon mais c’est aussi cela l’histoire des jeux vidéo. Maintenant passons aux jeux plus conséquents.
Les poids-lourds
On attaque cette section par Banjo-Kazooie qui a enchanté mes jeunes années. Initialement sorti sur N64 en 1998, il a ensuite débarqué sur le Xbox Live Arcade. A l’époque Mario 64 avait révolutionné le monde de la plate-forme, le titre s’en inspire en y apportant un vent d’aventure tout à fait rafraîchissant. Un incontournable !
Jet Force Gemini est sorti en 1999, toujours sur N64. Cette fois, on quitte l’esprit bon enfant de Banjo pour de l’aventure-action SF. Trois personnages vous attendent pour trois aventures différentes faites de quêtes et baston à la 3ème personne. Pas mal du tout.
Passons au légendaire Perfect Dark sorti en 2000 sur N64 toujours. On pensait que Goldeneye avait placé la barre trop haute en FPS sur la console et bien nous nous étions trompés. Le titre est fabuleux et il proposait de jolis modes en multi local à l’époque.
On revient avec Banjo dans Banjo-Tooie sorti en 2001 sur N64. Le titre reprend le gameplay de son aîné avec quelques petites nouveautés comme la possibilité de séparer parfois les deux amis (Banjo et son piaf) ou encore l’invocation de créatures diverses et variées. Bref, ils ont réussi à faire encore mieux !
Eloignez maintenant les enfants, voici venir Conker’s Bad Fur Day, pour de l’aventure et de l’action. Le titre est sorti en 2001 sur N64. Rare produit un jeu totalement trash et irrévérencieux. Sur une console Nintendo ! Au bout de 5 minutes de jeu, l’écureuil qui sert de héros a déjà vomi par exemple. Le titre permet d’explorer les environs comme bon nous semble et les surprises sont légion. Mais ce qui fait le jeu, c’est bien son ton et son héros bourré de cynisme.
On quitte la N64 pour passer à la Xbox avec Grabbed by the Ghoulies sorti en 2003. Il propose de l’exploration de manoir avec des épreuves de Beat’em all et des QTE. Le titre est sympathique, notamment par son ambiance un peu cartoon mais le studio nous avait habitué à plus original.
En parlant de mieux, abordons Kameo. Le titre est sorti en 2005 et il faisait partie du line-up de lancement de la Xbox 360. Le titre a marqué les joueurs, il faut dire qu’il annonçait cette nouvelle génération à l’époque. On avait, du coup, le droit à des graphismes somptueux et un monde plutôt ouvert. Et puis le principe de pouvoir se transformer en diverses créatures apportait beaucoup à ce jeu d’action.
On poursuit justement avec cette nouvelle génération et Perfect Dark Zero sur Xbox 360 en 2005. Rare tente de renouveler le coup d’éclat du premier opus. Mais malheureusement cela sent le pétard mouillé. Le gameplay a pris du plomb dans l’aile et surtout du retard par rapport à la concurrence et puis des soucis de maniabilité posent aussi quelques soucis. C’est tout de même un FPS sympathique teinté d’espionnage.
Le studio se reprend avec un concept original, celui de Viva Piñata sorti sur Xbox 360 et PC en 2006. Un jeu difficile à expliquer mais qui propose, en gros, la gestion d’une parcelle de terre qu’il faudra cultiver. Rigolo et original, le titre apporte enfin un vent de fraîcheur même si le principe même du jeu ne plaira pas à tous. A noter qu’on le droit aussi à Viva Piñata Trouble In Paradise (2008, Xbox 360) qui apporte surtout de nouvelles créatures à gérer.
Rare a aussi proposé un jeu sur le Xbox Live Arcade. Jetpac Refuelled est sorti en 2007 sur Xbox 360. C’est un remake du titre que nous avons cité plus haut. La maniabilité a été revu et le titre est franchement sympathique pour qui aime l’arcade.
Finissons avec un jeu sorti en 2008, toujours sur Xbox 360. Il s’agit de Banjo-Kazooie : Nuts and Bolts. Premières images, c’est beau. C’est vraiment agréable de voir ce titre avec de si beaux atours par rapport à la N64. Le titre introduit les véhicules pour vos déplacements et la possibilité de les construire et de les customiser. Le gameplay mélange donc véhicules et plates-formes et c’est plutôt pas mal.
Voilà, nous avons fait le tour des 30 jeux disponibles. Pas mal non ? A noter que la compilation propose aussi un mode de défis. Et c’est très agréable. Pour chaque jeu il y a donc des challenges à relever : atteindre un certain score en un temps donné, se débarrasser d’un nombre donné d’ennemis, … Pour les plus assidus, il y a aussi des vidéos sur l’histoire de Rare. Pas désagréables à visionner d’ailleurs.
Oui on a adoré, oui c’est indispensable car Rare est un studio d’exception. Certes certains titres sont moins glorieux que d’autres mais franchement, 30 jeux dans une même compilation, ça vaut le coup non ? On regrette simplement qu’il n’y ait pas eu Goldeneye dans la compilation ni Starfox Adventures, mais pour ce dernier, on comprend pourquoi ! Enfin, un détail qui a son importance, les jeux plus récents, sur Xbox 360, nécessitent une installation à part et surtout un téléchargement, donc il faut avoir une bonne connexion.