Au début de Dishonored, Corvo, c’est-à-dire vous, est accusé du meurtre de l’impératrice, laquelle est en réalité la victime d’un assassin dénommé Daud, que Corvo retrouvera un peu plus tard, dans les circonstances que l’on sait, ou pas, et si vous ne savez pas, je ne dirai rien. Sauf si vous m’envoyez un chèque.
Daud n’est pas un assassin comme les autres. Il a, par exemple, un Code de l’honneur, et réalise, ce qui n’est pas un exploit, que ce qu’il a fait à l’impératrice est mal. Bouh. Aussi, il décide de partir sur le chemin de la rédemption. D’emblée, on tord un peu le nez : Dishonored nous a habitué à mieux en terme de scénario ou de psychologie des personnages (même si ce dernier point n’est pas nécessairement son point fort). Du coup, on est parfois bien en peine pour comprendre pourquoi Daud entreprend ses actes, et surtout ce que l’Outsider vient faire là-dedans. Outre le fait qu’il confirme donc qu’il est une maitresse corrompue qui traine avec n’importe qui, son rôle dans ce DLC est nébuleux, et il faudra sans doute d’autres DLC pour éclairer tout ça…
La Lame de Dunwall n’est pas une révolution. On y retrouve ce qui a fait le succès du jeu originel : construction de niveaux impeccable, multiples façons de procéder, enjeux alternatifs, etc. Mais pour ne pas frustrer le joueur, les développeurs ont eu la bonne idée de compliquer un peu la donne, les chemins étant moins évidents et, surtout, le clignement un peu moins aisé dans son utilisation, là où par moments le jeu de base donnait un peu l’impression d’un parcours fléché tant les étapes d’une escalade étaient évidentes.
De même, les pouvoirs de Daud, car il en a évidemment, ne sont pas les mêmes que ceux de Corvo : son clignement est ainsi un peu plus puissant, puisqu’il permet de mieux gérer une chute, il peut appeler à son secours l’un de ses disciples… On ne peut pas dire que les changements soient profonds, mais l’ensemble est agréable et change un peu l’expérience.
On trouve aussi de nouveaux joujoux : mine électrique, grenade lacrymo, etc.
En fait, le gros problème de ce DLC, c’est donc, nous l’avons déjà évoqué, que l’histoire n’est pas particulièrement captivante, la faute à un protagoniste pas assez impliqué et à des événements trop éloignés de l’histoire originelle. De plus, le personnage n’étant pas vraiment balisé dans sa démarche psychologique, on a forcément du mal à s’associer à son sort.
Et quand on sait que le tout se termine en deux petites heures, avec en plus une fin qui annonce clairement un autre DLC, on a un peu l’impression d’être floués, et que les développeurs auraient pu, voire dû, sortir les deux DLC en un seul pack à peine plus cher.
Testé sur PS3